Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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Secourisme : PSC1, PSC2, PSE1, PSE2, PAE1, PAE2, PAE3, PAE4, BNMPS, PHTLS, ATLS, BLS, ACLS, ALS, SST, BNSSA, AMLS, BATLS, SC1-SC2-SC3, CITERA, TCCC, ITLS, GEMS, EPLS, EPILS, ETC, ILS, GNR, RESCUE CODE, APPRENDRE A PORTER SECOURS A L’ECOLE
Article mis en ligne le 28 mars 2010
dernière modification le 17 mars 2024

par Arnaud Bassez

Dernière actualisation 20 janvier 2023

Les dernières précautions vis-à-vis de la covid-19, imposent de ne plus se pencher près de la tête de la victime, il faut donc faire une LVA mais regarder si le ventre et le thorax se soulèvent. De même le bouche à bouche ne se fait pas. Déjà que sa pratique n’était pas forcément encouragée, sans moyen de protection il vaut mieux s’en prémunir.

Gestes de premiers secours : l’objectif de 80% de Français formés est encore loin d’être atteint (Etude)

08/09/2022

Émis par : Groupama, Odoxa

Selon une étude Odoxa sur les gestes de premiers secours, réalisée pour Groupama à l’occasion de la Journée mondiale des premiers secours, samedi 10 septembre, l’objectif de 80% de Français formés est encore loin d’être atteint.

I – Pourtant largement confrontés aux accidents, les Français se sentent potentiellement démunis et mal informés sur les gestes à adopter

  • Une minorité de Français se dit de nature inquiète vis-à-vis de leur santé et des accidents de la vie courante (42%) mais le sont davantage lorsque l’on évoque les accidents de la route (58%), de santé (57%) et les catastrophes naturelles (56%).
  • 42% des Français ont déjà dû porter secours à une autre personne et 24% ont eux-mêmes déjà reçu les gestes de premiers secours d’un particulier.
  • Si les Français pensent être en capacité d’agir face à des accidents relativement mineurs (entorse, brûlure, insolation ou malaise), ils se sentiraient démunis face à des accidents majeurs (traumatisme grave, noyade, arrêt cardiaque ou incendie).
  • Surtout, une minorité d’entre eux se sent suffisamment informée sur les gestes à appliquer dans toutes les situations, hormis les brûlures et entorses.

II – Convaincus de l’importance des formations aux gestes qui sauvent, bon nombre de Français ne les ont jamais suivis tandis que les formés auraient besoin d’une remise à niveau

  • 83% des Français considèrent que tout le monde devrait maîtriser les gestes de premiers secours, et pour cause : 94% estiment que cela permettrait de sauver des vies.
  • 34% des Français ont déjà suivi une formation certifiante aux gestes de premiers secours.
  • Mais seuls 36% d’entre eux se sentiraient totalement en capacité d’agir, l’essentiel (57%) aurait besoin d’une remise à niveau, 57% des formés ayant reçu leur formation il y a cinq ans ou plus
  • La majorité (58%) des Français formés l’a fait par choix personnel, 41% l’ayant fait par obligation et parmi les Français n’ayant jamais été formés, près des deux tiers (63%) souhaiteraient l’être.
  • Si les entreprises jouent aujourd’hui un rôle essentiel dans la diffusion et le financement des formations, les Français considèrent que tous les acteurs sont légitimes pour proposer ces formations.

Contact presse : Emile Leclerc – emile.leclerc@odoxa.fr

Recommandations Gestes qui sauvent - Edition décembre 2022
Recommandations concernant la prise en charge des arrêts cardiaques de patients adultes par le grand public en période d’infections à covid-19

Ces recommandations sont l’adaptation et la traduction des travaux de l’ILCOR et de l’ERC. Vous trouverez la source ici

Les statistiques relatives aux premiers secours en Europe font ressortir des approches différentes d’un pays à l’autre.

  • 95 % en Norvège
  • 80 % en Allemagne
  • 80 % en Autriche
  • 75 % en Islande.
  • 40% en France

Le centre d’analyse stratégique (devenu Commissariat général à la stratégie et à la prospective) a publié le 19 février 2013, un avis stipulant que moins d’un Français sur cinq soit aujourd’hui capable de dispenser les gestes de premier secours (lorsqu’ils sont témoins par exemple d’un arrêt cardiaque), contre 95 % des Norvégiens ou 80 % des Autrichiens.

NB Les professionnels de santé doivent passer l’AFGSU de niveau 2.

Le secourisme obéit à des textes législatifs

Le prompt secours est défini en France par l’arrêté suivant :

« le prompt secours se caractérise par une action de secouristes agissant en équipe et visant à prendre en charge sans délai des détresses vitales ou à pratiquer sans délai des gestes secourisme. Il est assuré par des personnels formés et équipés. Son intérêt réside dans son caractère réflexe, il ne doit en aucun cas conduire à des actions relevant de la compétence des smur, des médecins généralistes, et/ ou des ambulanciers privés voire du simple conseil. » (circulaire n°151 du 29 mars 2004 relative au rôle des SAMU, des SDIS et des ambulanciers dans l’aide médicale urgente, ministère de la Santé et ministère de l’Intérieur français) Texte abrogé par la circulaire du 14 octobre 2009 (Texte non paru au Journal officiel).

Lettre du 11 février 2011 formation continue des premiers secours en 2011 et 2012 (Arrêté du 24 mai 2000)
Circulaire interministérielle n DGOS R2 DGSCGC 2015 190 du 5 juin 2015 relative à l’application de l’arrêté du 24 avril 2009 relatif à la mise en oeuvre du référentiel portant sur l’organisation du secours à personne et de l’aide médicale urgente
CNPC commission secourisme plateforme contributive
Culture du volontariat et bonnes pratiques. Outil en faveur d’une modernisation du management des sapeurs-pompiers volontaires
Lettre au ministère de l’intérieur du 16 juin 2015. Pour contribuer à développer le secourisme en France
Evaluation de l’application du référentiel d’organisation du secours à personne et de l’aide médicale urgente-rapport définitif juin 2014

Pour ceux et celles qui seraient intéressés par une formation de secouriste. Les professionnels de santé devant s’orienter vers l’AFGSU.

LES DIFFÉRENTES FORMATIONS EXISTANTES

-Attestation de Formation aux Premiers Secours (A.F.P.S)

Cette formation n’existe plus. Elle est remplacée par le PSC1

Pré requis : aucun

Age minimum : aucun

Durée : entre 10 et 12 heures
Permet d’intervenir dans toute situation seul et sans matériel (attestation délivrée par l’association ayant assurée la formation)

-Attestation de Formation Complémentaire aux Premiers Secours Avec Matériel (A.F.C.P.S.A.M)

Pré requis : A.F.P.S ou B.N.P.S

Age minimum : 16 ans

Durée : environ 20 heures

Permet de participer à certaines missions de secours
(Formation continue obligatoire d’une durée minimale de 6 heures avec une validation annuelle d’aptitude à l’emploi (la non validation entraîne une incapacité temporaire à exercer les fonctions correspondant à la qualification du diplôme, et impose une mise à niveau des connaissances jusqu’à une nouvelle validation favorable).

La formation continue est organisée par les associations agréées.

-Certificat de Formation Aux Premiers Secours en Equipe (C.F.A.P.S.E)

Pré requis : A.F.P.S

Age minimum : 16 ans (les mineurs devront fournir une autorisation parentale)

Permet de pratiquer le secourisme en équipe
(Formation continue obligatoire d’une durée minimale de 6 heures avec une validation annuelle d’aptitude à l’emploi (la non validation entraîne une incapacité temporaire à exercer les fonctions correspondant à la qualification du diplôme, et impose une mise à niveau des connaissances jusqu’à une nouvelle validation favorable).

La formation continue est organisée par les associations agréées.

-Certificat de Formation Aux Premiers Secours Routiers (C.F.A.P.S.R)
Pré requis : C.F.A.P.S.E

Age minimum : 18 ans

Permet les activités de secours routiers - nécessité d’être inscrit dans une équipe secouriste

(Formation continue obligatoire d’une durée minimale de 6 heures avec une validation annuelle d’aptitude à l’emploi (la non validation entraîne une incapacité temporaire à exercer les fonctions correspondant à la qualification du diplôme, et impose une mise à niveau des connaissances jusqu’à une nouvelle validation favorable).

La formation continue est organisée par les associations agréées.

-Brevet National de Moniteur de Premiers Secours (B.N.M.P.S)
Pré requis : A.F.P.S ou B.N.P.S

Age minimum : 18 ans

Etre présenté par une association agréée qui atteste que le candidat a suivi la formation prévue.

(Formation continue obligatoire d’une durée minimale de 6 heures avec une validation annuelle d’aptitude à l’emploi (la non validation entraîne une incapacité temporaire à exercer les fonctions correspondant à la qualification du diplôme, et impose une mise à niveau des connaissances jusqu’à une nouvelle validation favorable).
La formation continue est organisée par les associations agréées.

-Brevet National d’Instructeur de Secourisme (B.N.I.S)

Pré requis : B.N.M.P.S (en cours de validité) + C.F.A.P.S.E (justifier de 3 années de pratique pédagogique

Age minimum : 18 ans

Permet d’obtenir la qualification d’instructeur nécessaire pour former des moniteurs,
Organisé uniquement par la direction de la sécurité civile

-Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique (B.N.S.S.A)
Pré requis : A.F.P.S + A.F.C.P.S.A.M ou C.F.A.P.S.E ou C.F.A.P.S.A.M (certificat de formation aux premiers secours en milieu sportif)

Age : 18 ans minimum à la date de l’examen

Inscription : auprès de la D.D.J.S.V.A (direction départementale de la jeunesse et des sports et de la vie associative)

Donne la possibilité d’assurer la surveillance des baignades ouvertes gratuitement au public et règlementairement autorisée et d’assister un maître nageur sauveteur dans ses tâches de surveillance d’une baignade d’accès payant.

(Formation continue obligatoire d’une durée minimale de 6 heures avec une validation annuelle d’aptitude à l’emploi pour l’ A.F.C.P.S.A.M et le C.F.A.P.S.E (la non validation entraîne une incapacité temporaire à exercer les fonctions correspondant à la qualification du diplôme, et impose une mise à niveau des connaissances jusqu’à une nouvelle validation favorable).

La formation continue est organisée par les associations agréées.

Les associations agrées par la sécurité civile

 Adoptons les comportements qui sauvent : grande cause nationale 2016

Afin d’encourager les acteurs de la société civile qui mènent des actions en faveur de la sécurité des populations face à la menace terroriste, le Premier ministre a attribué pour l’année 2016 le label de grande cause nationale au collectif d’associations « Adoptons les comportements qui sauvent ». Ce collectif regroupe la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSP), la Croix-Rouge française (CRF) et la Fédération nationale de protection civile (FNPC).

Le label de grande cause nationale permet à son détenteur d’être favorisé dans l’organisation d’appels aux dons et d’opérations de communication (obtention de diffusions gratuites sur les radios et télévisions publiques lors de campagnes faisant appel à la générosité publique).

LOI n° 2020-840 du 3 juillet 2020 visant à créer le statut de citoyen sauveteur, lutter contre l’arrêt cardiaque et sensibiliser aux gestes qui sauvent

Arrêté du 12 juillet 2019 modifiant l’arrêté du 30 juin 2017 instituant une sensibilisation aux « gestes qui sauvent »

Les gestes qui sauvent Version 2019

LOI n° 2015-294 du 17 mars 2015 visant à introduire une formation pratique aux gestes de premiers secours dans la préparation du permis de conduire

Proposition de Loi enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 10 octobre 2013, visant à encadrer le principe de gratuité des secours en cas d’imprudence caractérisée des personnes secourues

Arrêté du 4 septembre 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée à l’emploi de formateur en prévention et secours civiques »

Arrêté du 3 septembre 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée à l’emploi de formateur aux premiers secours »

Arrêté du 17 août 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « conception et encadrement d’une action de formation »

Arrêté du 17 août 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée à l’emploi de formateur de formateurs »

Arrêté du 8 août 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie initiale et commune de formateur »

Arrêté du 29 juin 2011 relatif à la formation médicale des personnels embarqués à bord des navires armés avec un rôle d’équipage

Arrêté du 29 juin 2011 relatif à la formation médicale des personnels embarqués à bord des navires armés avec un rôle d’équipage

Décret n° 2008-346 du 14 avril 2008 relatif à la réception et à l’orientation des appels d’urgence des personnes déficientes auditives

D’autres textes législatifs sont à consulter sur la page legifrance.

Un formateur de secourisme en France doit disposer de deux qualifications : un diplôme de PIC (pédagogie initiale commune) ainsi qu’une formation de PAE (pédagogie adaptée à l’emploi). L’association des deux lui permet d’être :

- initiateur (PIC 1)

- formateur (PIC 2)

- formateur de formateur (PIC 3)

dans sa (ou ses) spécialité(s). Les PAE sont adaptées à la formation dispensée :

- PAE 1 : formateur de PSE 1 et PSE 2

- PAE 2 : formateur de PAE 1

- PAE 3 : formateur de PSC 1

- PAE 4 : formateur de PAE 3 (la formation PAE 4 n’existe pas encore officiellement)

Dispositif national de formation des citoyens acteurs de sécurité civile octobre 2007
Nomenclature nationale des formations des acteurs de la sécurité civile janvier 2007
Recommandations premiers secours Version : septembre 2014
Les recommandations contenues dans ce document ont pour objectif d’assurer la cohérence, au plan national, des bonnes pratiques en matière de premiers secours. Les référentiels internes des structures de formation sont notamment établis sur la base de ces recommandations.
Ce document est un recueil des règles de l’art en la matière. Il a vocation à être complété, par la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, au fil du temps.
Il convient de rappeler que ce document n’est pas un guide pédagogique. Son organisation ne présuppose pas du séquençage à adopter pour en assurer l’enseignement, celui-ci étant de la compétence des organismes de formation.
Une partie de ces recommandations doit obligatoirement être reprise lors de certains enseignements, afin de garantir la cohérence du dispositif de formation en la matière (Cf. fiche référencée OG 01 C 01 : Contenus de formations PSE1 PSE2 p. 451).
Certaines, bien que non obligatoires, peuvent utilement compléter ces formations, dès lors que des volumes horaires spécifiquement dédiés sont prévus, en sus des minima prescrits dans les textes réglementaires.
Bien que distinctes du dispositif réglementaire, ces recommandations sont susceptibles de produire des effets de droit, notamment dans l’examen des responsabilités des acteurs qui ne les auraient pas respectées.

(source secourisme.net)

SOMMAIRE

Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1)

La formation de Prévention et Secours Civiques de niveau 1, le PSC1 a pour objet l’acquisition des connaissances nécessaires à la bonne exécution des gestes de secours destinés à préserver l’intégrité physique d’une victime en attendant l’arrivée des secours organisés.

Arrêté du 20 août 2018 modifiant l’arrêté du 24 août 2007 modifié fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « premiers secours en équipe de niveau 1 »

Arrêté du 20 août 2018 modifiant l’arrêté du 14 novembre 2007 modifié fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « premiers secours en équipe de niveau 2 »

Arrêté du 20 août 2018 modifiant l’arrêté du 8 août 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie initiale et commune de formateur »

Arrêté du 20 août 2018 modifiant l’arrêté du 4 septembre 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée à l’emploi de formateur en prévention et secours civiques »

Arrêté du 20 août 2018 modifiant l’arrêté du 3 septembre 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée à l’emploi de formateur aux premiers secours »

Arrêté du 20 août 2018 modifiant l’arrêté du 17 août 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée à l’emploi de formateur de formateurs »

Arrêté du 20 août 2018 modifiant l’arrêté du 17 août 2012 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « conception et encadrement d’une action de formation »

Arrêté du 21 décembre 2016 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement "Prévention et secours civiques de niveau 1"

Arrêté du 2 septembre 2013 portant habilitation de la direction générale de l’enseignement scolaire pour diverses unités d’enseignements de sécurité civile

Arrêté du 6 août 2013 portant habilitation du lycée français international de Pékin (République populaire de Chine) pour les formations aux premiers secours

Arrêté du 31 juillet 2013 portant habilitation de la direction générale de la gendarmerie nationale pour diverses unités d’enseignements de sécurité civile

Arrêté du 26 juillet 2013 portant habilitation de la direction générale de la police nationale pour diverses unités d’enseignement de sécurité civile

Arrêté du 25 juillet 2013 portant habilitation de l’armée de l’air pour diverses unités d’enseignement de sécurité civile

Arrêté du 16 novembre 2011 modifiant l’arrêté du 24 juillet 2007 modifié fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « prévention et secours civiques de niveau 1 »

Arrêté du 26 juillet 2010 modifiant l’annexe de l’arrêté du 24 août 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « premiers secours en équipe de niveau 1 »

Arrêté du 24 juillet 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement " prévention et secours civiques de niveau 1 "

Décret n°91-834 du 30 août 1991 relatif à la formation aux premiers secours.

