Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Fin 2013

Illumination de Noël - GIFMANIA

L’année qui s’achève, rime étrangement avec son suffixe.

Entre le gel des salaires depuis 2010, un mépris affiché de certains médecins qui se permettent de dénigrer les qualités professionnels de leurs collaborateurs, un manque de reconnaissance de notre travail alors qu’il y a fort à parier qu’un vrai mouvement de grève, sans mettre les pieds à l’hôpital, en refusant les assignations et en se cachant des autorités qui ne manqueraient pas de venir nous chercher à notre domicile nous ferait comprendre notre véritable pouvoir de nuisance.

Vouloir c’est pouvoir.

Pour autant, alors que la profession s’inspire des années 60 et n’obtient pas satisfaction, la volonté pour certains de vouloir "repartir" se heurte à celle d’autres lassés par les querelles que l’on entend encore résonner sur les forums.

Sommes-nous donc incapables de nous entendre autour de notre profession et ce qu’elle représente pour nous ?

Il faut bien croire que oui.

Illumination de Noël - GIFMANIA

Après une tentative infructueuse de circonvenir les forces vives des collectifs, le snia tente de rameuter les IADE afin que vive le syndicat professionnel.

Mais nous le sentons tous, le snia ne fait pas le plein.

Le GPAR est mort avant que d’avoir poussé son premier rugissement.
Et la caste médicale tape sur tout ce qui est du corps infirmier. Spécialisé ou pas.

Il est intéressant de suivre le combat des sages-femmes, qui réclament un statut de praticien hospitalier qu’elles n’obtiendront pas, les médecins y veillant jalousement. Leur position professionnelle s’apparente à la nôtre.

Il faut 5 ans pour former une sage-femme. Il en faut tout autant pour former un IADE.

La sage-femme a des consultations me direz-vous, il y a des IADE qui en ont aussi.
Elles manipulent l’échographe ? Les IADE aussi pour poser des voies veineuses périphériques ou centrales.

Fallait-il rester dans le corps des infirmiers suite au mouvement de 2010, la majorité le souhaitait. Elle s’est trompée. Pourquoi ? Parce que la majorité était constituée de jeunes diplômés manquant à l’époque, de "culture" IADE.

Aurions-nous obtenu un statut de praticien hospitalier ? Non car ce n’était pas ce que nous voulions. Mais un changement de nom aurait peut-être permis une ouverture.

Nous avons déjà changé d’acronyme. D’IAA nous sommes devenus ISAR puis IADE. Alors un nom de plus n’aurait pas gêné. Sauf la caste médicale qui aurait surveillé de très près le nom, prompt à dégainer son véto devant tout synonyme approchant le médical.

Nous n’obtiendrons pas le niveau de reconnaissance des CRNA américaines. C’est à regretter mais nous n’avons finalement jamais voulu obtenir une véritable liberté vis-à-vis des médecins.

Nous entretenons un véritable syndrome de Stockholm envers ceux qui nous maltraitent et dont nous n’arrivons pas à nous défaire.

Alors laissons le suffixe de 2013 se poursuivre des années encore.

Nous ne changerons rien sans reconnaissance professionnelle.

  • Elle passe par un véritable statut.
  • Elle passe par une reconnaissance de ce que nous faisons et sommes capables de faire pour nous améliorer.
  • Elle passe par un travail de lobbying dont nous sommes incapables.
  • Nous n’avons qu’un organe professionnel dont l’avis n’est que consultatif.
  • Nous n’avons pas de société professionnelle.
  • Nous n’avons finalement pas l’esprit de corps que nous avons trouvé dans la rue. Et seulement là.

Pourrons-nous survivre longtemps comme ça ?

Il n’y a que les naïfs pour le croire.

Les “anciens” ayant connu 1988- 1999-2000-2001 et la der des der, 2010, ne se bougeront plus pour des combats que nous aurions dû mener depuis longtemps.

Si seulement nous étions structurés comme nos meilleurs ennemis.
Mais lorsque ceux-ci nous montrent la lune, nous regardons leur doigt.

Celui qui nous dit de nous taire et de faire ce que l’on nous dit de faire.

Sans réfléchir.

Comme un miroir sans tain qui ne laisserait passer que l’image du praticien hospitalier.

Celui qui est marqué sur la feuille d’intervention alors qu’il n’a pas mis les pieds en salle.

Celui qui est marqué sur le compte-rendu opératoire alors qu’il n’a pas vu le patient.

Nous sommes transparents. La lumière nous traverse mais ne nous éclaire jamais.

Pourquoi en ce cas existerions-nous pour des gens qui ne nous connaissent pas ?

Bonnes fêtes de fin d’année et bonnes gardes à ceux qui malgré tout seront à leur poste en ces périodes festives pour les autres.

Lumières de Noël - GIFMANIA

AB