Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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L’Afrique plus forte que la France

CREATION DE LA SAFITA

Société AFricaine des Infirmiers et Techniciens Anesthésistes

Pour une plus grande solidarité, afin de mieux se connaître, s’entraider, participer au développement de l’Anesthésie Réanimation, les Infirmiers Anesthésistes et les Techniciens d’Anesthésie d’Afrique créent une Société Savante.

Jeudi 21 Novembre, lors du 29ème congrès de la Société des Anesthésistes Réanimateurs d’Afrique Noire Francophone SARANF ( www.saranf.net) après un an de gestation, la SAFITA a été officiellement créée à l’initiative de huit pays africains (Angola, Côte d’Ivoire, Congo-Brazaville, Niger, République Démocratique du Congo, Gabon, Tchad, Togo)

Le long travail de rédaction des statuts et de prises de contacts a trouvé son aboutissement lors de la réunion de plus de 120 Techniciens et Infirmiers Anesthésistes Africain réunis à Kinshasa.

L’Assemblée Constitutive à l’Hôtel Fleuve Congo - Kinshasa

Les délégations élues au premier bureau exécutif :
Togo, Angola, Congo-Brazaville, Niger, Gabon, République Démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Tchad.

La pénurie de médicaments, le manque de moyens techniques (réseau de distribution des fluides médicaux, monitorages adaptés) et de personnels formés à l’anesthésie dans les centres où sont donnés des anesthésies s’opposent manifestement à l’abondance du système sanitaire français. Pourtant au delà de ces différences manifestes, des convergences peuvent être observées.

Concentration des médecins anesthésistes dans les capitales (où les très grandes villes) qui hésitent à exercer en province laissant les hôpitaux généraux où les techniciens et infirmiers anesthésistes assument seuls les manques évoqués plus haut.

L’augmentation du nombre des médecins anesthésistes suscite de nombreuses inquiétudes et rivalités chez ceux qui vivent le quotidien de l’anesthésie dans les endroits les plus défavorisés de l’Afrique.

Les situations les plus inquiétantes en anesthésie se retrouvent dans les centres où seul le chirurgien est responsable de l’anesthésie. Il donne ses directives à un « injecteur ». Une infirmière sans aucune autres notions de l’anesthésie que celles qu’elle aura rencontrées lors de ses expériences dans le bloc opératoire. On cite l’équipe qui n’avait jamais vu pratiquer une rachi anesthésie. Le chirurgien qui ne connaissait que l’AG pour les césariennes hésitait à inciser la patiente qui « ne dormait pas ».

La SAFITA sait qu’elle ne corrigera pas ces situations désespérées, de même qu’elle ne soulagera pas les souffrances endurées par les Techniciens et les Infirmiers Anesthésistes en une année.

La réunion des professionnels de huit pays ont élu le premier bureau exécutif (Président : Côte d’Ivoire, Vice-Présidents : RDC et Gabon, Trésoriers Généraux Togo et Congo-Brazaville, Commissariat aux comptes : Angola et Tchad.).

Leur première tâche sera de faciliter la tenue du premier congrès de la SAFITA et de la SARANF à Lomé en 2014. L’objectif de formation pourra se concrétiser à cette occasion en donnant largement à la parole aux Techniciens et Infirmiers Anesthésistes.

Malgré l’étendu des besoins en matériel l’avenir ne dépend pas seulement de la générosité de donateurs. La pertinence des dons se doit de suivre les possibilités de maintenance d’un matériel souffrant dans conditions extrêmes d’humidité, de température et de poussières. Les capacités des équipes en charge de la mise en oeuvre de nouveaux matériels de nouvelles techniques sont mises à mal par l’écart entre technologie et formations initiales.

Le grand défi de la SAFITA est d’évaluer les pratiques disparates en Afrique afin de les mettre en adéquation avec des technologies récentes adaptées aux conditions d’utilisation

L’urgence et la place de l’IADE/TSAR dans la gestion de celle-ci auprès des autres soignants est un domaine qui peut modifier la perception du rôle des IADE et des TSAR dans l’hôpital et renforcer leur présence.

Pour réussir les défis qui l’attendent, la SAFITA dispose d’une force indéniable dans la grande détermination des ces membres et les partenariats avec les médecins anesthésistes africains à travers notamment la SARANF.

William Fourché - IADE

Kinshasa 20 au 24 novembre 2013

Liens

 SAFITA : www.safia-afrique.net
 SARANF : www.saranf.net

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Je retranscris bien volontiers le mail de William Fourché.

Il est intéressant de noter que la création d’une société savante des IADE d’Afrique est une réalité, alors qu’elle regroupe huit pays, tandis que les IADE de France n’ont pas réussi à faire de même lorsque l’occasion leur en avait été faite dès novembre 2006 par le biais de ce site web.

Rappelons que les IBODE ont aussi leur société savante.

AB