Psc1 juillet 2009
PSC1 2012
applicable au 1er juillet 2012
Document formateur PSC1 (PAE PSC1) à l’usage des formateurs
Recommandations relatives à l’unité d’enseignement prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1). Juillet 2012
Recommandations PSC1 Version de décembre 2016
Guide à l’usage des formateurs. Recommandations de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises relatives à l’unité d’enseignement Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC)
Ce guide a pour objet d’apporter, à l’ensemble des formateurs, les justifications particulières et notamment scientifiques sur une majorité de modifications intervenues dans cette nouvelle version des recommandations.
Il est précisé que ces justifications sont des informations destinées uniquement aux formateurs. Seules les justifications présentes dans les recommandations PSC 1 (version 2017) doivent être enseignées lors des actions de formation.
Par ailleurs, ce comparatif entre les deux versions (2012 et 2017) est non exhaustif.
La mise en application de ces nouvelles recommandations est immédiate et ne nécessite pas la modification de l’arrêté du 24 juillet 2007 modifié fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « prévention et secours civiques de niveau 1 ». De plus, les référentiels internes de formation et de certification, en cours de validité, devront être modifiés lors du renouvellement afin de prendre en compte les éléments nouveaux.
Désormais, il appartient à l’autorité d’emploi des organismes habilités et associations agréées à la formation aux premiers secours de mettre en œuvre les actions nécessaires à la diffusion des recommandations tout en respectant les modalités prévues par la numérotation des fiches procédures et techniques PSC 1.
Recommandations PSC 1 Version 2017
PSC-1- Recommandations Prévention et Secours Civiques de Niveau 1 version-septembre-2018
Comparatif 2014-2018 Recommandations aux premiers secours
Ce livret reprend en tableau comparatif la version 2014 et 2018 des recommandations aux 1er secours. Les nouvelles fiches de procédures et de techniques ne sont pas dans ce document.
➢ 10 fiches classées 1.1.2 ayant eu des changements portant sur la tournure ou l’orthographe des phrases.
➢ 61 fiches classées 1.2.1 ayant eu des changements nécessitant une information des formateurs aux 1er secours.
➢ 12 Fiches classées 2.1.1 ayant des changements nécessitant une formation pratique des formateurs aux 1er secours.➢ 14 nouvelles fiches 1.1.1 N nécessitant une information ou formation pratique des formateurs aux 1er secours
➢ 106 fiches non modifiées.
PSC 1 version septembre 2019
Recommandations PSC1 décembre 2022
Recommandations PSC1 Edition décembre 2023
RECUEIL DES CORRECTIONS DANS LES RECOMMANDATIONS PSC1 – DECEMBRE 2023

 Objectif général

A l’issue de la formation, le participant doit être capable d’exécuter correctement les gestes de premiers secours destinés à :

 protéger la victime et les témoins

 alerter les secours d’urgence adaptés

 empêcher l’aggravation de la victime et préserver son intégrité physique en attendant l’arrivée des secours.

Quel est le programme ?

 Les situations d’accident sont abordées en huit modules :

 La protection
 L’alerte
 La victime s’étouffe
 La victime saigne abondamment
 La victime inconsciente qui respire
 La victime ne respire pas (utilisation du Défibrillateur)
 La victime se plaint d’un malaise
 La victime se plaint après un traumatisme (plaie, brûlure, fracture)

Combien de temps ?

La formation PSC 1 dure 7 heures au moins. (10 heures auparavant)

Le PSC1 a changé en 2012. La formation se met en conformité avec les dernières recommandations des sociétés savantes. (AHA - ERC- fédération française de cardiologie - SFMU - SFAR).

référentiel formateur (PSC1) septembre 2012
  • Alerte

L’alerte est simplifiée :
 le message est plus simple : n° de l’appelant, nature du problème et localisation précise suffisent ;
 le 17 et le 115 ne sont plus évoqués.

  • Alerte et protection des populations

 ajout d’une explication sur la différence entre le signal national d’alerte (SNA) et l’essai effectué le 1er mercredi du mois
 ajout d’une explication sur le l’information délivrée par Radio France et France Télévision en cas d’alerte
 consigne d’arrêt des systèmes de ventilation en cas d’alerte

  • Arrêt cardiaque

 vérification de la conscience : on peut secouer les épaules de la victime au lieu de lui prendre la main
 il n’est plus nécessaire de desserrer ou dégrafer ce qui gêne la respiration pour la LVA
 ajout de la notion de gasp (voir la vidéo)
 si un tiers est présent, on lui fait alerter, sinon on alerte soi-même avant de débuter la RCP
 simplification : la procédure est désormais la même pour l’enfant, le nourrisson ou l’adulte (cycles de 30/2, défibrillateur dès que possible, suppression des 5 insufflations initiales chez le nourrisson et l’enfant)
 compressions thoraciques sternales de 5 à 6 cm
 augmentation de la fréquence de compression : 100 à 120 / min
 ne plus décoller les mains du thorax même très légèrement
 position du talon de la main qui appuie :

adulte : toujours au centre de la poitrine, sur la ligne médiane, sur la moitié inférieure du sternum

enfant (une seule main) et nourrisson (deux doigts) : un doigt au-dessus d’un repère constitué par le bas du sternum à la jonction des dernières côtes

 insufflation : suppression du bouche à nez, durée maximale 5 secondes pour deux insufflations
 conduite à tenir si la poitrine ne se soulève pas lors des insufflations
 s’assurer que la tête de la victime est en bonne position, menton relevé
 s’assurer qu’il y une bonne étanchéité et pas de fuite d’air lors de l’insufflation
 rechercher la présence de corps étranger dans la bouche et le retirer avec les doigts si nécessaire

 défibrillateur : poursuivre la RCP pendant son installation par un tiers, sécher le thorax de la victime
 éloigner davantage l’électrode d’un boitier stimulateur cardiaque : 8 cm (un travers de main) au lieu de 1 cm.
 ajout de la défibrillation pour le nourrisson avec un appareil adapté ou un DAE adulte avec une électrode sur le thorax et l’autre dans le dos

Vidéo montrant un gasp. Ne vous focalisez pas sur le rythme ou la procédure de prise en charge, qui a évolué. Regardez seulement ce qu’est un gasp, une respiration agonique.

Le gasp, signe d’arrêt cardiaque
Recommandations PSC1 (Format epub (Kobo, iPhone, iPad, iBooks, Android)
psc1 recommandations 2012 (Format AZW3 pour Amazon Kindle)
  • Brûlures

 La brûlure radiologique : nouveau type de brûlure grave
 Information sur les risques de séquelles fonctionnelles et esthétiques
 Délai de refroidissement d’une brûlure : 30 min après survenue
 L’eau doit être tempérée (15 à 25 °C)
 Brûlure électrique : arroser la zone visiblement brûlée
 Brûlure grave ou par produit chimique : durée de l’arrosage « selon les consignes données lors de l’alerte des secours »
 Brûlure simple : durée de l’arrosage « jusqu’à disparition de la douleur » (inchangé)

  • Saignement du nez

nouvelle procédure

 Se moucher vigoureusement
 Comprimer les narines 10 min avec les doigts sans relâcher

  • Obstruction des voies aériennes

 Ne plus poser la question « est-ce que tu t’étouffes ? »
 Compressions thoraciques chez la femme enceinte et l’obèse (anciennement seulement chez le nourrisson)

 Perte de connaissance

 On peut secouer les épaules pour vérifier la conscience
 Suppression des cas particuliers : victime sur le ventre, convulsions
 Suppression de dégrafer tout ce qui peut gêner
 Pas de bascule de la tête chez le nourrisson : élever le menton, tête dans l’alignement du torse

  • Plaies

Validité des vaccins tétaniques

— -

Le PSC1 s’ouvre au handicap

Yann Bellon 16 Mars 2017, source secoursmag.com

Paru le 11 mars dernier au Journal officiel, un arrêté ouvre officiellement le référentiel PSC1 aux personnes à mobilité réduite. Une mesure qui tend à démontrer que le handicap ne constitue pas un frein à l’enseignement du secourisme.

C’est désormais officiel. Le handicap n’est pas une barrière à l’apprentissage du secourisme. A l’heure où chaque citoyen est appelé à devenir un acteur à part entière de la sécurité civile, les personnes à mobilité réduite (PMR) sont appelées à jouer pleinement leur rôle de sauveteurs potentiels. Un acquis dorénavant officiellement reconnu depuis la parution au Journal officiel de l’arrêté du 11 mars dernier qui fait entrer formellement en vigueur l’arrêté du 21 décembre 2016 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement "Prévention et secours civiques de niveau 1" (PSC1).

Une pédagogie adaptée

"Jusqu’alors les personnes en situation de handicap pouvaient uniquement suivre des initiations au secourisme mais sans possibilité de se voir délivrer le diplôme du PSC1", souligne Gilles Ruiz, conseiller municipal à la délégation de la ville d’Arles (13) dédiée à l’accessibilité des personnes en situation de handicap. Celui qui est à l’origine sapeur-pompier est l’un des principaux initiateurs de l’ouverture du PSC1 aux PMR. " Tout a débuté en 2014 en partant de ce simple constat : si une personne à mobilité réduite ne peut pas réaliser des gestes de premiers secours, ne pourrait-elle pas dicter la procédure à suivre à une personne valide ?" Une technique pédagogique adaptée aux PMR est mise en place en collaboration avec les Secouristes français Croix-Blanche du pays d’Arles et l’Association des paralysés de France (APF). Sans oublier le concours essentiel de la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) par l’intermédiaire du chef de la section secourisme, le capitaine Laurent Leclercq. Une première formation est réalisée à Arles courant 2016, avant même la parution de l’arrêté du 21 décembre 2016. C’est un succès qui valide la pédagogie adoptée. "A l’issue de la session, une personne m’a remercié. Je me souviens qu’elle m’a dit : Maintenant, je me sens capable de sauver une vie."

Quid d’autres formations ?

Qu’est-ce qui a changé concrètement au niveau des textes réglementaires ? Une simple modification dans l’arrêté du 21 décembre 2016 précise que pour obtenir le diplôme PSC1, le stagiaire devra réaliser ou faire réaliser tous les gestes de premiers secours au cours des phases d’apprentissage pratique. Dès lors, presque toutes les personnes souffrant de handicap peuvent prétendre à se former au secourisme, sous réserve de quelques aménagements, en particulier pour les personnes sourdes et muettes. Une ouverture qui s’applique également au monitorat. La DGSCGC a publié une fiche d’information précisant qu’aucune modification ne doit être apportée dans l’arrêté du 4 septembre 2012 modifié fixant le référentiel national de compétence de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement "Pédagogie appliquée à l’emploi de formateur en prévention et secours civiques" (PAE FPSC).

Les personnes à mobilité réduite peuvent ainsi devenir formateurs de PSC1. Une réelle reconnaissance, notamment pour les acteurs du secours souffrant d’un handicap à la suite d’un accident de la vie, et qui pourront continuer à exercer leur savoir-faire. Et si le PSC1 s’ouvre officiellement au handicap, quid des autres formations ? Difficile d’imaginer que des sessions SST (Sauveteur secouriste du travail, ndlr), aujourd’hui très proches du PSC1, ne puissent pas accueillir à l’avenir des personnes en situation de handicap. Selon nos informations, aucune piste n’est pour l’heure fermée, y compris pour les formations Premiers secours en équipe (PSE).

Les Premiers Secours Civiques de niveau 2 (PSC 2)

Lors de la journée d’appel de préparation à la défense (JAPD), une formation aux premiers secours est délivrée durant une heure et quart. Il s’agit de l’IAPS (Initiation à l’alerte et aux premiers secours). Elle a pour but de sensibiliser les participants à l’alerte en cas de risques majeurs et aux gestes de secours destinés à préserver l’intégrité physique de la victime en attendant des secours. On entend par risques majeurs, les catastrophes, qu’elles soient naturelles, géologiques, climatiques, bactériologiques ou technologiques.

La formation s’appelle Initiation à l’alerte et aux premiers secours (IAPS). Selon l’Arrêté du 27 avril 2007 relatif à l’équivalence de modules entre l’attestation d’initiation aux alertes et aux premiers secours effectués lors de l’appel de préparation à la défense et l’attestation de formation aux premiers secours

Elle comprend les modules suivants du PSC1 :

  • module 1 : la protection ;
  • module 2 : l’alerte ;
  • module 5 : la victime est inconsciente ;
  • module 6 : la victime ne respire plus.

Dans la nouvelle nomenclature des formations des acteurs de la sécurité civile, l’IAPS devient le PSC2 (unité d’enseignement « Prévention et secours civiques de niveau 2 »). Pour l’enseigner, l’initiateur doit être titulaire de l’unité d’enseignement « Pédagogie initiale commune » (PIC).

Toutefois, cette formation ne donne aucune équivalence pour obtenir le PSC 1 qui reste la formation adaptée au grand public en matière de secourisme.

Premiers secours en équipe de niveau 1 (PSE1)

Arrêté du 16 janvier 2015 modifiant l’arrêté du 24 août 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « premiers secours en équipe de niveau 1 »

Arrêté du 26 juillet 2010 modifiant l’annexe de l’arrêté du 24 août 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « premiers secours en équipe de niveau 1 »

Dans le cadre de la formation des citoyens acteurs de sécurité civile, il est institué une unité d’enseignement permettant de tenir l’emploi de sécurité civile de « secouriste ». Elle est désignée sous l’intitulé de Premiers secours en équipe de niveau 1 » (PSE 1).

La formation de premiers secours en équipe de niveau 1 permet d’obtenir la compétence de secouriste et a pour objet l’acquisition des connaissances nécessaires à la bonne exécution des gestes de secours seul ou au côté d’un équipier secouriste, avec ou sans matériel de premiers secours pour préserver l’intégrité physique d’une victime en attendant l’arrivée d’un renfort.

Elle fait partie intégrante du module de formation « Premiers secours en équipe », inclus dans la filière « Opérations de sécurité civile » du dispositif national de formation des citoyens acteurs de sécurité civile.

Le référentiel national de compétences de sécurité civile, disponible en téléchargement, constitue les dispositions de compétences opérationnelles nécessaires au secouriste, opérateur de sécurité civile, pour prévenir les risques, assurer sa propre sécurité et celle des autres et mettre en œuvre une conduite à tenir appropriée face à une situation d’accident et/ou à une détresse physique, avec ou sans matériel de premiers secours, seul ou au sein d’une équipe appelée à participer aux secours organisés, sous le contrôle des autorités publiques.

Programme découpé en modules :

 Le secouriste 1h30
 La chaine de secours 0h 30 min
 La sécurité 1h55
 L’alerte 0h 30 min
 L’obstruction des voies aériennes 2h15
 Les hémorragies externes 2h30
 L’inconscience 3h30
 L’arrêt cardio-respiratoire (la RCP) 3h40
 L’arrêt cardio-respiratoire (la Défibrillation Automatisée Externe) 4h20
 Les détresses vitales 1h45
 Les malaises et la maladie 1h30
 Les accidents de la peau 2h25
 Les accidents traumatiques des os et des articulations 2h40
 La noyade 0h30
 La surveillance et l’aide au déplacement 0h25
 Exercices de synthèse et clôture de la formation 4h30

La formation dure 35 heures environ.

Il n’y a pas de pré-requis, aucune connaissance préalable n’est nécessaire. A partir de 16 ans, tout le monde peut suivre cette formation.

Référentiel national - premiers secours en équipe de niveau 1 (PSE 1)
Recommandations premiers secours - Fiches modifiées juin 2018

Premiers secours en équipe de niveau 2 (PSE2)

Arrêté du 19 janvier 2015 modifiant l’arrêté du 14 novembre 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « premiers secours en équipe de niveau 2 »

Arrêté du 14 novembre 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement " Premiers secours en équipe de niveau 2 "

La formation de Premiers Secours en Equipe de niveau 2 permet d’obtenir la compétence d’équipier secouriste et a pour objet l’acquisition des connaissances nécessaires à la prise en charge d’une ou de plusieurs victimes au côté d’un secouriste ou au sein d’une équipe de secours. Cette prise en charge, avec du matériel de premiers secours adapté à la situation rencontrée, a pour but de préserver l’intégrité physique de la ou des victimes en attendant le relais.

 Sécurité, surveillance et secours en milieu aquatique

 Sécurité, surveillance et secours sur le domaine skiable

 Aptitudes communes d’encadrement

 Dispositifs prévisionnels de secours

Programme découpé en modules :

 L’équipier secouriste 1h00
 Hygiène et asepsie 2h 20 min
 Les bilans 3h30
 Les atteintes liées aux circonstances 3h 00 min
 Les affections spécifiques 2h15
 Les souffrances psychiques et les comportements inhabituels 2h00
 Les pansements et les bandages 1h25
 Les immobilisations 5h00
 Les relevages 6h10
 Les brancardages et le transport 3h20
 Exercices de synthèse et clôture de la formation 2h30

La formation dure 35 heures environ.

Référentiel national - premiers secours en équipe de niveau 2 (PSE 2) partie1
Référentiel national - premiers secours en équipe de niveau 2 (PSE 2) partie2
Recommandations relatives à l’unité d’enseignement premiers secours en équipe. Edition décembre 2022
RECUEIL DES CORRECTIONS DANS LES RECOMMANDATIONS PSE – DECEMBRE 2023

Nouveaux arrêtés PSE : ce qui change

La publication au journal officiel des Arrêté du 19 janvier 2015 et Arrêté du 16 janvier 2015 change ce qui suit.

(source : secourisme.net)

Terminologie

Les termes secouriste (PSE1) et équipier secouriste (PSE2) sont maintenus. En revanche on ne parle plus de l’« emploi » de secouriste ou d’équipier secouriste, mais de la « fonction ».

Par ailleurs les formations de PSE1 et PSE2 ne sont plus considérées comme des formations de « citoyens » acteurs de sécurité civile, mais simplement d’acteurs de sécurité civile. L’abandon de la terminologie citoyen implique que ces formations vont au-delà du bagage citoyen, qui est plutôt du domaine du PSC1.

La référence au « dispositif national de formation des citoyens acteurs de sécurité civile » est abandonnée. Ce dispositif, qui entendait aboutir à une unification des filières de formation aux premiers secours, est vraisemblablement abandonné.

Référentiels

Le référentiel unique national est abandonné, comme il l’a été pour le PSC1. Désormais, chaque entité nationale doit élaborer un référentiel de formation et de certification, d’application obligatoire pour les entités départementales rattachées.

Ces référentiels peuvent contenir des modules optionnels.

Les procédures et techniques doivent être conformes aux recommandations nationales publiées par le ministère de l’Intérieur.

La répartition des enseignements entre PSE1 et PSE2 est sensiblement modifiée :

 PSE1.

  • Bilans : circonstanciel, d’urgence vitale, complémentaire, surveillance, transmission
  • Protection et sécurité de l’intervenant sur intervention
  • Hygiène et asepsie
  • Urgences vitales
  • Malaises et aggravation de maladie
  • Traumatismes : brûlures, plaies, traumatismes des membres

 PSE2.

