Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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ONI : La faillite nous voilà !

Suite à la rencontre du 1er mars 2011, entre la présidente de l’Ordre national infirmier et le cabinet de Xavier Bertrand, le ministère semble avoir décidé le futur de l’ONI : faute d’un accord sur une cotisation à 30 euros maximum, l’état laissera l’ordre aller jusqu’à la « cessation de paiement ».

La cessation de paiement se profile à l’horizon occlus de l’ONI. 600 000 euros de dettes supplémentaires, s’accumulent chaque mois, et le déficit devient abyssal pour une structure comme l’ONI : 5 200 000 euros, cumulés.

La BRED, banque de l’ONI, a contracté une ligne de crédit, sur les fonds initiaux devant tomber dans les caisses de l’Ordre. Or ces caisses résonnent du vide des cotisations qui ne rentrent toujours pas.

L’ONI a les deux pieds dans la BRED, (le gauche n’eut été suffisant), et ça ne sent pas bon pour son avenir, qualifié par sa présidente comme menant "inéluctablement à l’asphyxie".

"In Bred with l’ONI" n’est pas un bon spectacle pour les financiers.

Madame Le Boeuf, semble vouloir faire porter la responsabilité de ce qui arrive au ministère, qui lui impose en quelque sorte sa feuille de route.

Quoi qu’il en soit, l’ambiance rue Saint-Anne n’est pas au beau fixe. La communication "musclée" de la présidente n’a pas été incitative.

Au contraire.

D’une structure se voulant rassembleuse, elle est devenue une structure au ton cassant, aux lettres menaçantes envers les professionnels non inscrits, aux salaires dérivants, bien supérieurs à ce que touche une IDE, spécialisée ou pas, cadre ou pas.

Devant une catastrophe annoncée, des caciques de l’ONI ont voulu jouer un air de révolte propre à l’air du temps, en souhaitant revenir à une réalité qui échappait à la présidence, et peut-être, devenir calife à la place du calife. (Il y en a qui sont insatiables).

La lettre de la présidente ne sort pas des sentiers stylistiques dont nous goûtons l’acidité verbale, depuis le début de l’aventure ordinale.

En se posant comme une victime du ministère, madame Le Boeuf, nous ressort la vieille technique du "ce n’est pas moi c’est lui". Mais si le corps infirmier dans son large ensemble, n’a pas voulu adhérer à cet ordre, ce n’est pas à cause des centrales syndicales, puisque la profession est peu syndiquée, et par conséquent elle n’écoute que fort peu les communiqués syndicaux. Ce n’est pas non plus à cause de la communication dissonante entre l’ONI et le ministère de tutelle.

Il faut que madame Le Boeuf reconnaisse ses torts. Elle fut une présidente agressive envers la profession qui n’allait pas dans le sens qu’elle souhaitait. Et on ne récolte que ce que l’on a semé.

Cela est peut-être une leçon pour le futur, si tant est qu’il y en ait un pour l’Ordre infirmier.

Un peu comme l’ONI, les infirmier(e)s ne s’y reconnaissaient pas.

Bientôt, il n’y aura plus d’Ordre infirmier. Et c’est bien là la seule chose que tous reconnaîtront : sa disparition.

lettre de la présidente de l’ONI à Xavier Bertrand

AB