Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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L’anesthésie en sommeil

Les vacances commencent pour beaucoup. Elles ne sont jamais propices à l’éclosion d’un mouvement protestataire. Encore moins organisé, solide et pérenne.

Les IADE ne sont pas satisfaits de leur sort. Comment pourraient-ils l’être, eux à qui l’on demande de choisir entre actif et sédentaire, à qui on octroie une prime qui n’était pas leur demande initiale, eux qui tiennent très, trop souvent, les rênes du bloc opératoire sans avoir en retour la reconnaissance idoine, qu’elle soit institutionnelle, légale et financière.

Pour autant se féliciter de quelques lettres adressées au ministère de la santé semble démontrer une certaine candeur. Les lettres, si tant est qu’elles arrivent à leur destinataire, n’ont pas un caractère fondateur. Elles ne peuvent être considérées que comme le signal d’un malaise général.

Hélas, ce malaise ne touche pas que les IADE. Il touche l’ensemble de l’hôpital public qui se paupérise littéralement sous les coups de la rentabilité, du matériel qui se dégrade, ne fonctionne pas, d’une qualité d’équipement moindre, de médicaments générique au turn over régulier, de condition de travail qui se rapproche de plus en plus d’un travail à la chaîne que dénonçait en son temps un réalisateur anglais, passé à la postérité.

Comment pouvoir continuer à donner le meilleur des soins alors que nous n’avons pas le meilleur des conditions d’exercice au quotidien ?

Cette triste situation d’affaiblissement, d’appauvrissement de notre système de santé, se répand aussi sur l’ensemble de notre pays.

Il y a des situations qui sont prioritaires pour le gouvernement. Les ministères régaliens.

Nous savons l’état actuel de notre pays, de l’Europe, et du monde. La crise a peut-être bon dos, mais l’heure est aux économies drastiques.

Et les lettres au ministère ni changeront rien.
Et les manifestations non plus.
Et les IADE pas plus.

La réponse est ailleurs.

A nous de la trouver. Car les caisses résonnent de leur vide abyssal.

Bonnes vacances.

AB