  • Protection et sécurité : accident électrique, accident de la route, monoxyde de carbone, incendie, substances dangereuses
  • Atteintes circonstancielles : accident électrique, lié à la chaleur, gelures, hypothermies, intoxications, pendaison, strangulation, piqûres et morsures
  • Traumatismes de l’abdomen, du bassin, du crâne, du dos ou du cou, du thorax
  • Souffrance psychique et comportements inhabituels, situations particulières (agression sexuelle, attroupement, crise suicidaire, décès, délire, événement traumatisant, mort inattendue et inexpliquée du nourrisson)
  • Relevage et brancardage

 Modules optionnels

  • Arrêt cardiaque en sauveteur isolé
  • Perte de connaissance en sauveteur isolé
  • Hémorragies extériorisées - Autres types
  • Crise convulsive généralisée
  • Crise d’asthme
  • Malaise chez le diabétique
  • Réaction allergique
  • Accidents liés à la plongée
  • Accouchement inopiné
  • Compression de membre
  • Effet de souffle
  • Noyade
  • Situations à nombreuses victimes

Organisation de la formation

La seule condition pour entrer en formation PSE1 ou PSE2 est d’avoir 16 ans (et une autorisation parentale pour les mineurs).

La durée minimale est toujours de 35 h pour le PSE1 et est réduite à 28 h pour le PSE2.
Équivalence

Le PSE1 donne désormais officiellement l’équivalence du PSC1, même si le recouvrement entre les deux formations nécessite de mettre en œuvre les modules optionnels relatifs au sauveteur isolé.

Les formations de secours à personnes des sapeurs-pompiers volontaires et professionnels donnent l’équivalence du PSE1 et du PSE2. Ainsi les PSE1 et PSE2 deviennent des formations spécifiques aux sections professionnelles « sauveteurs » et associatives.

Transition

La période transitoire initialement définie va jusqu’au 31 août 2015. Au cours de cette période, les entités de formation nationales doivent faire valider leurs référentiels internes de formation et de certification. Dès que leur référentiel interne est validé, les entités peuvent délivrer le PSE selon les nouvelles règles.

pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 1 (PAE1)

Arrêté du 27 novembre 2007 fixant le référentiel national de pédagogie de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 1 »

* Dans le cadre de la formation des citoyens acteurs de sécurité civile, il est institué une unité d’enseignement permettant de tenir l’emploi de sécurité civile de « formateur PSE 1 et PSE 2 ». Elle est désignée sous l’intitulé de « Pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 1 » (PAE 1).

* Elle fait partie intégrante du module de formation « Pédagogie appliquée aux emplois/activités », inclus dans la filière « Pédagogie de sécurité civile » du dispositif national de formation des citoyens acteurs de sécurité civile.

* Le référentiel national de compétences de sécurité civile, disponible en téléchargement, constitue les dispositions de compétences nécessaires au formateur PSE 1 et PSE 2, pour organiser, animer et évaluer une action de formation relative aux unités d’enseignement « PSE 1 » et « PSE 2 », pour le compte d’un organisme de formation agréé, en appliquant l’ensemble des référentiels nationaux de sécurité civile et les textes réglementaires en vigueur.

Programme découpé en modules :

 Carrefour des techniques du PSE1 et du PSE2 3h30
 Modalités pédagogiques d’une formation PSE 12h 50 min
 Évaluation lors d’une formation PSE 7h45
 Animation pédagogique d’une formation 3h 00 min
 Évaluation 0h30

La formation dure 28 heures environ.

Référentiel national - pédagogie appliquée aux emplois - activités de classe 1 (PAE 1)

Pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 2 (PAE2)

Arrêté du 26 juin 2007 fixant le référentiel national de pédagogie de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement " pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 2 "

 Dans le cadre de la formation des citoyens acteurs de sécurité civile, il est institué une unité d’enseignement permettant de tenir l’emploi de "formateur de l’unité d’enseignement de pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 1 (PAE 1).

 Elle est désignée sous l’intitulé de "Pédagogie appliquée aux emplois/activité de classe 2 (PAE 2). Elle fait partie intégrante du module de formation "Pédagogie appliquée aux emplois/activités", inclus dans la filière "Pédagogie de sécurité civile" du dispositif national de formation des citoyens acteurs de sécurité civile.

Durée selon le processus pédagogique propre à l’organisme de formation.

Référentiel national - pédagogie appliquée aux emplois - activités de classe 2 (PAE 2)

Pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 3 (PAE3)

Arrêté du 24 juillet 2007 fixant le référentiel national de pédagogie de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement " pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 3 "

Dans le cadre de la formation des citoyens acteurs de sécurité civile, il est institué une unité d’enseignement permettant de tenir l’emploi de formateur de l’unité d’enseignement de prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1). Elle est désignée sous l’intitulé de « pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 3 (PAE 3) ». Elle fait partie intégrante du module de formation « pédagogie appliquée aux emplois/activités », inclus dans la filière « pédagogie de sécurité civile » du dispositif national de formation des citoyens acteurs de sécurité civile.

Le référentiel national de pédagogie de sécurité civile PAE 3 téléchargeable, constitue les dispositions pédagogiques nécessaires pour dispenser et évaluer l’unité d’enseignement PSC 1.

Référentiel national - pédagogie appliquée aux emplois - activités de classe 3 (PAE 3)

Pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 4 (PAE4)

Dans l’attente de la publication de l’arrêté fixant le référentiel national de pédagogie de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement "pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 4", et afin de vous permettre d’établir les certificats de compétences PAE 3 (formateur de PSC 1), dont il est fait référence dans les arrêtés du 24 juillet, après validation pas le ministère (DDSC), vous trouverez ci-joint en téléchargement le Diplôme PAE 3.

 Durée de la formation : 60 heures environ

 Conditions d’accès :

  • MNPS à jour de sa formation continue
  • Titulaire du PSE niveau 2 à jour de sa formation continue
  • 3 années d’expérience en tant que formateur MNPS
  • 21 ans révolus
  • Participation à 6 PSC 1 minimum en tant que MNPS, les formations PSE sont un plus
  • Présenté par un Organisme Habilité ou une Association Agréée, pas de candidats libres.

 Nombre de participants : Pas d’indication, seulement 1 instructeur pour 10 participants sous la direction d’un médecin

 Evaluation : Certificative avec examen et jury composé d’un Président, 2 médecins et 4 instructeurs

  • Soutenance d’une partie d’un dossier pédagogique
  • Evaluation d’une démonstration pratique faite par un MNPS
  • Evaluation d’un MNPS ayant réalisé un cas concret et son évaluation

Le BNIS, au même titre que le MNPS, se recycle annuellement par une équipe pédagogique nationale.

Il est tenu d’encadrer : Au moins 2 MNPS ou 1 MNPS + une FMAPA PAE 3 ou PAE 1 dans les 5 ans

Si la personne réussi son instructorat elle est automatiquement titulaire du BNIS et de la PAE 4 (Pédagogie Appliquée à l’emploi des formations de classe 4), ce qui lui donne le droit de ne former que des MNPS-PAE 3

  • Le BNIS-PAE 4 enseigne le MNPS-PAE 3
  • Le BNIS-PAE 4 + PAE 2 enseigne le MNPS-PAE 3 + la PAE 1

source : secouriste.e-monsite.com

Formation pédagogique sécurité civile 2007
Diplome PAE 3

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Dispositifs prévisionnels de secours

Ce référentiel national des missions de sécurité civile constitue un guide méthodologique pour l’organisation des dispositifs prévisionnels de secours à personnes, quel que soit l’organisateur de la manifestation ou du rassemblement et quelles que soient les associations agréées de sécurité civile.

Référentiel National Dispositifs prévisionnels de secours RNMSC-DPS

Les DPS (dispositifs prévisionnels de secours) font partie des missions de sécurité civile dévolues uniquement aux associations agréées de sécurité civile.

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Recommandations relatives à l’initiation du grand public à la prise en charge de l’arrêt cardiaque et à l’utilisation de défibrillateurs automatisés externes

Recommandations relatives à l’initiation du grand public à la prise en charge de l’arrêt cardiaque et à l’utilisation de défibrillateurs automatisés externes
Gestion des défibrillateurs automatisés externes (juin 2014)

En savoir plus sur l’arrêt cardio respiratoire (recommandations 2010-2015 de l’ERC et le défibrillateur automatisé externe (regroupant le DEA et le DSA)

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Guide technique gestes qui sauvent (GQS)

Guide technique et pédagogique du ministère de l’intérieur pour la sensibilisation aux gestes qui sauvent (version octobre 2016)

Guide technique gestes qui sauvent (GQS) Guide technique du ministère de l’intérieur pour la sensibilisation aux gestes qui sauvent (version octobre 2016)
Guide Pédagogique les gestes qui sauvent (Octobre 2016)

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Référentiel national relatif à la formation de moniteur des premiers secours BNMPS

Référentiel national relatif à la formation de moniteur des premiers secours BNMPS

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Pré Hospital Trauma Life support (PHTLS)

Créé en 1983 par l’Association américaine des techniciens médicaux d’urgence (NAEMT) et le Collège américain des chirurgiens, le PHTLS (Prehospital Trauma Life Support) représente la version préhospitalière de la célèbre formation ATLS (Advanced Trauma Life Support).

Fondé sur le concept de l’evidence based medicine et mis à jour tous les quatre ans, il constitue aujourd’hui une ressource d’informations globale pour la gestion des patients traumatisés en pratique préhospitalière.

PHTLS, 7ème édition

Il permet aux intervenants d’affiner leur capacité à évaluer rapidement et précisément l’état de gravité d’un patient, puis de développer une stratégie thérapeutique selon le principe du « traiter en premier ce qui tue en premier ».

Une importance particulière est accordée à l’anatomie, la physiologie et la physiopathologie, ainsi qu’à l’évaluation et la prise en charge des différents types de traumatismes.

La formation très intensive se déroule sur deux jours en 18 heures. Elle s’articule en modules et s’adresse aux médecins, infirmiers et secouristes.

Trauma First Response

Le PHTLS n’est pas reconnu par la législation française. Il l’est en revanche dans 32 pays.

Seize chapitres composent la partie théorique :

  • Prévention des Blessures
  • Cinétique des traumatismes (un des plus importants car à lui seul il peut permettre de déterminer le type et l’étendue des lésions)
  1. Evaluation et prise en charge
  2. Prise en charge des voies aériennes et de la ventilation
  3. Traumas thoraciques
  4. Etats de choc et remplissage vasculaire
  5. Traumas abdominaux
  6. Traumas crâniens
  7. Traumas spinaux
  8. Trauma musculo squelettiques
  9. Trauma thermiques, chaud et froid
  10. Spécificités des traumatismes pédiatriques
  11. Spécificités des traumatismes gériatriques
  12. Triage, transport et systèmes de prise en charge
  13. Règles d’or de la prise en charge pré-hospitalière
  14. Médecine militaire
PHTLS, 7ème édition militaire

 Recyclage : Au bout de 4 ans.
Remise à niveau, réactualisation théorique et pratique sur la philiosophie de prise en charge des traumatisés.

Publics : Titulaire du PHTLS depuis 4 ans.

 Un livre sur le PHTLS

Extraction rapide à l’aide d’une couverture
Algorithme évaluation d’un patient PHTLS
Algorithme d’immobilisation PHTLS
Bilan de l’ISP du traumatisé routier PHTLS
Immobilisation d’une victime à l’aide de l’araignée
Les enfants sont différents PHTLS
PHTLS 6e édition
Pré test PHTLS
Maintien du rachis. Choix d’immobilisation BaXstrap vs matelas à dépression PHTLS
Présentation du PHTLS congrès IADE Caen 2010
Programme phtls octobre 2010
Protocole d’immobilisation d’une victime sur planche BaXstrap à l’aide des sangles. Technique à 3 sauveteurs
Protocole d’immobilisation d’un bébé dans son siège. PHTLS
Gestion des VA
Matelas à dépression versus plan dur
PEC etat de choc
Règle des 9. Adulte
réglette de Broselow
Remplissage vasculaire
Score de Glasgow
Triage
La pratique du PHTLS par les ISP de France

-PHTLS Belgique

-PHTLS Suisse

-PHTLS Luxembourg

Et plus généralement le PHTLS dans le monde

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Advanced Trauma Life Support (ATLS)

Origine de l’ATLS

En 1976, un chirurgien américain a un accident d’avion dans le Nebraska : sa femme meurt sur le coup et ses quatre enfants sont blessés. Lui et ses enfants bénéficient dans un hôpital rural d’une prise en charge désordonnée et empirique. Il en réchappe ainsi que ses enfants, avec la détermination de structurer la prise en charge des urgences traumatiques.

La même année, l’Advanced Cardiac Life Support (ACLS) commence à être enseigné aux USA. Avec des collègues chirurgiens, anesthésistes et urgentistes, des infirmières de l’unité mobile de réanimation cardiaque de Lincoln, en collaboration avec le département de pédagogie médicale de la faculté de médecine de Lincoln et avec le soutien de l’antenne locale du Committee on Trauma (COT) de l’American College of Surgeons (ACS), le cours Advanced Trauma Life Support (ATLS) for doctors naît en 1978.

Le cours ATLS s’adresse à des médecins urgentistes, à des anesthésistes réanimateurs et à des chirurgiens en exercice ou en formation. Le cours porte sur la prise en charge du traumatisé dans la première heure. Le but du cours est d’habituer ces différents spécialistes au même protocole. Lorsqu’il est en situation isolée, le médecin formé par l’ATLS aura les bons réflexes. En équipe, les intervenants formés par l’ATLS auront les mêmes réflexes en même temps.

La vocation du cours ATLS n’est pas de se substituer aux formations spécialisantes existantes. Son caractère universel et multidisciplinaire impose que les techniques enseignées soient réalisables par n’importe quel médecin, n’importe où et avec un équipement minimal.

L’ATLS est une formation théorique, pratique et comportementale concentrée sur deux jours et demi. Le cours débute par un pré-test (QCM) portant sur un livre de 400 pages que les candidats reçoivent un mois avant et qui contient toutes les données théoriques nécessaires au bilan initial de prise en charge et au bilan secondaire détaillé. Le cours est une alternance d’exposés interactifs, de présentations de cas cliniques, d’enseignements dirigés (ED) et de travaux pratiques (TP) sur mannequins, cadavres ou animaux anesthésiés.

La validation se fait par la validation des ED et TP, un post-test (QCM) et un cas simulé (plastron maquillé dont l’évolution clinique dépend des mesures de réanimation mise en oeuvre). Le cours ATLS est identique quel que soit l’endroit où il est donné dans le monde. Les instructeurs ATLS sont choisis parmi les étudiants qui ont fait preuve de la maturité nécessaire et qui ont obtenu les meilleurs résultats. Les futurs instructeurs suivent une formation pédagogique spécifique. Ni l’appartenance universitaire, ni la spécialité n’entrent en ligne de compte dans le choix des futurs instructeurs.

Le cours est remis à jour régulièrement (environ tous les quatre ans). Chaque cours fait l’objet d’une évaluation (par les étudiants et les instructeurs) qui est retransmise à l’administration centrale assurée par le COT de l’ACS. Le financement du cours est assuré, à tous les niveaux (local, national et international), exclusivement par les droits d’inscription.

L’algorithme ABCDE ( Airway, Breathing, Circulation, Disability, Exposure and Environment) est le pendant ATLS de l’algorithme ABCD (Airway, Breathing, Circulation, Defibrillation) de l’ACLS.

L’ATLS a été initialement conçu pour des médecins isolés qui gèrent des traumatisés de façon épisodique. Advanced s’oppose au Basic du Basic Life Support (BLS) équivalent américain du PSE (Premiers Secours en Equipe).

ATLS

  • A- Airway with C-spine protection Libération et protection des voies aériennes avec respect de l’axe tête-cou-tronc
  • B - Breathing Fonction respiratoire
  • C- Circulation Fonction circulatoire
  • D- Disability Fonction neurologique
  • E- Exposure, Environment Déshabillage, examen complet, prévention de l’hypothermie

Le protocole ABCDE de l’ATLS devient en quelques années le standard de prise en charge des traumatisés au cours de la première heure non seulement au niveau des petits hôpitaux, mais également au niveau des trauma centers. C’est également un outil de triage et de mise en condition en cas d’afflux massif de blessés. Le protocole de prise en charge du traumatisé (ou du polytraumatisé) selon l’ATLS comporte un bilan initial de prise en charge (primary survey) qui suit algorithme ABCDE avec les mesures de réanimation et les investigations paracliniques qui s’imposent à chaque étape et un bilan secondaire détaillé (secondary survey) avec examen clinique détaillé de la tête aux pieds et examens complémentaires orientés.

L’ATLS dans le Monde

L’ATLS a été exporté à titre expérimental en 1986 dans la République de Trinidad. En 1987, le Board of Regents de l’ACS a autorisé l’implantation de l’ATLS dans d’autres pays. A ce jour l’ATLS est enseigné dans 41 pays.

ATLS dans le monde.

L’ATLS dans le monde. En jaune : USA, 1978 ; en orange : 1981-1989 ;
en violet : 1990-1999 ; en vert : 2000-2009 ; en bleu : 2010-

Le concept est adapté pour les paramedics et les médecins urgentistes qui s’occupent du pré-hospitalier (Pre-Hospital Trauma Life Supprort – PHTLS), pour les médecins et infirmiers militaires (Battlefield Advanced Trauma Life Support – BATLS et Combat Trauma Life Support - CTLS). Aux USA et dans de nombreux pays européens, les infirmiers et infirmières participant à la prise en charge des traumatisés sont formés par l’Advanced Trauma Course for Nurses (ATCN), Actuellement, le protocole ABCDE est agréé par l’OMS et par l’OTAN.

