Le vendredi 2 décembre, l’afisar tenait sa 25e journée d’enseignement, au cinéma Gaumont à Euro Disney.
Deux salles nous étaient dédiées, pour une projection de l’anesthésie en 2016.
Passé les contrôles d’aéroport du parc américain, le congrès s’est fait attendre jusqu’à 9 h, suite à quelques petits soucis techniques. Il en fut de même pour l’atelier de simulation pédiatrie où les intervenants sont arrivés en retard, et l’atelier pose de voies veineuses sous échographie, était en peine de nous donner les horaires de nos inscriptions.
Un petit bug pas bien méchant, qu’il faudra corriger afin d’apporter un petit surcroît de rigueur pour un congrès qui offre une très bonne qualité de présentation et des sujets variés et intéressants.
Les portes à peine ouverte, les IADE armés de leur sac de congrès, tenaient à ne pas décevoir leur réputation de fort tropisme caféinique et se sont vite rassemblés autour du point névralgique que représentait l’offre café-croissant-jus d’orange- matinale, où l’on retrouve des têtes connues.
Les laboratoires et autres partenaires étaient présents, représentants un petit comité d’accueil agréable. On y retrouvait la moto de SAMU déjà vue par le passé, ainsi que la voiture pour la manipulation d’incarcération et de pose du collier cervical. Les autres partenaires allant de la banque mutualiste (toujours friande d’adresses postales...) à Baxter et ses halogénés, le duo Bridion-Esméron, les masques laryngés i-gel, les réchauffeurs par air pulsé, les réchauffeurs de perfusion, la présentation de l’ATCN...bref de quoi s’enrichir l’esprit.
Enfin, le congrès pouvait commencer dans la grande salle 2.
Les sujets offraient suffisamment de différence pour que tout un chacun puisse y trouver un intérêt en naviguant d’une salle à l’autre.
Ce fut mon cas, où les sujets de la salle 1, après la seconde pause petit déjeuner permettant de discuter avec les laboratoires, avaient retenu mon attention.
Lecture critique d’article de S. Kerever, (passionnant) et revue de presse en anesthésie, dont Fabrice Rabechault semble s’être fait une spécialité dans ce congrès, avec un humour bienvenu.
Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que la publication d’article donne des points SIGAPS (Système d’Interrogation, de Gestion et d’Analyse des Publications Scientifiques) qui a pour objectif d’aider au recensement et à l’analyse des publications scientifiques référencées Medline, pour un établissement ayant des activités de recherche médicale.
Pour chaque publication, un score SIGAPS est calculé automatiquement, il prend en compte la catégorie de la revue, la position de l’auteur ou la participation en tant qu’investigateur. Le score est obtenu en multipliant le nombre de points lié à la qualité de la revue et le nombre de points lié à la position de l’auteur ou la mention d’investigateur.
l’avant-dernier auteur est valorisé à hauteur de 3 points,
la notion d’investigateur est désormais valorisée à hauteur d’1 point.– Nombre de points attribués selon la catégorie de la revue
Catégorie de la revue points attribués article de catégorie A 8 points article de catégorie B 6 points article de catégorie C 4 points article de catégorie D 3 points article de catégorie E 2 points article de catégorie NC 1 point – Nombre de points attribués selon la positon de l’auteur
Position de l’auteur points attribués Premier et dernier auteur 4 points Second et avant-dernier auteur 3 points Troisième auteur 2 points Autres positions en tant qu’auteur 1 point Participant en tant qu’investigateur Le score SIGAPS pour un article peut donc varier de 1 à 32 points.
La valeur du point SIGAPS est ré-évaluée régulièrement. En 2020, elle était de 750 euros environ par an pendant 4 ans.(source chu-toulouse.fr)
NB : Les dérives du système SIGAPS apparaissent.
il est à noter que les IADE ne peuvent pas demander le consentement du patient pour une étude, mais que seul un médecin le peut. Voila pourquoi nous nous retrouvons affublés systématiquement d’un MAR pour toute publication ; Comment dès lors valoriser notre travail, quand la loi ne permet pas de reconnaître notre capacité à solliciter un consentement éclairé d’un patient pour une étude quelle qu’elle soit.
D’ailleurs, dans le sac des congressistes, trônait un exemplaire du magazine oxymag de septembre-octobre 2016 ; un coup d’œil sur les rédacteurs adjoints confortait cette situation d’entrisme patenté, avec la présence d’un PU-PH au côté d’un cadre supérieur IADE.
Pour l’avoir déjà déploré, a t-on déjà vu un IADE dans un comité de rédaction d’une revue médicale ?
En poursuivant deux lignes plus bas, on découvre également dans le comité de rédaction la présence de l’ancienne rédactrice en chef, MAR de son état, et plus incongrue, la présence d’un directeur de soins. Dans une revue IADE rappelons-le.
Mais ceci nous éloigne du congrès de l’afisar, qui ne pourra pas changer son nom en afiade, celui-ci étant pris.
Cependant, depuis le Décret n° 91-1281 du 17 décembre 1991, l’Association pour la formation des Infirmiers spécialisés en Anesthésie - réanimation aurait pu actualiser son nom. Tel ne fut pas son choix, respectons-le.
Midi sonnant, direction le restaurant, où l’hôtel Sequoia Lodge, pour les aficionados du parc, nous accueillait autour d’un buffet.
La reprise fut intéressante, grâce à une version interactive (déjà vue à la SFAR, mais toujours autant sympathique à faire) de la part de Fabrice Rabechault du chu Lariboisière (APHP) et à la communication tout autant intéressante de la ponction veineuse sous échographie. Cet outil doit être également pris d’assaut par les IADE. Les médecins ne peuvent pas décider ce qui est bon pour nous ou pas. Les voies veineuses centrales se posant déjà sous écho par des IADE et IDE. Il en est de même pour la pose d’artère sanglante où l’échographe peut s’avérer une aide précieuse.
Le congrès avait un retard dès le départ, il en a été ainsi jusqu’au bout .
A l’heure où le congrès aurait dû finir, nous en étions à la pause de 16h30.
Mais nous avons fini par un sujet qui nous touche tous, l’erreur médicamenteuse. Rigueur et méthode sont obligatoires pour éviter tout problème. Il faut étiqueter la seringue avant de la remplir avec l’ampoule cassée au préalable, et identifiée comme celle que l’on souhaite disposer.
Au moindre doute, ne pas hésiter à jeter la seringue et son contenu, et recommencer. Le prix d’une ampoule valant toujours moins cher qu’un EIAS (évènement indésirable associé aux soins) et son possible dépôt de plainte.
Saluons l’organisation de l’afisar, un congrès d’IADE à échelle humaine, à l’ambiance décontractée.
Et regrettons que le site de l’afisar ne soit pas plus actualisé. Il pourrait nous permettre de lire les publications des intervenants au fil des ans.
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Arnaud BASSEZ
IADE-Enseignant CESU
Administrateur.