Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Yes they can’t !

A la fin de l’été 2010, les USA ont vu un problème qu’ils n’envisageaient sans doute pas.

Le laboratoire Hospira, seule et unique entreprise fabriquant le thiopental outre Atlantique, fait état d’une rupture de stock.

Impossible dès lors, pour les autorités américaines de se passer d’un des produits constituants le protocole délivré aux condamnés à la peine capitale par injection létale.

Certains États américains ont reporté la date des exécutions programmées. Les autres ont cherché comment importer le thiopental.

Fin janvier 2011 : le laboratoire Hospira annonce qu’il suspendait aux Etats-Unis sa production de thiopental. L’utilisation de son produit à des fins que le laboratoire n’a jamais encouragé semble avoir été au cœur de cette décision. En effet, alors que la firme souhaitait délocaliser la fabrication de son produit en Italie, les autorités italiennes ont exigé la garantie que le thiopental produit sur ses terres ne soit pas utilisé lors d’exécutions capitales. Hospira ne pouvant offrir à l’Italie de garantie absolue, il aura préféré renoncer à la diffusion américaine de son produit. « Nous regrettons que des débats dont nous n’avons pas la maîtrise aient contraint Hospira à se retirer du marché », ont souligné les laboratoires il y a quelques semaines.

Du coup, les Etats qui pratiquent la peine de mort par injection létale, voient leurs options fortement restreintes. 37 des 38 Etats américains ainsi que le gouvernement fédéral, exécutent les condamnés par injection létale. Le Nebraska est le seul Etat à uniquement recourir à la chaise électrique. Certains Etats recourant à l’injection létale, disposent aussi d’autres méthodes d’exécution.

L’importation paraissait pour certains états la seule issue, mais cette solution est aujourd’hui très fortement remise en question, suite à la livraison du thiopental en Arizona, par le laboratoire britanique Dream Pharma.

Trois prisonniers morts ces dernières semaines, dont le dernier le 20 février, ont gardé les yeux ouverts pendant l’exécution. Mark Heath, médecin anesthésiste à l’hôpital Columbia de New York, a expliqué que normalement le condamné devrait avoir les yeux fermés et être immobile après l’administration de l’anesthésiant, et que dans le cas contraire, les produits utilisés pour l’injection mortelle lui causeraient de fortes souffrances. (NDLR : aucun morphinique n’est utilisé. Un hypnotique, un curare et du KCL n’ont aucune vertu analgésique...)

Lu pour vous
Un document sur la peine de mort aux USA et l’injection létale qui utilise des produits anesthésiques

« L’asphyxie causée par le pancuronium et les sensations de brûlure dues au potassium seraient douloureuses en l’absence d’anesthésiant adéquat », a souligné le médecin dans une déclaration sous serment.

« D’après mes études sur les injections mortelles, il est tout à fait inhabituel et surprenant que les yeux d’un prisonnier restent ouverts après l’administration appropriée du thiopental », Une explication retenue était que le thiopental manquait d’efficacité.

(source JIM et cyberpresse.ca)

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En France, nous utilisons du thiopental sodique. Il se révèle très efficace.

Pour soigner.

Uniquement pour soigner.

AB