Nato training group handbook

L’ATLS en Europe

En Europe, l’ATLS a été introduit initialement au Royaume Uni en 1988. Depuis, d’autres pays ont adopté ce cours qui est actuellement proposé dans 14 états :

  • Royaume Uni (1988)
  • Irlande (1991)
  • Grèce (1993)
  • Italie (1994)
  • Pays Bas (1995)
  • Suède (1996)
  • Suisse (1998)
  • Danemark (1998)
  • Portugal (1999)
  • Espagne (2000)
  • Allemagne (2003)
  • Lituanie (2004)
  • Norvège (2004)
  • Hongrie (2005)
  • Slovénie (2010)
  • France (2010)

En avril 2005, une fédération des sociétés organisatrices de cours ATLS dans les états européens est née : ATLS in Europe. Cette fédération a été reconnue par l’ACS-COT lors du congrès de l’ACS en octobre 2005 à San Francisco (USA).

Etats Européens ayant adopté l’ATLS (en rose : états non membres de l’UE)

Introduction de l’ATLS en France

L’ATLS a été créé pour le médecin non spécialiste isolé dans son petit hôpital rural au fond de la campagne américaine qui doit faire face à tous les types de traumatisme : accident de voiture, accident agricole et accident de chasse. Après mise en condition selon le protocole ATLS, les traumatisés sont mutés vers un trauma center pour prise en charge et traitement définitifs. On est loin du trauma surgeon (médecin qui a suivi une double formation de chirurgien généraliste et de réanimateur) exerçant dans un trauma center universitaire. Toutefois, l’ATLS fait partie de la culture du trauma surgeon, parce qu’il a suivi ce cours en début d’internat et que, s’il est devenu instructeur, il passe quelques jours par an à donner des cours ATLS.

En équipe, la prise en charge du traumatisé n’est plus séquentielle, mais simultanée. Un certain nombre de gestes sont à éviter (palper l’abdomen pendant qu’un collègue est en train d’intuber, laisser poser par l’infirmière une sonde urinaire sans s’être assuré de l’intégrité de l’urètre…). Le canevas de l’ATLS (ou ATCN pour les infirmiers et infirmières) permet à chacun de positionner son action par rapport aux autres intervenants. L’ensemble de la réanimation est coordonné par un team-leader. Le team-leader peut être jeune, en formation, et il est alors supervisé par un collègue plus expérimenté. Le protocole connu et admis par tous permet de coordonner les efforts de l’équipe et de gagner un temps précieux dans les situations critiques.

Le cours ATLS, qui est conçu comme un cours de formation continue ne remet pas en cause l’organisation pré-hospitalière et hospitalière en traumatologie. L’ATLS (et l’ATCN) ne se substitue pas aux formations universitaires ou professionnelles existantes, mais constitue un élément de cohésion dans l’équipe.

Place de l’ATLS par rapport aux formations existantes.

La mortalité par traumatisme est, en France, de 60/100 000 habitants et reste la première cause de mortalité chez les 15-35 ans. Améliorer la prise en charge hospitalière de ces patients est un véritable enjeu de santé publique. Fournir une méthode simple d’organisation des soins et de coordination des différents intervenants contribue à atteindre ce but.

Le contexte européen fait que la France était un des derniers pays européens où l’ATLS n’était pas enseigné. Tous les pays entourant la France (sauf la Belgique) ont déjà adopté l’ATLS et sont très satisfaits de ce choix.

 source : http://spiral.univ-lyon1.fr
 ATLS Advanced Trauma Life Support
 Le site ATLS France

 Les applications

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Basic Life Support (BLS)

S’adresse à tout public intéressé à la problématique (Professionnel actif de la santé. Non professionnel : avoir suivi le cours BLS de Base)

Description

Les "Guidelines 2010-2015 for Cardiopulmonary Resuscitation and Emergency Cardiovasclare Care" sont des recommandations internationalement reconnues. Le BLS et la défibrillation précoce y occupent une place importante. A côté de l’alarme immédiate du médecin ou du SAMU par le 15 ou 112 et de la pratique correcte du Basic Life Support (BLS), la pratique de la défibrillation et de l’Advanced Cardiac Life Support (ACLS) sont des éléments décisifs de l’issue de la réanimation.

La pratique du BLS et de la défibrillation immédiate par du personnel ou des profanes fait partie de la chaine de secours et offre une réelle chance de survie. Grâce à leur emploi simple et sûr et une interprétation correcte du rythme cardiaque et l’ordre de défibrillation, les défibrillateurs automatiques (AED), Automated External Defibrillator) sont accessibles à un large éventail d’ultilisateurs.

Objectifs

 Maîtriser le BLS et l’ABC

 Connaître l’AED

 Mise en œuvre algorithme AED

BLS Japan resuscitation council
en anglais

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Advanced Cardiac Life Support (ACLS) (prise en charge avancée des détresses cardiaques)

La formation « Advanced Cardio Life Support » (ACLS) est une formation de soins spécialisés en RCP qui s’adresse aux médecins et aux infirmiers. Elle a pour objectif la gestion des 10 premières minutes de l’arrêt cardiorespiratoire intra ou extra hospitalier ainsi que la prise en charge en urgence des principaux troubles du rythme. L’ACLS est une « référence » en matière de formation à l’urgence cardiaque, reconnue comme un gage de qualité et d’expertise en matière de soins de santé pas les autorités médicales de nombreux pays.

Cette formation qui dure 2 jours, comporte peu de théorie mais un maximum d’ateliers pratiques. Les simulateurs indispensables à ce type de pédagogie sont utilisés.

Les médicaments sont abordés et donnent un côté plus exclusif et médical que l’AFGSU 2.

Programme ACLS (Urgence pratique)

Problèmes respiratoires urgents pédiatriques sur la page française
d’ACLS Training Center

Advanced Life Support (ALS)

Réanimation avancée pour adultes (ALS)

 ALS Advanced Life Support

Traitement de l’arrêt cardio-respiratoire, reconnaître un patient critique, prise en charge du patient les premières heures post-arrêt cardiaque.

 Public cible

Le personnel médical et infirmier travaillant dans un service des urgences et les membres d’une équipe de réanimation intra- et extra-hopitalier.
Prérequis : la réanimation de base, étudier attentivement le manuel ALS

 Déroulement

  • Durée formation de 2 à 2 ½ journées.
  • Contenu du cours la défibrillation, l’interprétation de l’ECG, le maintien des voies respiratoires, la prise en charge des arythmies péri-arrêt, l’équilibre acido-basique, la réanimation dans des circonstances particulières, les aspects éthiques et prise en charge de la famille dans le cadre d’une réanimation.
  • Groupes de travail 1 instructeur/3 participants maximum. Lors des exercices pratiques pas plus de 6 participants.
  • Evaluation une évaluation continue et un test final certificatif (test théorique avec question à choix multiple et une test pratique)
  • Certificat Intervenant ALS

Les changements les plus importants dans les directives de 2010 de l’ERC concernant la réanimation avancée (ALS) incluent :

L’accent est davantage placé sur l’importance de compressions thoraciques de haute qualité interrompues le moins longtemps possible au cours de toute intervention ALS : les compressions thoraciques ne sont interrompues brièvement que pour permettre des interventions spécifiques.

Davantage d’insistance sur l’utilisation de « systèmes de suivi et de déclenchement » pour détecter les patients qui se détériorent et prévenir les arrêts cardiaques intra-hospitaliers.

Sensibilisation accrue aux signes avant-coureurs associés au risque potentiel de mort subite d’origine cardiaque hors hôpital.

Retrait de la recommandation pour une période pré-spécifiée de réanimation cardio-respiratoire (RCP) avant une défibrillation en dehors de l’hôpital consécutive à un arrêt cardiaque dont le service médical d’urgence n’a pas été témoin.

Poursuite des compressions thoraciques pendant le chargement d’un défibrillateur - ce qui réduira au minimum la pause avant le choc.

L’accent n’est plus placé sur le rôle du coup de poing précordial.

L’utilisation d’un maximum de trois chocs consécutifs (rapprochés) en cas de fibrillation ventriculaire/tachycardie ventriculaire sans pouls (FV/TV) survenant dans le laboratoire de cathétérisation ou pendant l’immédiate période post-opératoire suivant une chirurgie cardiaque.

L’administration de médicaments via un tube trachéal n’est plus recommandée - si un accès intraveineux ne peut être obtenu, les médicaments devraient être administrés par voie intra-osseuse (IO).

Lors du traitement d’un arrêt cardiaque FV/TV, 1 mg d’adrénaline est donné après le troisième choc une fois les compressions thoraciques redémarrées et ensuite toutes les 3-5 minutes (au cours des cycles alternés de RCP). 300 mg d’amiodarone sont aussi donnés après le troisième choc.

L’atropine n’est plus recommandée pour une utilisation de routine en cas d’asystolie ou d’activité électrique sans pouls (AEsP).

Diminution de l’insistance sur l’intubation trachéale précoce à moins qu’elle ne soit réalisée par des personnes hautement qualifiées avec une interruption minimale des compressions thoraciques.

Augmentation de l’insistance sur l’utilisation de la capnographie pour confirmer et surveiller en permanence le placement du tube trachéal et la qualité de la RCP et pour donner une indication rapide du retour à une circulation spontanée (RACS).

Le rôle potentiel de l’échographie durant la réanimation avancée (ALS) est reconnu.

La reconnaissance des dommages potentiels dus à l’hyperoxémie après RACS est acquise : une fois le RACS établi et dès que la saturation en oxygène du sang artériel (SaO2) peut être contrôlée de manière fiable (par oxymétrie de pouls et/ou analyse des gaz du sang artériel), l’oxygène inspiré est titré pour obtenir une SaO2 de 94-98%.

Une approche beaucoup plus détaillée et une insistance renforcée sur le traitement du syndrome post-arrêt cardiaque.

La reconnaissance du fait que la mise en œuvre d’un protocole global et structuré de traitement post-réanimation peut améliorer la survie des victimes d’arrêt cardiaque après RACS.

Accent davantage placé sur l’utilité d’une intervention coronaire percutanée primaire chez les patients appropriés (y compris dans le coma) avec un RASC soutenu après un arrêt cardiaque.

Révision de la recommandation pour le contrôle du glucose : chez les adultes avec un RACS soutenu après arrêt cardiaque, des valeurs de glycémie > 10 mmol/L (> 180 mg/dl) devraient être traitées, mais l’hypoglycémie doit être évitée.

L’utilisation de l’hypothermie thérapeutique pour inclure les survivants dans le coma d’un arrêt cardiaque initialement associé à des rythmes pour lesquels un choc n’est pas indiqué aussi bien qu’à des rythmes avec choc indiqué. Le plus faible niveau de preuve en faveur d’un usage après un arrêt cardiaque associé à un rythme sans choc indiqué est reconnu.

Reconnaissance du fait que bon nombre de prédicteurs acceptés de mauvais pronostic chez les survivants dans le coma d’un arrêt cardiaque ne sont pas fiables, en particulier si le patient a été traité avec l’hypothermie thérapeutique.

Prise en charge initiale des syndromes coronariens aigus
Les changements dans la prise en charge du syndrome coronarien aigu depuis les directives de 2005 incluent :

Le terme infarctus du myocarde sans ST sus-décalé- syndrome coronarien aigu (non-STEMI-SCA) a été introduit à la fois pour le NSTEMI et l’angine de poitrine instable parce que le diagnostic différentiel dépend de biomarqueurs qui peuvent être détectables seulement après plusieurs heures, alors que les décisions concernant le traitement dépendent des signes cliniques lors de la présentation.

Les antécédents, les examens cliniques, les biomarqueurs, les critères de l’ECG et les scores de risque ne sont pas fiables pour l’identification de patients qui peuvent être renvoyés rapidement en toute sécurité.

Le rôle des unités d’observation des douleurs thoraciques (CPU) est d’identifier, en recourant à des examens cliniques répétés, des ECG et des tests de biomarqueurs, ces patients qui exigent une admission pour des procédures invasives. Cela peut inclure des tests de provocation et, chez des patients sélectionnés, des procédures d’imagerie comme la tomodensitométrie cardiaque, l’imagerie par résonance magnétique etc.

Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (NSAIDs) devraient être évités.

Les nitrates ne devraient pas être utilisés à des fins de diagnostic.

De l’oxygène supplémentaire doit être donné uniquement aux patients avec une hypoxémie, un essoufflement ou une congestion pulmonaire. L’hyperoxémie peut être nocive dans l’infarctus non compliqué.

Les directives pour le traitement avec l’acide acétylsalicylique (AAS) sont moins strictes : l’AAS peut maintenant être donné par des témoins avec ou sans assistance d’un dispatcher du SAMU.

Indications révisées pour les nouveaux traitements anti-plaquettaires et anti-thrombine pour les patients avec STEMI et non-STEMI-SCA basés sur la stratégie thérapeutique.

Les inhibiteurs Gp IIb/IIIa avant une angiographie/intervention coronaire percutanée (PTCA) sont découragés.

La stratégie de reperfusion en cas d’infarctus du myocarde avec élévation ST a été mise à jour :

  • Une angioplastie percutanée primaire (PTCA primaire ou PPCI) et la stratégie de reperfusion préférée à condition qu’elle soit effectuée en temps opportun par une équipe expérimentée.
  • Un hôpital proche peut être contourné par le service médical d’urgence (SAMU) à condition qu’une intervention coronaire percutanée primaire (PPCI) puisse être accomplie sans trop de délai.
  • Le délai acceptable entre le début de la fibrinolyse et l’inflation du premier ballon varie largement entre environ 45 et 180 minutes en fonction de la localisation de l’infarctus, de l’âge du patient et de la durée des symptômes.
  • Une « PTCA/PCI de secours » devrait être entreprise si la fibrinolyse échoue.
  • La stratégie d’une PTCA de routine immédiatement après la fibrinolyse (« PTCA facilitée ») est découragée.
  • Les patients avec une fibrinolyse réussie, mais dans un hôpital non équipé pour une PTCA devraient être transférés pour une angiographie et, éventuellement, une PTCA, réalisée idéalement 6-24 heures après la fibrinolyse (l’approche « pharmaco-invasive »).
  • L’angiographie et, si nécessaire, la PTCA peuvent être raisonnables chez des patients avec retour à la respiration spontanée (RACS) après un arrêt cardiaque et peuvent faire partie d’un protocole standardisée post arrêt cardiaque.
  • Pour atteindre ces objectifs, la création de réseaux incluant les SMUR, les hôpitaux non équipés pour PTCA/PCI et les hôpitaux qui le sont est utile.
  • Les recommandations pour l’utilisation de bêta-bloquants sont plus limitées : il n’y a pas de preuve en faveur d’une utilisation de routine des bêta-bloquants intraveineux à l’exception de circonstances particulières comme le traitement des tachyarythmies. Dans les autres cas, il faudrait commencer les bêta-bloquants à faibles doses seulement après la stabilisation du patient.

Les directives concernant l’utilisation de l’angiotensine anti-arythmique prophylactique, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion (ECA) / des bloqueurs de récepteurs de l’angiotensine (BRAT) et des statines sont inchangées.

Thérapies électriques : défibrillation, cardioversion et pacing
Les changements les plus importants repris dans les Directives 2010 de l’ERC, en ce qui concerne les thérapies électriques, incluent les points suivants :

L’importance de compressions thoraciques précoces et ininterrompues est soulignée tout au long de ces directives.

L’importance de minimaliser la durée des pauses en pré- et post-choc est particulièrement accentuée. Il est recommandé de poursuivre les compressions durant le chargement du défibrillateur.

La reprise immédiate des compressions thoraciques après la défibrillation est aussi soulignée ; en combinaison avec la poursuite des compressions durant le chargement du défibrillateur, la défibrillation proprement dite devrait être accomplie avec une interruption des compressions n’excédant pas 5 secondes.

La sécurité des secouristes reste primordiale, mais il est reconnu dans ces directives que le risque d’accident pour le secouriste, lors d’une défibrillation, est très faible, particulièrement s’il porte des gants. L’accent est placé à présent sur un rapide contrôle de la sécurité, afin de minimiser la pause de pré-choc.

L’administration de trois chocs consécutifs peut être envisagée si une FV/TV survient lors d’un cathétérisme cardiaque ou pendant l’immédiate période post-opératoire suivant une chirurgie cardiaque. Cette stratégie des trois chocs peut aussi être envisagée pour un arrêt cardiaque initial sur FV/TV devant témoin, lorsque le patient est déjà connecté à un défibrillateur manuel.

Suivre la formation dans le pays de votre choix

Advanced Life Support (ALS)
Ce livre est un résumé des directives de réanimation 2010.
Suite à un examen approfondi de la littérature scientifique disponible, l’ILCOR (International Liaison Committee on Resuscitation) a rédigé un texte de consensus sur la réanimation. Ensuite, le Conseil Européen de Réanimation a établi les directives pour leur mise en pratique.
En collaboration avec le Nederlandse Reanimatie Raad, le Conseil Belge de Réanimation a développé ce guide précieux.
Les directives de réanimation 2010. (ERC Belgique)
ALS Japan resuscitation council
en anglais

 CPR = Hands Saving Lives est un film éducatif concernant la réanimation cardio-pulmonaire, réalisé par Thomas Dorscht avec la participation et les précieux conseils des Drs Willem Stockman et Pieterjan Durnez.

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Sauveteur-secouriste du travail (SST )

Le Code du travail (articles R241-39 , L241-10 et D711-12) rend obligatoire la présence d’un membre du personnel ayant reçu l’instruction nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence, dans chaque atelier où sont effectués des travaux dangereux et sur chaque chantier occupant 20 personnes au moins pendant plus de 15 jours où sont effectués des travaux dangereux. Il vaut mieux disposer de plusieurs sauveteurs-secouristes du travail, surtout dans les lieux où les risques d’accident sont les plus élevés et les plus graves.

