Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Référentiel métier compétences ; Y’en a MAR !
Référentiel métier compétences en anesthésie-réanimation
Les MAR et leur exercice (et accessoirement le nôtre...)

A nouveau, nos éminents MAR nous gratifient d’un document que les moins regardant vont s’arracher, en pensant au 7 septembre 2010 où le SNPHAR appelle à la grève, et en s’imaginant une union avec le mouvement des IADE qui depuis le mois de mars se battent pour défendre une qualité de l’anesthésie française avec une force de conviction que nos médecins n’arrivent pas à avoir (Combat physique avec les forces de l’ordre, action innovantes et percutantes) et qui suffit à nous donner notre légitimité.

Preavis SNPHAR-e pour le 7 septembre 2010

Après un "soutien" de la SFAR et du SNPHAR, dont on a pu (à tort) croire que les MAR nous étaient favorables, on voit bien que le couvert nous est à nouveau servi, avec les mêmes ingrédients.

Voici donc, le référentiel métier compétences en anesthésie-réanimation, édicté par les gardiens du temple.

 Docteur James BRODEUR, Président du Syndicat des Médecins Anesthésistes-Réanimateurs non Universitaires

 Professeur Claude ECOFFEY Président du Comité Vie Professionnelle la Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR)

 Professeur Gérard JANVIER, Président de la Collégiale des enseignants d’anesthésie-Réanimation et du CNU : Président de la sous-section 48-01 (anesthésie réanimation)

 Docteur Laurent JOUFFROY, Président de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR)

 Docteur Michel LEVY, Président du Syndicat National des Anesthésistes-Réanimateurs Français (SNARF)

 Professeur Claude MARTIN, Membre de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR)

 Docteur Nicole SMOLSKI, Présidente du Syndicat National des Praticiens d’Anesthésie-Réanimation (SNPHAR)

 Professeur Annick STEIB, Présidente du Collège Français des Anesthésistes-Réanimateurs (CFAR)

Je n’en tirerais que le passage où encore et toujours, ces érudits se permettent de prendre position vis-à-vis d’une profession qui n’est pas la leur.

3.2.2 RÉPARTITION DES TACHES AVEC D’ AUTRES PROFESSIONNELS DE SANTE

Le métier d’IADE a été conçu et crée, et la formation initiale assurée, pour permettre ces délégations de tâches ou pratiques avancées, sans pour autant démédicaliser l’acte d’anesthésie. L’anesthésie-réanimation est la seule spécialité à s’être engagée sur le chemin des pratiques avancées, sans mettre en péril la sécurité des patients, au contraire, en l’améliorant.

Les anesthésistes-réanimateurs confient aux IADE de nombreuses tâches que ce soit en anesthésie, réanimation ou médecine d’urgence. Un décret de compétence encadre les tâches qui peuvent être confiées aux IADE. Les pratiques déviantes donnant un exercice aux IADE en dehors de leur décret de compétences ne peuvent être cautionnées et sont dénoncées par la spécialité. Elles induisent un risque non négligeable pour le patient, exposent au risque médico-légal, et sont clairement une rupture de contrat moral conclu entre le médecin et son patient. Le partage des tâches au sein de l’équipe d’anesthésie est possible, l’acte anesthésique, restant un acte médical avec la responsabilité qui s’y attache. La plus ou moins grande autonomie de l’IADE dans le déroulement de l’acte, sont déterminées par le niveau de complexité de l’intervention projetée, le degré de gravité de la pathologie et l’état antérieur du patient.
Si le métier d’IADE doit évoluer, ce doit être dans des directions nouvelles non contradictoires avec les obligations morales, techniques et scientifiques des médecins anesthésistes-réanimateurs.

Décryptage :

 Les pratiques déviantes donnant un exercice aux IADE en dehors de leur décret de compétences ne peuvent être cautionnées et sont dénoncées par la spécialité.

La référence à Toulon est évidente. Mais ils ont raison. Restons dans le décret de compétence des IADE qui stipule "Article R. 4311-12 : L’infirmier ou l’infirmière, anesthésiste diplômé d’Etat, est seul habilité, à condition qu’un médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout moment

Donc, messieurs et mesdames les médecins anesthésistes, il va falloir sortir de vos bureaux et de la cafétéria où vous croupissez allègrement des heures, entre le café et internet, pour respecter en effet le décret de compétence des IADE que vous exhibez à chaque fois que cela vous arrange.

 Elles induisent un risque non négligeable pour le patient, exposent au risque médico-légal

55 accidents directement imputables à l’anesthésie, sur 8 millions d’actes, d’après l’enquête INSERM-SFAR. A coup sûr, imputables aux IADE. Ah les incompétents !! Heureusement les docteurs sont là...

  et sont clairement une rupture de contrat moral conclu entre le médecin et son patient.

Car il est bien entendu que le MAR qui voit en consultation le patient, s’engage à être présent et à l’endormir lui-même... Contrat oblige. Mieux que Darty.

Et comme le dit notre collègue Pierre Lemaire dans son analyse d’un article de la SOFIA
"Mise à part des contrats bien spécifiques entre les patients et les praticiens (qui relèvent du droit privé),en ce qui concerne les établissements publics les contrats sont pris avec l’établissement et non pas avec un praticien. Pour le privé le code civil précise dans un arrêt de la chambre civile de la cours de cassation les dispositions suivantes : "Le contrat de soins du patient qui consulte dans un établissement privé est conclu avec cet établissement et non avec le médecin qui reçoit le patient...." (Civ 1ère 4 juin 1991 :JCP 1991.II.21730) Rien n’empèche le MAR, recevant en consultation un patient de lui expliquer la technique d’anesthésie sans spécifiquement nommer un praticien. Obligation est faite au praticien, en charge de réaliser l’anesthésie, d’informer le patient et de répondre à ces interrogations dans la limites de ces compétences. (article L.1111-2 du CSP issue de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002)"

 Le partage des tâches au sein de l’équipe d’anesthésie est possible, l’acte anesthésique, restant un acte médical avec la responsabilité qui s’y attache. La plus ou moins grande autonomie de l’IADE dans le déroulement de l’acte, sont déterminées par le niveau de complexité de l’intervention projetée, le degré de gravité de la pathologie et l’état antérieur du patient.

Peut-on ajouter la position des aiguilles de la pendule vis-à-vis de l’heure du repas ?

 Si le métier d’IADE doit évoluer, ce doit être dans des directions nouvelles non contradictoires avec les obligations morales, techniques et scientifiques des médecins anesthésistes-réanimateurs.

Nous demandent-ils notre avis lorsqu’ils n’entrent pas en salle, nous laissant seuls des heures durant ? N’ont-ils jamais besoin de IADE devant un ventilateur où peu de MAR savent simplement faire un auto-test ou changer la chaux sodée ? la science est-elle cachée derrière les replis de bubble shooter, de pain brioches et cie et autre ?

Seule une formation de 12 ans permet de le dire. En deçà nous n’avons pas la compétence.

Si ce n’est celle de nous taire.

AB

PS : Nous pouvons être les derniers des crétins, incompétents et à surveiller comme le lait sur le feu, n’y rien entendre en anesthésie qui est un acte MEDICAL, mais en matière de grammaire nos éminences grisonnantes ont des progrès à faire.

La plus ou moins grande autonomie de l’IADE dans le déroulement de l’acte, sont déterminées par le niveau de complexité de l’intervention [...]"

Écorcher la langue française est un acte MEDICAL. Il devrait y avoir un décret de compétence pour pouvoir pratiquer le français sans risque.

En présence d’un IADE pouvant intervenir à tout moment...