Référentiel SST (à l’usage des formateurs)
Guide technique SST 2017
Document-de-référence-SST-V6-21-12-2018 validé
Le document de référence SST a été mis à jour. Une période transitoire, jusqu’au 30/06/2019, permet une mise en place progressive, notamment pour les dossiers d’habilitation déjà déposés et les sessions de formation déjà planifiées.
Les principales évolutions sont les suivantes :
– groupes de 4 stagiaires minimum à 10 stagiaires maximum pour les formations de SST
– groupes de 5 stagiaires minimum à 10 stagiaires maximum pour les formations de formateurs SST
– durée de 14 h pour la formation de SST
– passage à 3 ans pour le MAC formateur de formateur SST
– reformulation du paragraphe relatif à la formation initiale
– précisions apportées concernant les allègements de formation et les équivalences, notamment suite aux arrêtés du 20/08/2018
– ajout du plan d’action prévention dans les outils
– correction de quelques coquilles
(document téléchargé sur le site anims-secourisme.fr)
Document-de-référence-SST-V6-21-12-2018 validé (avec modifications surlignées)
SST - guide des données techniques et conduite à tenir V3. Juin 2019

 Durée :

  • 2 jours pour un groupe de 4 à 10 participants.
  • 2 jours et demi pour un groupe de 11 à 12 participants.
  • 3 jours pour un groupe de 13 à 14 participants.

 Objectifs :

Acquérir les savoirs et les comportements nécessaires pour prévenir une situation de danger, protéger et porter secours dans le cadre de son activité professionnelle.

 Public :

Tout salarié d’entreprise.

 Contenu :

  • 1. Le sauvetage-secourisme du travail
  • 2. Rechercher les dangers persistants pour protéger
  • 3. De « protéger » à « prévenir »
  • 4. Examiner la victime et faire alerter
  • 5. De « faire alerter » à « informer »
  • 6. Secourir
  1. -a. La victime saigne abondamment
  2. -b. La victime s’étouffe
  3. -c. La victime se plaint de sensations pénibles et/ou présente des signes anormaux
  4. - d. La victime se plaint de brûlures
  5. -e. La victime se plaint d’une douleur qui empêche certains mouvements
  6. -f. La victime se plaint d’une plaie
  7. -g. La victime ne répond pas, elle respire
  8. -h. La victime ne répond pas, elle ne respire pas (réanimation cardio-pulmonaire et défibrillation)
  • 7. Situations inhérentes aux risques spécifiques

 Méthodes pédagogiques :

4 à 14 stagiaires pour 1 formateur.

 Recyclage :

Obligatoire pour conserver la validité de son certificat, le recyclage a pour but de maintenir les compétences du Sauveteur-Secouriste du Travail a un niveau au moins équivalent voir supérieur à celui de sa formation initiale.

Le premier recyclage doit avoir lieu dans les 12 mois qui suivent la formation initiale. Ensuite, la périodicité des recyclages est fixée à 24 mois. Toutefois, il appartient à l’entreprise qui le souhaite de mettre en place un recyclage plus fréquent.

Le CSST est une formation professionnelle liée au monde du travail. Elle ne peut être envisagée que si l’entreprise là fait passer à son salarié. Le programme est à peu près le même pour ce qui concerne la prise en charge des victimes avec le psc1 mais le Secouriste du travail est surtout formé aux risques liés à son activité.

Le point sur les équivalences de diplômes de secourisme

Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA)

Le titulaire du BNSSA peut surveiller les baignades aménagées d’accès gratuit (plages, rivières, étangs...) et les baignades d’accès payant (piscines, plans d’eaux...) comme assistant d’un Maître Nageur Sauveteur.

En cas de carence manifeste et prouvée de Maîtres Nageurs Sauveteurs, il peut être autorisé par dérogation préfectorale, à assumer la surveillance en pleine responsabilité d’un lieu de baignade d’accès payant, pour une durée d’un mois minimum et quatre mois maximum.

Arrêté du 26 février 2015 portant modification des arrêtés relatifs aux unités d’enseignements de sauvetage aquatique en milieu nature

Arrêté du 20 février 2014 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « pédagogie appliquée à l’emploi de formateur au sauvetage aquatique en milieu naturel »

Arrêté du 19 février 2014 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « surveillance et sauvetage aquatique sur le littoral »

Arrêté du 18 février 2014 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l’unité d’enseignement « surveillance et sauvetage aquatique en eaux intérieures »

Arrêté du 22 juin 2011 modifiant l’arrêté du 23 janvier 1979 modifié fixant les modalités de délivrance du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique

 Conditions d’inscription :

Voici la liste des pré-requis afin de pouvoir présenter le diplôme du BNSSA :

  • Etre âgé de 17 ans au moins à la date de l’examen ou apporter la preuve de son émancipation
  • Etre titulaire du Certificat de Formation aux Premiers Secours en Equipe (PSE 1 - anciennement CFAPSE) précisant que le candidat est à jour de sa formation continue
  • Disposer d’un certificat médical délivré dans les conditions fixées par l’arrêté du 26 juin 1991
  • Le tarif de la formation du BNSSA varie en fonction des organismes de formation. Compter entre 250 € et 350 € en moyenne formation PSE 1 incluse.

Les titulaires du BNSSA qui souhaitent prolonger la validité de leur brevet doivent se soumettre tous les 5 ans à un contrôle comprenant les seules épreuves n° 1 et 3.

En savoir plus sur les épreuves de l’examen

Baromètre, les français les loisirs nautiques et la sécurité en mer (avril 2014)

Advanced Medical Life Support (AMLS)

C’est un programme de formation parrainé par la NAEMT (l’Association Nationale des Techniciens d’Urgence américaine) les "paramédics" américains. Ce programme approuvé par l’Association Nationale des Médecins d’Urgence américaine (NAEMSP) s’adresse aux professionnels de santé qui prennent en charge des patients victimes de problèmes médicaux. Statistiquement, la fréquence des prises en charge nécessitant des soins médicaux dépasse nettement celle des traumatisés.

L’AMLS met l’accent sur l’étude de la situation du patient et propose une stratégie de prise en charge qui s’appuie sur une évaluation systématisée. L’enseignement compte seize heures de formation, réparties sur deux jours de cours interactifs alternant enseignement et cas pratiques en ateliers.

Le programme de l’AMLS aborde : l’évaluation initiale des patients, la gestion des voies aériennes, l’évaluation de l’état de choc, la dyspnée et les défaillances respiratoires, les douleurs thoraciques, les troubles de conscience, les douleurs abdominales, les pathologies infectieuses, métaboliques.

Au terme du cours, une évaluation diplômante détermine la délivrance d’un certificat américain reconnu de façon internationale, d’une validité de quatre ans.

Le site en France

Battlefield Trauma Life Support (BATLS)

Spécifiquement dédiée aux secouristes et soignants militaires, cette formation prend en charge des blessés dans des conditions difficiles, sans aide extérieure aisée. En condition de guerre.

Les objectifs sont les suivants

  1. approche prilaire et secondaire (ABCDE)
  2. LVA (Libération des voies aériennes)
  3. ventilation au bavu
  4. intubation
  5. cricothyroïdotomie chirurgicale et à l’aiguille
  6. thoracotomie
  7. drain thoracique
  8. section veineuse et perfusion intraveineuse
  9. amputation d’urgence
  10. immobilisation de fracture
  11. transport de victimes avec fractures
  12. douleur
  13. triage

La grande majorité de pertes humaines exigera seulement une approche de bon sens à leur préparation pour l’évacuation, en posant des questions simples, la plupart des problèmes peuvent être identifiés et résolus avant l’évacuation.

 Demandez :

  • Est-ce que des équipes d’évacuation sont disponibles pour entreprendre cette tâche ? (Contactez-les).
  • Si des équipes d’évacuation sont indisponibles, mais peuvent donner des conseils, leur parler.
  • Où est la destination en avant et sont-ils en attente par rapport à l’accident ? (Contrôle).
  • Est-ce que la destination est appropriée pour l’accident et le type d’avion ? (Contrôle).
  • Quel niveau de formation est exigé pour transférer l’accident ?
  • Les civières d’évacuation aérienne sont-elles appropriées et les harnais disponibles ? (Si pas, les obtenir).
  • Est-ce que tous ont la documentation de l’accident et des radiographies disponibles pour le transport de l’accident ?
  • L’accident exige une voie aérienne sécurisée (sûre), accès intraveineux ou réanimation liquide (fluide) avant ou pendant le vol ? (Idéalement, l’accident doit être aussi stable que possible avant le vol).
  • Est-ce que toutes les lignes sont enregistrées sur bande et sécurisées (sûr). (Vérifiez-les).
  • Est-ce que la provision d’oxygène est suffisante à bord pour les besoins de l’accident (s) de compléter(d’achever) le voyage et faire face aux retards ? Ceci s’applique particulièrement si le ventilateur est muni d’un gaz moteur utilisant de l’oxygène.
  • L’équipement médical électrique exigé pour le transport a t-il été approuvé pour l’utilisation sur l’avion ? (Parlez à l’équipage).
  • Cet équipement peut être nécessaire pour le contrôle en vol. Des tâches même simples comme la prise de pouls utilisant l’artère carotide, peuvent être impossibles dans une cellule d’avion vibrante. Comment l’accidenté va être placé à bord l’avion et l’escorte a t’elle accès facilement au blessé ? (Découvrez)
  • Si le vol est un vol tactique et de nuit, l’équipage peut utiliser des lunettes de vision nocturne, une lumière peut-elle être utilisée dans la cabine ? (Sur chinooks l’équipage peut pouvoir fournir une zone plongée dans l’obscurité ; dans d’autres cas, des torches d’avion avec des filtres verts devront être utilisées et le contrôle entrepris par le contact tactile sur la victime.
  • Vérifier la situation avec l’équipage et être préparé à s’adapter. Il est très difficile de se soucier d’un accident dans l’air, particulièrement sur un hélicoptère. Il est extrêmement important de préparer l’accident et les conditions de prise en charge correctement avant le vol. Quelques minutes supplémentaires sur le terrain préparant l’accident peuvent en fin de compte sauver des vies. Cependant, la situation tactique ou la condition de l’accident peuvent dicter la prise en charge et précipiter l’approche.

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The Reserve Medical Services (site de l’armée royale anglaise). Il n’est pas nécessaire d’être sujet britannique ou d’appartenir au Commonwealth, il vous faut un visa de plus de 2 ans de validité ou vous devez résider au royaume uni.

Battlefield Trauma Life Support (BATLS)
Battlefield trauma care then and now. A decade of tactical combat casualty care
Lessons from the battlefield human factors in defence anaesthesia

Le centre de simulation prépare les soldats aux conséquences sanglantes de la guerre. Le premier, et jusqu’à ce jour l’unique, programme de simulation médicale de l’Armée américaine s’apprête à développer les capacités de ses médecins et de ses secouristes pour qu’ils puissent prendre en charge au mieux les blessés de guerre.

A lire sur le site Laerdal : Évaluation de la simulation comme outil pour la formation BATLS

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Le secourisme au combat

Les militaires sont formés au sauvetage au combat, depuis février 2009, par le centre d’instruction santé de l’armée de Terre (CISAT).

« Sauve qui sait ! », telle est la devise du CISAT

Suite aux retours d’expérience de l’Afghanistan et sous l’impulsion du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) et du directeur central du service de santé des armées, deux nouveaux stages sont proposés : le sauvetage au combat du 1er, 2e niveau et de 3e niveau (SC 1 SC 2 et SC 3).

Compromis entre le contexte opérationnel et les compétences du personnel engagé, la réalisation des actions de SC se décline, selon un processus comportant trois niveaux successifs et complémentaires :

  • 1. SC de niveau 1 : Le SC1 consiste en la réalisation des seuls gestes salvateurs compatibles avec l’exposition aux dangers de la situation de combat ou d’engagement opérationnel, notamment le danger majeur du feu ennemi. Il est à mettre en oeuvre dans les toutes premières minutes suivant la blessure, par tout militaire engagé proche de la victime ou par le blessé lui même.
  • 2. SC de niveau 2 : Le SC2 consiste en la réalisation de gestes complémentaires à ceux du SC1, compatibles avec le contexte opérationnel. Il est à mettre en oeuvre par un personnel ayant reçu une formation spécifique.
  • 3. SC de niveau 3 : Le SC3 consiste en la réalisation de gestes de réanimation à l’avant, complémentaires de ceux des SC1 et SC2, et compatibles avec le contexte tactique. Il est à mettre en oeuvre par des médecins et des infirmiers ayant reçu une formation spécifique.

 Le SC 1 est destiné à tous les combattants. Lorsque les militaires effectuent leur formation d’auxiliaires sanitaires au CISAT, ils acquièrent le certificat de compétences de secouriste.

Parmi ces auxiliaires sanitaires, le commandement et le service de santé des armées vont choisir les candidats à la formation de sauvetage au combat de niveau 2.

 L’objectif du SC 2 est de leur faire acquérir les gestes salvateurs nécessaires pour un blessé en détresse vitale avant son évacuation. Ces auxiliaires ne pourront utiliser ces compétences que dans des situations de combat et/ou dans un contexte d’isolement du type théâtre afghan.

La formation dure une semaine et est essentiellement axée sur l’enseignement pratique. Elle débute par quelques rappels comme la prise en charge globale du blessé de guerre, la prise en charge d’un blessé victime d’une hémorragie, d’un blessé au thorax et d’un blessé qui s’étouffe.

Le reste de la formation se focalise sur des travaux pratiques permettant de former les auxiliaires sanitaires sur de nouveaux matériels et à de nouvelles techniques visant à sauvegarder les fonctions vitales en attente d’une médicalisation.

Un geste approprié est préféré à une technique complexe

Avec le SC 2, les auxiliaires sanitaires seront capables de contrôler des hémorragies avec un garrot tourniquet, de poser une perfusion intraveineuse classique, de mettre en place un dispositif intraosseux pour remplissage vasculaire, de réaliser des sutures à visée hémostatique…

Le plus important n’est pas de réaliser des gestes complexes mais d’effectuer le bon geste à bon escient. Pour cela, chaque stagiaire est confronté à des situations de cas concrets durant son stage.

En 2009, près de 200 auxiliaires sanitaires ont été formés. Tous les semestres, ils devront refaire une formation de trois demi-journées afin de conserver leurs aptitudes au sauvetage de combat.

Sources : Terre information magazine 2010 - Ltn Bollier
Droits : Armée de Terre 2010

Formation complémentaire de secourisme militaire
Enseignement du Sauvetage au Combat. Référentiel de formation (janvier 2012)

Centre d’instruction aux techniques de réanimation de l’avant (CITeRA)

Les Centres d’instruction aux techniques de réanimation de l’avant (CITeRA) ont été mis en place à l’issue de la guerre du Golfe pour répondre aux enseignements santé de celle-ci. Deux centres initialement ont été ouverts : Lyon et Metz proposant alors des stages de 15 jours alternant enseignements médico-opérationnels / simulation et pratique de la médecine d’urgence et de l’anesthésie réanimation.

Créés par la décision n°2675/DEF/DCSSA/PERS/ENS du 2/12/1991, les CITeRA sont des centres de formation hospitaliers basés sur les HIA, dépendant au plan pédagogique et matériel de l’École du Val-de-Grâce (EVDG). Ils sont rattachés au Département de la préparation milieux et opérationnelle (DPMO) de l’EVDG.

 Objectifs et moyens

Les CITeRA offrent des plateformes d’enseignement destinées aux médecins et infirmiers des forces, dans le cadre du Sauvetage au combat (SC), dotées de moyens de simulation : mannequins interactifs et mannequins techniques plus simples. Les CITeRA sont mis en œuvre par un personnel médical anesthésiste-réanimateur ou urgentiste. Ce médecin est le responsable pédagogique du centre. Un personnel paramédical l’assiste.
Les formations réalisées ont trait au sauvetage au combat (SC3 notamment), la mise en application grandeur réelle de cet enseignement lors d’exercices de Médicalisation en milieu hostile (MEDICHOS) et l’enseignement de l’échographie d’urgence.

Les formations proposées

 Mise en condition de survie du blessé de guerre (MCSBG ) : 5 jours
 Médicalisation en milieu hostile (MEDICHOS ) : 5 jours
 Stages élémentaires de prise en charge des voies aériennes /détresse circulatoire : 2 jours
 Stages de formation à l’échographie d’urgence : du module FAST (focused assesment with sonography in trauma) de 1 à 5 jours (FAST, échographie cardiaque, doppler transcrânien, échographie musculo-squelettique).
Les CITeRA participent aussi a la formation du personnel via des exercices en milieux désertique/tropical/ de haute montagne, de la pédiatrie d’urgence et la préparation santé des unités spécialisées.

 Les centres

  • BREST
  • BORDEAUX
  • LYON
  • PARIS
  • TOULON

L’objectif des CITeRA est de répondre à deux des objectifs inscrits dans les priorités du projet de service du SSA, c’est-à-dire la préparation à l’urgence opérationnelle et la formation initiale et continue à l’urgence.

1 - Stage MCSBG : mise en condition de survie du blessé de guerre .

Ce stage accueille des binômes médecin-infirmier, idéalement 4 voire 5 (soit 8 à 10 stagiaires).
Il dure une semaine, associant théorie, apprentissage ou réapprentissage de gestes techniques en médecine d’urgence, anesthésie, réanimation et simulation par mises en situations individuelles ou collectives, briefing et debriefing selon la méthode du CRM (crisis resource management ), à l’aide de mannequins intelligents haute fidélité.

2 - Stage MEDICHOS : médicalisation en milieu hostile

Ce stage est le complément du MCSBG. Il vient illustrer en grandeur réelle, en camp militaire, les enseignements sur le terrain du sauvetage au combat, associant l’unité combattante avec son soutien santé avant le départ en OPEX.
Durant ce stage, sont réalisées des scenarii très proches de la réalité afin d’améliorer l’interactivité unité combattante/soutien santé dans des conditions les plus proches possibles du soutien opérationnel réel en ambiance de combat.

La prépa OPS et milieux

A lire ce blog donnant accès à une bibliograhie des articles scientifiques et tutoriels vidéo des gestes d’urgence, pour faciliter la connaissance de la prise en charge des blessés de guerre.

acte de naissance des citeras 1991
CITeRA - FAST ECHO
CITeRA - Gestion du choc hémorragique
CITeRA - Gestion voies aériennes & du trauma thoracique
CITeRA - MCSBG
CITeRA - MEDICHOS

Centre d’Instruction Santé de l’Armée de Terre (CISAT)

Pour les français

Centre unique du service de santé des armées dans sa spécificité, il constitue également le pôle secourisme pour l’armée de terre.

Implanté à Metz, le centre relève directement du Commandement de la formation de l’Armée de Terre (CoFAT) et reçoit un appui technique du service de santé.

ENSEIGNEMENT

Le Centre d’Instruction Santé de l’Armée de Terre dispense ses formations
dans 3 domaines bien différents :

· Formations au secourisme, où il est pôle de référence pour l’armée de terre,

Formations administratives pour les personnels du domaine santé de l’armée de terre et certains personnels du service de santé des armées,

Formations militaires pour le personnel des organismes de la logistique santé (directions, hôpitaux, organismes de ravitaillement…).

Il participe autant que de besoin à diverses études :

  • Suivi, au sein de l’observatoire national du secourisme, de l’évolution des textes civils régissant le secourisme,
  • Analyse des formations de cursus,
  • Sur demandes du pilote du domaine santé,
  • Sur demandes de la Direction Centrale du Service de Santé des Armées.

 Des formations au secourisme :

des formations pédagogiques d’instructeurs et de moniteurs appelés à assurer les formations en secourisme dans les régiments,

des formations techniques de cursus au profit des militaires du rang : certificats pratiques de brancardiers secouristes, certificats techniques élémentaires de conducteurs ambulanciers.

 Des formations administratives en préparant :

Les sous-officiers administratifs santé de l’armée de terre au brevet de spécialiste de l’armée de terre et au brevet supérieur de technicien de l’armée de terre,

Les secrétaires médicaux des organismes de la logistique santé au brevet élémentaire de secrétaire médical,

Les sous-officiers et militaires du rang au travail administratif en infirmerie (formation d’adaptation pour sous-officiers, formations de cursus : certificat technique du premier degré de secrétaire en centre médical d’unité, certificat technique élémentaire de secrétaire en cabinet médical d’unité).

 Des formations militaires :

  • Initiales :

Pour les volontaires du service de santé des armées,

D’adaptation pour les futurs cadres santé du service de santé des armées.

  • Initiales et complémentaires :

Pour le personnel militaire et technicien des hôpitaux des armées.

En résumé

  • 2000 stagiaires par an
  • 23 actions de formation
  • 83 stages annuels

 formations de cursus : 86%
 formations d’adaptation : 14%
 25% de ces formations sont qualifiantes

 HISTORIQUE

Créé le 1er juillet 2001 à Metz, au sein du quartier Raffenel – Delarue, le CISAT a repris une grande partie des actions de formation anciennement assurées par l’ENSSSAT de Dinan.

 ADRESSE

CISAT

  • Quartier Raffenel-Delarue
  • Rue Général Franiatte
  • BP2
  • 57998 METZ ARMEES
  • Téléphone : 03.87.15.42.10
  • Télécopie : 03.87.15.42.14

Le site du CISAT

En complément

Formation complémentaire de secourisme militaire
Premiers secours dans le contexte d’un conflit armé ou d’autres situations de violence (CICR)

Une armée de secouristes

Histoire de la médecine d’urgence (où l’on y retrouve le concept morphée)

Secourisme de l’avant (page wikipédia)

International Trauma Life Support le site web

Management of IED Injury : Complex dismounted IED blast injuries : the initial management of bilateral lower extremity amputations with and without pelvic and perineal involvement

Improvised explosive devices : pathophysiology, injury profiles and current medical management

Injury profile suffered by targets of antipersonnel improvised explosive devices : prospective cohort study

Acute clinical care and care coordination for traumatic brain injury within Department of Defense

Un peu à part,

 Le combat training system (CTS) ou Secours Tactique Opérationnel (STO)

 Formation Opérationnelle Secourisme Tactique

Une très bonne source de documentation en anglais, l’US army medical department et son article sur l’Emergency War Surgery

CESUH (Centre d’enseignement aux soins d’urgence en milieux hostiles)

Le choc du blessé de guerre
Prise en charge des blessés de guerre. La méthode SAFE-MARCHE-RYAN. Le SAFE ABC ou tout ce qu’il faut faire avant de s’occuper du blessé le plus grave
The golden hour standard

La chirurgie de guerre est un cas "à part" dans la prise en charge et la gestion des victimes. Elle est souvent la finalité de la prise en charge du secourisme militaire de part la topographie des blessures.

La guerre blesse, la chirurgie tente de sauver.

Le premier conflit mondial marque une évolution capitale de la chirurgie des plaies de guerre. A cette époque de nombreuses questions se posent encore. Par exemple, l’antisepsie, évidente aujourd’hui, était loin de l’être en 1914.

L’ offensive à outrance amène dès 1914 des flots de blessés dont la prise en charge immédiate est difficile voire impossible.

Les deux tiers des blessures de la première guerre mondiale sont des blessures des membres et, dans la plupart des cas, un soldat a plusieurs blessures. C’est une nouveauté pour les chirurgiens de devoir traiter des polyblessés. Autre nouveauté de taille, la nature des armes employées. Les blessures par balles de fusils, connues des chirurgiens militaires, produisent des plaies à petits orifices d’entrée et peu infectées. Mais les plaies causées par les éclats d’obus et de grenade sont à orifices larges et irréguliers et parfois le membre est complétement sectionné.

Et par dessus tout ça, l’infection des plaies se développe rapidement, les germes pullulent dès six heures après la blessure. Des travaux sur la bactériologie vont permettre de découvrir que, toutes les plaies de guerre étant infectées, il est nécessaire d’opérer dans un court délai pour que les plaies soient aseptisées.
L’afflux des blessés et les conditions précaires et tardives des soins font réapparaitre des complications mortelles comme la gangrène gazeuse. On ne peut plus s’abstenir de soigner sur le front et attendre d’envoyer les blessés à l’arrière.
Il faut donc mettre en place une nouvelle chirurgie de guerre.

Des médecins, au diagnostic rapide et sûr, trient les blessés en fonction de leur pathologie. Cela permet de les diriger vers une destination plus ou moins lointaine en fonction de la gravité de leur état. Une régulation ferroviaire et la mise en place de fiches d’évacuation, portées par les les blessés, va progressivement se mettre en place.
La création des ambulances chirurgicales automobiles par le service de santé de l’armée française va permettre d’opérer au plus près du front en urgence.
Pour pouvoir opérer de nombreux blessés, l’armée va mobiliser un nombre conséquents de chirurgiens et surtout, dès 1915, les répartir en fonction des besoins locaux des différentes régions militaires.

L’opération autrefois reportée à la sortie de l’état de choc du blessé va évoluer vers une opération qui sort le blessé de l’état de choc.
Pour stopper la progression de l’infection des plaies la méthode de Carrel va être employée. C’est un traitement mixte chirurgical et médical. D’abord la plaie est nettoyée chirurgicalement, ensuite désinfectée par des injections de liquide de Dakin, puis fermée quand la prolifération microbienne est stoppée.
La technique de “parage” qui consiste en l’excision chirurgicale de tous les débris d’une plaie est destinée à dégager le tissu sain pour l’exposer à l’air. Elle évite de nombreux décès et de nombreuses amputations. De nos jours cette technique est toujours fondamentale en chirurgie de guerre.
Appareil à extension pour fracture ouverte de l’humérus

Des progrès apparaissent aussi dans le traitement des fractures avec la pose de plâtres, d’attelles et de complexes et ingénieux dispositifs de traction suspension et d’extension continue avec câbles et contrepoids.

Avec les combats de la guerre de 1914-1918, le service de santé des armées adapte son mode de fonctionnement vers une meilleure prise en charge du blessé et de nouvelles techniques de soins.

Les chirurgiens prennent conscience durant cette période que la chirurgie de guerre se doit d’être fonctionnelle, septique et surtout qu’elle est une chirurgie d’urgence.

source : buclermont.org

Charles Willems Manuel de chirurgie de guerre 2e édition 1917 sur le magnifique site gallica

Société française d’histoire de la médecine (des documents sur la première guerre mondiale)

Debue-Barazer Christine, Perrolat Sébastien, « 1914-18 : guerre, chirurgie, image. Le Service de Santé et ses représentations dans la société militaire », Sociétés & Représentations 1/ 2008 (n° 25), p. 233-253

La prise en charge des blessés de guerre

Soigner le blessé de guerre

La chirurgie en temps de guerre

Depuis 1945, les conflits armés ont perdu leur caractère conventionnel. Les combats n’opposent plus seulement des armées nationales sur un front délimité. Les attentats terroristes frappent indifféremment les militaires et les populations civiles. La chirurgie en temps de guerre se confond maintenant avec la chirurgie humanitaire. Les chirurgiens interviennent dans des situations d’exception marquées par l’urgence et la pénurie.

Chirurgie des blessés de guerre (CICR)
La chirurgie de guerre au front en 1870 ou la lecture de Zola... entre les lignes (Dr G. Crespy)
L’évolution de la chirurgie des plaies de guerre des membres en 1914-1918 (Chauvin-Fischer-Ferrandis-Gunepin)

« Médecine & Armées » : la revue du service de santé des armées

La revue est destinée à publier des articles originaux scientifiques ou occasionnellement historiques traitant de thèmes concernant tous les aspects de la pratique médicale, pharmaceutique, vétérinaire et paramédicale au sein des Armées. [...] Sont publiés dans « Médecine et Armées » : des travaux originaux, des revues générales, des articles de pratique médico-militaire, des articles historiques, des notes brèves, des lettres à la rédaction, des cas cliniques (sous forme quel est votre diagnostic). Des dossiers thématiques peuvent regrouper plusieurs articles traitant d’un thème commun.

L’école du Val-de-Grâce permet la lecture de la revue Médecine & Armées

Tous les articles parus dans la revue "Médecine & Armées" depuis 1973 à 2011 sont disponibles en version numérique sur simple demande.

Pour ceux qui voudraient lire des revues de médecine militaire, le site calaméo met en ligne plusieurs publications.

Le CARUM (Club des Anesthésistes Réanimateurs et Urgentistes Militaires) publie une revue, reanoxyo. Analogue à la défunte urgences pratiques, elle est très intéressante à lire, car elle explore des domaines dont nous ne sommes pas tous accoutumés.

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Reanoxyo 21
Reanoxyo 22-mars 2008
Reanoxyo 23-juin 2008
Reanoxyo 24-septembre 2008
Reanoxyo 25-volume 1 avril 2009
Reanoxyo 25 -volume 2 septembre 2009
Reanoxyo 25 -volume 3 décembre 2009
Reanoxyo 26-volume 1 septembre 2010
Reanoxyo 26-volume 2 décembre 2010
Reanoxyo 27
Reanoxyo 28

Les hôpitaux des armées écrivent aussi, lire les publications Laveran

Le site du carum à l’accès réservé aux membres.

Si la carrière militaire vous tente :

Devenir médecin ou pharmacien militaire
Devenir infirmier militaire

Un complément pour les infirmiers et pour les IADE. A noter que les élèves infirmiers anesthésistes militaires, ont rejoints l’école de la Pitié-Salpétrière (APHP) après la fermeture de l’école du Val-de-Grâce à Paris depuis la promotion 2015-2017.

Pour les anciens élèves, la nostalgie camarade...

Trauma.org « is an independent, non-profit organisation providing global education, information and communication resources for professionals in trauma and critical care. »

Tactical Combat Casualty Care (TCCC)

TCCC pour « Tactical Combat Casualty Care », ou, « Soins aux blessés en situation de combat ». Il initie des techniques et stratégies de sauvetage fondées sur des preuves afin d’offrir les meilleurs soins en traumatologie sur le champ de bataille.

Le cours TCCC est l’équivalent militaire du cours de premiers secours en traumatologie préhospitalière (PHTLS). Il est conçu pour des médecins militaires, soldats, medics et Pararescuemen (PJs) qui se préparent à un déploiement pour l’appui à des opérations de combat. Les soins aux blessés sur le champ tactique doit être la meilleure combinaison possible entre une bonne médecine et de bonnes tactiques pour les petites unités.

Les spécificités des soins aux blessés dans le contexte tactique dépendront de la situation tactique, des blessures subies par les victimes, les connaissances et les compétences des premiers intervenants et le matériel médical à portée de main. Contrairement à un cadre de service d’urgences d’un hôpital où le patient est la mission, sur le champ tactique, les soins aux victimes ne sont qu’une partie de la mission.

Le cours de soins tactiques au combat introduit des techniques de sauvetage fondées sur des preuves scientifiques (« evidence-based ») et des stratégies pour offrir les meilleurs soins de traumatologie sur le champ de bataille sous les auspices du programme PHTLS (Prehospital Trauma Life Support). Seule la formation TCCC est approuvée par l’American College of Surgeons et l’association américaine NAEMT National Association of Emergency Medical Technicians.

Cette formation TCCC, initialement développée dans les années 90 par le commandement des forces spéciales américaines (déployée par les Navy Seals et Rangers dès 1996), est désormais enseignée plus largement dans les armées américaines (Gardes-côtes, Garde Nationale et toute unité opérationnelle aujourd’hui) ainsi que par les armées alliées dans le monde (déployées par l’OTAN, notamment). De nombreuses unités d’élite d’intervention, telles que les SWAT américains [Special Weapons And Tactics], le GSG9 en Allemagne (GrenzSchutzGruppe 9), les Spetnatz russes (Спецназ) et bien d’autres, au Canada, en Israël, en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, etc. sont désormais formées au TCCC.

 Public concerné

La collaboration croissante des armées régulières ou des institutions internationales (ONU, U.E. ONG…) avec les Sociétés Militaires Privées (SMP) en avant-poste ou chargées de soutien sur les théâtres d’opérations extérieures, ainsi que les sociétés privées de protection sur ces mêmes zones à risques, pose le problème de cette formation TCCC qui n’est jusqu’alors, enseignée qu’au sein des armées occidentales. Une demande croissante de formation de medics et paramedics TCCC, en partie imposée par les institutions internationales qui les missionnent, pose le problème de la formation de ces civils. De plus, l’augmentation croissante de conflits urbains violents confronte les forces de l’ordre et les forces d’assistance médicale civiles à des situations nouvelles pour lesquelles ces techniques de prise en charge de blessés en zone tactique sont désormais cruciales.

Cette médecine « sous le feu » a pris son origine dans le concept Nord Américain de TCCC à la fois dans l’armée américaine (1) et dans les interventions civiles au cours de nombreuses fusillades aux USA. Constitué à l’initiative du Département de recherche en chirurgie de l’armée américaine, le Wound Data and Munition Effectiveness Team a étudié l’ensemble des données médicales disponibles lors des différentes opérations militaires. Un registre civilo-militaire des lésions traumatiques au cours d’opérations militaires a été mis en place pour identifier en particulier celles entraînant des décès rapides au moment de l’action afin de tenter de les prévenir. L’étude des blessures a identifié les trois conditions suivantes comme principales causes de décès évitables sur le champ de bataille :

  • 1) l’obstruction des voies aériennes dans 6 % des cas,
  • 2) un pneumothorax sous tension dans 33 % des cas,
  • 3) l’hémorragie des blessures des extrémités dans 60 % des cas.

L’analyse des rapports d’autopsie de la guerre d’Irak a indiqué un taux de mort évitables sur le champ de bataille de 10 à 15 % grâce à la désobstruction des voies respiratoires et de 33 % grâce à l’application d’un garrot pour les hémorragies des extrémités. De ces études de « médecine par les preuves » sont nées des techniques de prise en charge qui font la spécificité des soins tactiques sous le feu (TCCC) enseignés aux médecins, paramédics, infirmiers et secouristes militaires.

A profile of combat injury
Weapons effects and war wounds

Les interventions des forces de l’ordre étant similaires au plan du risque à celles des militaires, ces techniques ont été rapidement diffusées aux policiers américains et aux services d’urgences préhospitaliers assurant en Amérique du Nord leur soutien sanitaire.

Trois phases d’intervention tactique

Les soins tactiques sous le feu se déroulent en 3 phases ; une phase de soins sous le feu direct, une phase de soins tactiques sur les lieux de l’affrontement et une phase de soins tactiques lors de l’évacuation. L’objectif globale de cette médecine est d’associer les bonnes tactiques d’intervention à de la bonne médecine.

Les spécificités de cette médecine sous le feu sont les suivantes :

  • 1. L’utilisation précoce de garrots pour contrôler cliniquement une importante hémorragie des extrémités
  • 2. L’antibioprophylaxie systémique et l’irrigation des blessures
  • 3. Un accès intraveineux ou intra-osseux approprié et la réanimation liquidienne adaptée.
  • 4. L’analgésie rapide sur les lieux par des opiacés par voie intraveineuse ou intramusculaire.
  • 5. L’utilisation de dispositifs de libération du naso-pharynx pour assurer la perméabilité des voies respiratoires en première ligne
  • 6. La mise en place d’accès chirurgicaux de la trachée pour les traumatismes maxillo-faciaux avec obstruction des voies respiratoires
  • 7. Un diagnostic agressif et le traitement de pneumothorax sous tension via une décompression à l’aiguille
  • 8. L’intégration des techniques de soins sous le feu pour les intervenants de terrain lors des interventions sous le feu
  • 9. L’emploi de tactiques et de scénarios cliniquement pertinents dans la formation à l’intervention sous le feu

Cette médecine militaire sous le feu a été très rapidement adoptée aux USA en pratique civile lors des problèmes liés aux tireurs notamment dans les écoles et pour les actes intentionnels à nombreuses victimes comme les attaques terroristes ou les explosions. Elle a donné lieu au consensus de Hartford (2) pour améliorer le taux de survie de ces victimes civiles qui s’apparentent aux blessés de guerre. Ce consensus est résumé par l’acronyme THREAT avec :

 T pour Threat suppression : suppression de la menace
 H pour Hemmorrage control  : contrôle des hémorragies
 R et E pour Rapid Extraction to safety : extraction rapide vers un lieu sécurisé
 A pour Assessment by medical providers : évaluation médicale
 T pour Transport to definitive care : transport vers un centre médical adapté.

Ce consensus de l’ensemble des agences des USA compétentes et des sociétés savantes, en particulier l’American College of Surgeon, prévoit aussi une réponse intégrée dans les forces de l’ordre avec la formation qui permet à chacun de secourir efficacement son collègue en cas de blessure.

En France les équipes spécialisées des forces de police et de gendarmerie ont mis en place ces techniques de soins sous le feu. Elles doivent maintenant être diffusées aux forces de secours (pompiers, smur) qui interviennent aux cotés des policiers lorsqu’il se produit un événement violent avec armes à feu, avant la mise en œuvre des équipes spéciales, car eux aussi mais aussi les civils visés doivent bénéficier des meilleures chances de survie. Une attaque aux armes de guerre n’est malheureusement plus, comme le prouve la tragique actualité, exceptionnelle.

Dr Francis Leroy (jim.fr)

RÉFÉRENCES

Fundamentals of combat casualty care (chapter 3) document US Army

A voir Opérations Association médicale spéciale (SOMA) sur le TCCC

et le site jsomonline

NB : Pour les férus, voici le livre complet du Combat Casualty Care, 777 pages, (en anglais) d’où est extrait le chapitre 3 ci-dessus. Il faut considérer ce document comme une bible de la prise en charge des blessures de guerre. Attention toutefois, certaines photos sont particulièrement éprouvantes pour les âmes sensibles.

Le poids conséquent du document (67 MO) est à connaître, et peut entraîner un temps de chargement non négligeable en fonction de votre équipement internet.

Les chapitres développent plusieurs items.

  • Chapter 1 : Modern Warfare
  • Chapter 2 : Weapons Effects
  • Chapter 3 : Fundamentals of Combat Casualty Care
  • Chapter 4 : Damage Control Resuscitation
  • Chapter 5 : Damage Control Surgery
  • Chapter 6 : Maxillofacial and Neck Trauma
  • Chapter 7 : Ocular Trauma
  • Chapter 8 : Traumatic Brain Injury
  • Chapter 9 : Extremity Injury
  • Chapter 10 : Spinal Trauma
  • Chapter 11 : Pediatric Trauma
  • Chapter 12 : Acute Burn Care
  • Chapter 13 : Critical Care

En complément

 Trousse individuelle de secours du combattant
 Evaluate a Casualty (Tactical Combat Casualty Care)
 A lire, le concept Battlefield Trauma Life Support (BATLS) sur l’article le plus lu du site.

nouvelle trousse individuelle de secours
Fiches techniques du sauvetage au combat
Tactical combat casualty care handbook 2013 (tactics, techniques, and procedures)

— -

Pour passer le TCCC, un spécialiste du genre., le site du north american rescue

La seringue qui peut sauver une vie en 20 secondes autorisée aux Etats-Unis
10 décembre 2015

Xstat, déjà utilisée sur les champs de bataille, va pouvoir être utilisée pour secourir des civils...

Xstat va pouvoir sauver des vies dans les rues américaines. Utilisée jusqu’alors par l’armée sur les champs de bataille, cette seringue pouvant stopper les hémorragies consécutives à des blessures par balles va désormais pouvoir servir à soigner des civils, a annoncé lundi 7 décembre 2015, la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux.

A en croire les vidéos de démonstration et les articles des médias américains, ses effets sont spectaculaires. En vingt secondes, une hémorragie peut être arrêtée. Pour ce faire, Xstat injecte des petites éponges cellulosiques qui gonflent au contact du sang et viennent combler les plaies béantes et bloquer l’écoulement du sang. Chaque applicateur, soit 92 éponges dans une seringue, peut absorber jusqu’à un demi-litre de sang et trois seringues peuvent être utilisées sur un seul patient au maximum.

Evidemment, Xstat n’est qu’une aide temporaire, en attendant un transfert à l’hôpital. Mais elle pourrait tout de même sauver des vies. Selon l’institut militaire de recherche chirurgicale (United States Army Institute of Surgical Research), 30 à 40 % des morts civils des suites de blessures traumatiques sont provoquées par une perte de sang. Et parmi eux, 33 à 56 % meurent avant même d’atteindre l’hôpital, rappelle le site The Verge

source 20minutes.fr

ITLS International Trauma Life Support

ITLS-PHTLS-comparaison (en anglais)

GEMS Geriatric Education for Emergency Medical Services

EPLS European Pediatric Life Support

Les cours EPLS-RANP en France

L’objectif de cette formation est de pouvoir reconnaître et intervenir efficace lors d’une situation critique chez le nourrisson et chez l’enfant. De pouvoir traiter les problèmes cardio-respiratoires chez ces jeunes patients jusqu’à l’arrivée de l’aide médicale urgente. La formation offre aussi la possibilité de former les participants comme collaborateur dans une équipe de réanimation.

 Public cible

Les professionnels de la santé, qui doivent intervenir lors d’une réanimation d’un nouveau-né, d’un nourrisson ou d’un enfant.
Prérequis : réanimation de base pédiatrique, étudier attentivement le manuel EPLS.

 Déroulement

  • Durée formation de 2 ou 2,5 journées.
  • Contenu du cours comprendre les causes d’un arrêt cardiaque chez le nouveau-né et les enfants et pouvoir le traiter. Reconnaître un enfant critiquement malade. Apprendre différentes techniques : prise en charge des voies respiratoires, ventilation masque-ballon, log-roll, placer une minerve, l’administration de l’oxygène, l’intubation, la pose d’une voie veineuse, l’utilisation d’un DEA, la défibrillation, la cardioversion.
  • Groupes de travail 1 instructeur/4 participants maximum.
  • Evaluation continue et test final certificatif (test théorique question à choix multiple et test pratique)
  • Certificat Intervenant EPLS
EPLS & EPILS guidelines
PBLS (pediatric basic life support), PALS (pediatric advanced life support) Japan resuscitation council
en anglais

EPILS European Pediatric Immediate Life Support

Public cible

  • Infirmiers non-spécialisés, ambulanciers, paramédicaux et médecins qui ne travaillent pas dans l’aide médicale urgente.
  • Prérequis : étudier attentivement le manuel EPILS
  • Déroulement
  • Durée une journée.
  • Contenu du cours la ventilation avec masque et ballon, la réanimation de base chez l’enfant, désobstruction des voies respiratoires, maintien des voies respiratoires, l’utilisation de l’aiguille intra-osseuse.
  • Groupes de travail 1 instructeur/6 participants maximum, 1 mannequin de réanimation/6 participants minimum
  • Evaluation continue
  • Certificat Intervant EPILS

Les modifications principales dans ces nouvelles recommandations, concernant la réanimation cardio-pulmonaire de l’enfant, comportent :

Reconnaissance de l’arrêt cardiaque - Les secouristes professionnels ne peuvent pas de manière fiable identifier en moins de 10 secondes la présence ou l’absence d’un pouls chez un nourrisson ou un enfant. Les secouristes professionnels devraient rechercher des signes de vie et, s’ils sont à l’aise avec la technique, associer à cette recherche la palpation du pouls, afin de diagnostiquer l’arrêt circulatoire et décider s’ils doivent ou non débuter les compressions thoraciques. La décision de débuter la RCP devrait être prise en moins de 10 secondes. En fonction de l’âge, le pouls central est recherché en carotidien (enfant), brachial (nourrisson), ou fémoral (nourrisson et enfant).

Le rapport compressions ventilations (CV) utilisé chez l’enfant devrait être basé sur la présence d’un ou de plusieurs secouristes. Les secouristes non professionnels, qui habituellement apprennent seulement les techniques à un seul sauveteur, devraient être formés à utiliser un rapport de 30 compressions pour 2 ventilations, qui est identique à celui des recommandations adultes, et permet par conséquence à toute personne formée au BLS de réanimer un enfant avec un minimum d’informations additionnelles.
Les secouristes professionnels devraient apprendre et utiliser un rapport CV de 15:2 ; cependant, ils peuvent utiliser un rapport 30:2 s’ils sont seuls et spécialement s’ils n’arrivent pas à réaliser un nombre adéquat de compressions. Les ventilations restent une composante très importante de la RCP en cas d’arrêt post-asphyxique. Les secouristes qui sont incapables de réaliser ou qui ne veulent pas réaliser le bouche-à-bouche devraient être encouragés à réaliser, au moins une RCP avec seulement des compressions thoraciques.

L’accent est mis sur la réalisation de compressions thoraciques de qualité, d’une profondeur adéquate et avec des interruptions minimales pur réduire au minimum les moments sans débit cardiaque. La compression thoracique doit déprimer le thorax d’au moins 1/3 du diamètre thoracique antéro-postérieur chez tous les enfants (soit environ 4 cm chez le nourrisson et environ 5 cm chez l’enfant). Une réexpansion subséquente complète du thorax est soulignée. Pour les nourrissons, comme pour les enfants, la fréquence des compressions devrait être d’au moins 100 par minute mais ne pas dépasser 120/min. La méthode de compression pour les enfants comprend la technique à 2 doigts pour le secouriste isolé et la technique à 2 pouces avec encerclement du thorax si plusieurs secouristes sont présents. Pour l’enfant plus âgé, une technique à une ou deux mains peut être utilisée, selon la préférence du secouriste.

Les défibrillateurs externes automatiques sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont utilisés chez l’enfant de plus d’un an. L’utilisation d’électrodes pédiatriques ou d’un atténuateur pédiatrique permet de délivrer entre 50 et 75 joules et est recommandée chez les enfants âgés de 1 à 8 ans. Si l’on ne dispose pas d’un atténuateur de puissance ou d’un défibrillateur manuel, un DEA adulte non modifié peut être utilisé chez l’enfant de plus d’un an. Il existe des cas reportés d’utilisation efficace d’un DEA chez des enfants de moins d’un an ; dans le cas rare d’un rythme défibrillable chez un enfant de moins d’un an, il est raisonnable d’utiliser un DEA (idéalement avec un atténuateur de puissance).

Pour réduire le temps sans débit cardiaque, lors de l’utilisation d’un défibrillateur manuel, les compressions thoraciques sont poursuivies pendant qu’on applique les palettes ou les électrodes autocollantes (si la taille du thorax de l’enfant l’autorise)et que l’on charge le défibrillateur. Les compressions thoraciques sont brièvement interrompues une fois que le défibrillateur est chargé, pour délivrer le choc. Pour la simplicité et la concordance avec l’algorithme BLS et ALS adulte, une stratégie utilisant un choc unique de 4 J/kg (de préférence biphasique, mais monophasique est acceptable), sans augmentation ultérieure de la dose, est recommandée pour la défibrillation de l’enfant.

Les tubes endotrachéaux à ballonnet peuvent être utilisés en toute sécurité chez le nourrisson et l’enfant en bas âge. La taille devrait être choisie en utilisant une formule validée.

La sécurité et l’utilité de la pression cricoïde durant l’intubation endotrachéale ne sont pas établies. Dès lors, l’application d’une pression sur le cricoïde devrait être modifiée ou interompue, si elle entrave la ventilation ou interfère avec l’intubation.

Le monitorage du dioxyde de carbone expiré (CO2), idéalement par capnographie, est utile pour confirmer la bonne position du tube endotrachéal et est recommandé durant la RCP pour évaluer et optimaliser la qualité de cette RCP.

Une fois la circulation spontanée rétablie, la fraction inspirée en oxygène devrait être titrée pour limiter le risque d’hyperoxie.

L’implémentation d’un système d’intervention rapide dans les services de pédiatrie peut réduire le taux d’arrêts cardiaques et respiratoires ainsi que la mortalité hospitalière.

 Les nouveaux thèmes développés dans les recommandations 2010 comprennent les canalopathies et plusieurs nouvelles circonstances particulières : trauma, ventricule unique pré- et post premier temps chirurgical, circulation après anastomose cavo-pulmonaire total et hypertension pulmonaire.
 Thérapies électriques : défibrillateurs externes automatisés, défibrillation, cardioversion et pacing
 Les changements les plus importants repris dans les Directives 2010 de l’ERC, en ce qui concerne les thérapies électriques, incluent les points suivants :

L’importance de compressions thoraciques précoces et ininterrompues est soulignée tout au long de ces directives.

L’importance de minimaliser la durée des pauses en pré- et post-choc est particulièrement accentuée. Il est recommandé de poursuivre les compressions durant le chargement du défibrillateur.

La reprise immédiate des compressions thoraciques après la défibrillation est aussi soulignée ; en combinaison avec la poursuite des compressions durant le chargement du défibrillateur, la défibrillation proprement dite devrait être accomplie avec une interruption des compressions n’excédant pas 5 secondes.

La sécurité des secouristes reste primordiale, mais il est reconnu dans ces directives que le risque d’accident pour le secouriste, lors d’une défibrillation, est très faible, particulièrement s’il porte des gants. L’accent est placé à présent sur un rapide contrôle de la sécurité, afin de minimiser la pause de pré-choc.

Lors du traitement d’un arrêt cardiaque en extra-hospitalier, le personnel des services médicaux d’urgence devrait réaliser une RCP de bonne qualité en attendant l’arrivée, l’application et le chargement du défibrillateur ; mais l’application de routine d’une période pré-spécifiée de RCP (par exemple, deux à trois minutes) avant l’analyse du rythme et l’administration du choc n’est plus recommandé. Pour les services médicaux d’urgences qui ont instauré une période définie de compressions thoraciques avant la défibrillation, étant donné le manque de données favorables ou non à cette stratégie, il est raisonnable pour eux de continuer cette pratique.

L’administration de trois chocs consécutifs peut être envisagée si une FV/TV survient lors d’un cathétérisme cardiaque ou pendant l’immédiate période post-opératoire suivant une chirurgie cardiaque. Cette stratégie des trois chocs peut aussi être envisagée pour un arrêt cardiaque initial sur FV/TV devant témoin, lorsque le patient est déjà connecté à un défibrillateur manuel.

La poursuite du développement des programmes de DEA est encouragée. Il est nécessaire de poursuivre le déploiement de DEA dans les espaces publics et résidentiels.

ETC European Trauma Course

Le site ETC

Le planning des formations.

ILS Immediate Life Support

Apprentissage des compétences nécessaires à une réanimation efficace avant l’arrivée d’une équipe de réanimation spécialisée. Prévention de l’arrêt cardiaque.

 Public cible

Les professionnels de la santé membres d’une équipe de réanimation confrontés à un patient critique ou en arrêt cardiaque.

Prérequis : une formation médicale, en soins infirmiers et autres professionnels de la santé.

 Déroulement

  • Durée une journée complète
  • Contenu du cours causes et préventions de l’arrêt cardiaque, algorithme universel de réanimation cardio-pulmonaire et médicaments de base, prise en charge des voies respiratoires, défibrillation manuel et automatisée. Options éventuelles : circonstances particulières, matériel spécifique,....
  • Groupes de travail 1 instructeur/6 participants, 1 mannequin de réanimation ALS / 6 participants. Nombres de participants par formation : 12 à maximum 30.
  • Evaluation évaluation continue, pas de test final
  • Certificat Intervenant ILS

Les guides nationaux de référence Les guides nationaux de référence

Guide national de référence (GNR) Canyon
Guide national de référence (GNR) cynotechnie
Guide national de référence (GNR) feux de forêts consolidé du 2 juillet 2009
Guide national de référence (GNR) Interventions en site souterrain
Guide national de référence (GNR) Risque chimiques et biologiques (2006)
Guide national de référence (GNR) Risques Radiologiques
Guide national de référence (GNR) sauvetage déblaiement
Guide national de référence (GNR) se former pour être efficace
Guide national de référence (GNR) secours aquatiques
Guide national de référence (GNR) secours en montagne
Guide national de référence (GNR) sur le GRIMP
Référentiel certification Intervention à Bord des Navires et des Bateaux (IBNB)
Référentiel formation Intervention à Bord des Navires et des Bateaux (IBNB)

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Les articles de la SOFIA en relation

 Les abréviations du secourisme et les différents brevets et attestations

 La RCP les recommandations internationales et les brèves à droite de l’article.

 Histoire de la médecine d’urgence

 Le DSA aspect législatif
 Le DSA aspect technique

formation aux premiers secours
Référentiel du ministère de l’intérieur. Destiné aux formateurs.

 Pour mieux comprendre le Dispositif National de Formation des Citoyens Acteurs de Sécurité Civile

 Pour d’autres renseignements, consultez la page wikipedia
Formation de base aux premiers secours

 Secourisme en France

 Les organisations non gouvernementales pour faire du secourisme en France et à l’étranger

 Les statistiques sur le secourisme en France

les divers sites web et les associations de secourisme

A lire, pour ceux qui pensent encore que les points de compression sont efficaces.

Inefficacité des points de compression
en anglais

Enfin, indissociables de tout apprentissage aux compressions thoraciques (ex massage cardiaque, car il semble que le mot massage soit inapproprié par les gardiens du temple de la linguistique), les mannequins et leur histoire.

Extrait de l’article sur l’histoire de la médecine d’urgence.

L’origine du mot mannequin ?

Le terme de mannequin est un dérivé du mot néerlandais « mannekjin » qui signifie « petit homme ». La désignation était utilisée au Moyen-âge pour parler des hommes de petite taille qui étaient chargés de montrer les nouvelles créations couturières en public, ce qui était alors interdit aux femmes. Les premiers mannequins poupées apparaissent au 16ème siècle, il s’agit alors de poupées en cire, en bois ou en osier qui servent à vérifier les mesures lors de la confection de pièces de couture.

Ce n’est qu’en 1858 que le couturier Frédéric Worth présente des modèles sur sa femme devant les clients et que la profession de mannequin vivant se popularise. Le métier sera cependant assimilé à la prostitution pendant un certain temps avant d’être revalorisé pendant l’entre-deux-guerres. Ce n’est que dans les années 1960 que le terme commence à être employé en secourisme avec la création du mannequin Resusci Anne.

Origine du nom des mannequins anne de la société Laerdal

Paris, fin 1880. Une jeune femme est retrouvée noyée dans la Seine à hauteur du quai du Louvre. En l’absence de trace de violence, on en conclut que cette personne s’était suicidée.

Son identité n’ayant pu être établie, car nul ne sait qui elle est et personne ne réclame son corps, un masque mortuaire fut réalisé selon la coutume de l’époque. Sa beauté et son sourire si particulier s’ajoutèrent au mystère de sa mort. Diverses romances inspirées de cette énigme furent alors publiées. Selon l’une d’elles, sa mort serait le résultat d’un amour impossible. Cette légende devint populaire en Europe ainsi que la reproduction du masque mortuaire.

Ce fait divers est le point de départ d’une légende (l’inconnue de la Seine) qui va inspirer de nombreux écrivains et réalisateurs de films.

Durant l’entre-deux-guerres, le fabricant de jouet Asmund Laerdal créé une poupée à l’effigie de cette inconnue de la Seine qui connaît un certain succès.

Nous sommes maintenant en 1958, un américain, le Dr James Elam et un anesthésiste autrichien, Peter Safar confirment, dans un congrès d’anesthésie, l’intérêt de la méthode de réanimation par le bouche à bouche mais ils se heurtent au problème de la diffusion de la méthode et de son apprentissage.

Ils décident d’utiliser un mannequin et ils se tournent vers le fabricant de jouets norvégien, Asmund Laerdal. De leur collaboration va naître le premier mannequin de simulation utilisable pour l’apprentissage des gestes d’urgence. Un nom lui est attribué ( Resusci Anne) et un visage, celui de l’inconnue de la Seine dont le fabricant de jouets possède une copie du masque mortuaire.

Amund S. Laerdal commença à développer ses mannequins pour l’enseignement des techniques de bouche à bouche. Il pensait* qu’un mannequin de taille humaine et d’apparence très réaliste permettrait aux élèves d’être davantage motivés pour apprendre les techniques de réanimation.

Resusci Anne a célébré son trente-cinquième anniversaire en 1995. Inspirée par la "jeune femme de la Seine", Resusci Anne est devenue le symbole de la vie pour des millions de personnes dans le monde ayant reçu une formation aux techniques modernes de réanimation et pour ceux dont la vie a été sauvée d’une mort inutile.

* Ce sont les deux médecins qui auraient demandé à Laerdal de transformer le jouet en poupée taille réelle conçue pour apprendre une nouvelle technique de réanimation, la réanimation cardio pulmonaire RCP (massage cardiaque et bouche à bouche). (AB)

Resusci Anne

Source : site laerdal et Dr Jean Brami (HAS)

Laerdal AS, Tjomsland N, Baskett P. The Resuscitation Greats. Resuscitation 53 (2002) 115-119
In mémoriam Asmund S. Laerdal

En savoir plus sur le sujet

 L’eau, la femme, la mort. Le mythe de l’Inconnue de la Seine, par Hélène Pinet
 Inconnue de la Seine (page wikipédia)
 La femme la plus embrassée du monde
 L’inconnue de la Seine. Poème de Jules Supervielle

masque-inconnue-seine

Il n’y a aucun conflit d’intérêt dans la présentation du matériel Laerdal.

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Devenir instructeur ERC

Lorsque vous êtes instructeur vous pouvez participer à des formations ERC certifiées. Ce certificat ERC est reconnu dans des dizaines de pays européen.
Vous donnez cours sous la supervision d’un directeur de cours ERC. Ce cours reçoit le support logistique d’un organisateur BRC validé.
Comment devenir instructeur ?

Vous avez suivi une formation intervenant (provider course), vous avez réussi votre formation et avez reçu la qualification d’instructeur potentiel (IP). Vous êtes motivé et souhaité participer au développement des recommandations de réanimation BRC-ERC. Vous pouvez participer à une formation d’instructeur RCP-DEA ou un cours générique instructeur (Generic Instructor Cource - GIC).

Chaque formation d’instructeur a ses propres caractéristiques : formation de base, public cible, déroulement, évaluation.

Lorsque vous avez réussi votre formation d’instructeur, vous êtes candidat instructeur (IC) et vous devez encore réaliser les stages nécessaires sous la supervision d’instructeurs expérimentés afin d’acquérir les qualification de "full Instructor" (FI).

 Dans quelles formations pouvez-vous donner cours ?

Vous pouvez donner cours pour toutes les formations où vous êtes noté "full-instructor" (FI) dans le Course Management System. Pour garder les qualifications il faut donner au moins deux formations sur une période de 2 ans.

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Les livres du secourisme sont nombreux. On peut aller voir ceux là.

secourisme au Maroc
Juste les points de compression qui ne se font plus.
Modernisation de la formation des acteurs de la sécurité civile (2006)
EIT (Education, Implementation, and Teams) Japan resuscitation council
en anglais
Les statistiques des services d’incendie et de secours 2013

Étouffement, on passe à table.

En France, on considère que près de 4 000 personnes meurent chaque année des suites d’une fausse-route alimentaire. Elles surviennent le plus souvent chez des enfants et des personnes âgées. Ces dernières sont particulièrement exposées en raison de la fréquence des affections neurologiques, des troubles de la déglutition, et des traitements sédatifs associés.

Il existe des recommandations internationales permettant de faire face à ces fausse-routes alimentaires. La manœuvre de Heimlich est connue de tous mais peut s’avérer inopérante chez les patients âgés.

Une équipe montpelliéraine a proposé dans American Journal of Medecine en 2010 et plus récemment dans la revue de Médecine Interne en 2011 une nouvelle méthode permettant d’expulser un corps étranger chez une personne âgée. Cette méthode nommée “manœuvre de la table” consiste à « allonger la victime en position ventrale et déclive sur une table avec la tête et les bras pendants en dehors de la table et à lui donner des claques dans le dos avec la paume de la main entre les deux omoplates ». Le patient est protégé d’une chute par le sauveteur qui le tient par l’épaule avec sa seconde main ou par un second sauveteur qui tient la victime par les chevilles.

Cette méthode a été utilisée de manière empirique avec succès chez 2 patients âgés après une manœuvre de Heimlich inefficace. Les claques dans le dos sont plus efficaces quand le patient est en position ventrale, laquelle augmente significativement la pression intra-thoracique ce qui est nécessaire pour déloger le corps étranger. La position déclive du sujet favorise l’expulsion de l’aliment et limite la migration de celui-ci vers les voies aériennes distales. Cette manœuvre dérivée de celle de Mofenson utilisée chez l’enfant de moins de 1 an pourrait donc être proposée en cas d’échec de la manœuvre d’Heimlich. Il est cependant nécessaire de l’employer chez d’autres patients sous contrôle médical avant de la diffuser plus largement.

Dr Christian Geny (source JIM)

  • Blain H et coll. : The table maneuver : a potentially life-saving technique in patients with severe choking.Rev Med Interne. 2011 ;32 : 527-8.

NB tiré de l’article "ces noms que l’on utilise"

Il est à noter, que le fils d’Henry Heimlich, prétend sur son site web que son père serait un mythomane, avide de gloire, et qu’il aurait spolié nombre de ses collègues afin d’être le seul à apparaître dans la lumière des projecteurs. Il avance que la manœuvre serait plus nocive qu’utile et qu’elle serait l’invention de Edward A Patrick.

La polémique est relayée par divers articles.

  • Are Henry Heimlich and Edward Patrick Medical Heroes, or Fast Talking Medical Con Men ?
  • Peter Heimlich Vindicated, American Heart Association Repudiates Henry Heimlich
  • Casewatch : Dr. Heimlich’s Associate Loses Libel Suit
  • Dr. Henry Heimlich Widely Criticized

Articles en anglais, mais des outils de traduction sont à votre disposition sur le net.

NDLR : Il est à noter que les trois premiers articles ont disparu, imitant la mort de Henry Heimlich. De là à dire qu’il y ait une tentative de réhabilitation par l’oubli de sa mémoire, serait un Alzheimer de l’écriture que nous n"évoquerons pas. Mais la question est posée et les titres conservés.


Le Rescue Code

Amis motards, scootéristes ou tout conducteur & passager de 2, 3, ou 4 roues motorisées, vous avez entendu parler du dispositif ‘’RESCUECODE 112 sans savoir précisément de quoi il s’agit ?

Développé par l’association 112ACADEMY, ce projet d’utilité, d’envergure européenne, préventif, vise à consigner un certain nombre d’informations médicales d’urgence à l’attention des médecins urgentistes SAMU /SMUR.

Un dispositif QRcode (adhésif spécial) sur le casque moto, ou sur la carrosserie de la voiture, doublé avec un bracelet très tendance contenant vos informations médicales.

En cas d’accident de la route, les médecins urgenstistes ne disposent généralement pas de toutes les données clés pourréagir dans l’urgence.
Véritable petite révolution, l’idée simple de l’association 112Academy est d’apposer sur son casque un Rescuecode112 qui contient un maximum d’informations vitales , nécessaires sur la victime.

Lues grâce à un Smartphone sécurisé ou une tablette sécurisée, les informations consignées sur le Rescuecode permettent ainsi aux médecins du SAMU d’accéder rapidement aux items fondamentaux , comme l’allergie, une pathologie particulière, un traitement.

Un dispositif qui s’inscrit désormais dans le plan annuel de la DG Mobilité et Transports sur la sécurité routière, les accidents de la route et les premiers secours DG MOVE/2011 2020. Il a été publié au JOUE C180 du 21 juin 2011 ; Il porte sur la sécurité routière et plus particulièrement sur la mise en place de dispositifs qui diminueront la gravité des blessures dues aux accidents de la route.

source : 83-629.fr

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Renault toujours en pointe sur la sécurité routière avec le RESCUE CODE

02 juillet 2014

Enjeu de santé publique, la sécurité routière est au cœur de la politique de mobilité responsable de Renault. Le groupe s’appuie sur son expertise technique, son réseau international et une politique de sensibilisation à très grande échelle.

S’appuyant sur la technologie réelle, la politique sécurité routière s’articule autour de cinq axes : PREVENIR, CORRIGER, PROTEGER, SENSIBILISER, SECOURIR.

C’est pour aller encore plus loin sur l’axe « SECOURIR » que Renault, partenaire officiel des sapeurs-pompiers de France propose un service innovant, le RESCUE CODE.

Deux QR code autocollants à apposer sur votre pare-brise et lunette arrière. Grâce à une tablette ou un smartphone et via une interface développée en partenariat avec la société DESIN’CAR, les sapeurs-pompiers auront la possibilité de scanner les QR codes et accèderont ainsi directement à la FAD (Fiche d’Aide à la Décision) du véhicule accidenté.
Cette fiche contient de précieuses informations techniques utiles à l’intervention des pompiers pour porter secours dans des délais les plus courts possibles.

SECOURIR est l’un des cinq axes autour desquels s’articule la politique sécurité routière du groupe Renault.

En 2012, une convention de partenariat a été signée entre le constructeur français et la FNSPF (Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France). Cette collaboration officialisait une relation de longue date initiée entre ces deux acteurs majeurs de la mobilité durable. Renault entretient des liens étroits avec les services d’incendie et de secours depuis plusieurs années. Outre de nombreuses collaborations techniques, le constructeur français a, par exemple, fait don de véhicules pour des formations de sapeurs-pompiers à la désincarcération. Plus récemment, des véhicules électriques ont été donnés pour expérimenter et standardiser les interventions post-accident. Des formations à l’intervention sur véhicules de nouvelles technologies sont également déployées régulièrement par Renault en collaboration avec des pompiers formateurs en secours routier.

Ces actions sont menées pour favoriser la protection et la prise en charge des personnes impliquées dans un accident routier. Toutes consistent à contribuer à l’amélioration de l’intervention des services de secours.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet RESCUE CODE.

La plupart des constructeurs automobiles ont réalisé pour leurs véhicules des Fiches d’Aide à la Décision (FAD) destinées aux pompiers pour qu’ils puissent intervenir vite et en toute sécurité. A ce jour, plus de 1500 fiches sont disponibles.
Malheureusement, peu de pompiers y ont accès en intervention. Difficulté à identifier le véhicule accidenté (nuit, déformations, position) et accès à la fiche (classeur de 1500 fiches…)

D’où l’idée du RESCUE CODE. Deux vignettes autocollantes avec un QR code positionnées sur le pare-brise et sur la lunette arrière pour assurer l’accès à au moins l’une d’entre elles, quelle que soit la configuration de l’accident. A l’aide d‘une tablette numérique ou d’un smartphone, le QR code est scanné et l’accès à la FAD (Fiche d’Aide à la Décision) du véhicule est immédiat.
Ainsi informés, les sapeurs-pompiers peuvent agir beaucoup plus rapidement et efficacement notamment si un ou plusieurs occupants doivent être désincarcérés.

Le déploiement du RESCUE CODE sur les véhicules Renault se fait en partenariat avec la société DESIN’CAR qui met gratuitement à disposition des pompiers l’application permettant l’accès instantané à la FAD.
Présent depuis le 1er juillet dans tout le réseau Renault et Dacia, le RESCUE CODE est proposé au prix de 9,95 euros. Le packaging de type pochette de CD intègre les deux QR code autocollants ainsi que les informations explicatives.

Il est disponible pour l’ensemble des véhicules particuliers et utilitaires des marques Renault et Dacia commercialisés actuellement et le sera pour chaque nouveau modèle.

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Rescue Code - Outil d’aide à la désincarcération

Par Association Croix Blanche de Metz
Le 30/05/2014

Devant l’évolution constantes des véhicules et de leurs technologies, la désincarcération des victimes d’accident de la route par les services de secours est de plus en plus difficile. La présence de renforts, d’airbags (frontaux, latéraux, rideau, ...), de circuits à haute tension (véhicules électriques), de conduites de gaz (véhicules GNV ou GPL), etc ..., est difficile à repérer pour les sapeurs pompiers mais est indispensable pour leur sécurité ainsi que pour celle des victimes. Imaginez en effet si ils devaient couper dans une canalisation de GPL ou bien déclencher involontairement les airbags de la voiture.

Une solution partielle à été trouvée en compilant les différentes données fourines par les constructeurs sur les élément de leurs véhicules dans des fiches d’aide à la désincarcération. Il existe actuellement plus de 1500 fiches d’aide à la désincarcération (et ce nombre va augmenter). Pas pratique de trouver la bonne fiche correspondant au modèle et à l’année de fabrication du véhicule, c’est encore plus difficile si la voiture est déformée suite à l’accident, si l’intervention à lieu de nuit, sous la pluie, ....

C’est là que l’association 112academy entre en scène et propose aux services de secours une application gratuite (réservée aux seul services d’urgence) qui permet, d’une part d’avoir toutes les fiches de désincarcération sur cette application (sur une tablette et non plus un classeur de 1500 fiches) et d’autre part de faciliter l’identification du véhicule par l’apposition de QRCode sur les vitres des véhicules (ces codes barre nouvelle génération qu’il suffit de scanner avec un smartphone ou une tablette pour accéder à des données ou des contenus).

A l’heure actuelle Renault est partenaire de ce projet et appose sur ces nouveaux modèles ces fameux codes.

Plus proche de nous la ville de Maizières les Metz s’est associée au rescue code en apposant sur les véhicules municipaux ce QRCode et va proposer à tous ses habitants les codes pour leur véhicules. Une initiative à soutenir.
L’association 112academy développe également un projet de QRCode pour les personnes, le sous forme d’un bracelet permettant aux services de secours d’accéder aux antécédents médicaux de la victime, pratique quand l’état de celle-ci ne lui permet pas de nous répondre.

source : 112rescuecode.webs.com

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Par curiosité

ACR chez le chien

Apprendre à porter secours à l’école

Dans le premier degré

À l’école, les comportements adaptés et les gestes élémentaires de premiers secours sont enseignés dans le cadre du dispositif "Apprendre à Porter Secours" (APS) du cycle 1 au cycle 3.

L’apprentissage des gestes élémentaires de secours favorise la prise d’initiatives et l’engagement de chacun. Il est ainsi essentiel d’enseigner aux élèves, dès la maternelle et tout au long de leur scolarité, les gestes et les comportements adaptés à une situation de la vie courante.

La circulaire n° 2006-085 du 24 mai 2006 précise le cadre de la sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours, formation aux premiers secours et enseignement des règles générales de sécurité, à l’école primaire.
Le dispositif "Apprendre à porter secours (APS)
Objectifs du dispositif

Le dispositif "Apprendre à Porter Secours" (APS) constitue la première pierre du continuum éducatif aux premiers secours.

Cet apprentissage soutient le développement du sens civique de l’élève en favorisant la connaissance et la maîtrise des règles de prévention et de sécurité.

Il tient compte du développement cognitif et psychomoteur de l’élève ainsi que de son rythme d’accès à l’autonomie en proposant des activités de découvertes et des principes simples pour porter secours. En rendant les élèves, acteurs de leur sécurité et de celle des autres, cet enseignement développe, par ailleurs, leurs compétences psychosociales.

Apprendre à porter secours contribue à :

  • développer une connaissance du corps que l’enfant pourra s’approprier et qui trouvera des échos dans sa vie quotidienne ;
  • construire une véritable éducation à la responsabilité, appliquée à la santé et à la sécurité, dans une démarche transversale mobilisant savoirs fondamentaux, structurés et évalués, ainsi qu’un savoir-faire spécifique ;
  • devenir une personne responsable capable de se maintenir en sûreté et de porter secours à l’autre par quelques actions simples.

Du cycle 1 au cycle 3, APS développe les compétences de l’élève qui :

  • adopte une attitude de prévention ;
  • se protège et protège autrui ;
  • alerte et intervient.

Mise en oeuvre et lien avec les enseignements

Apprendre à Porter Secours ne constitue pas une discipline spécifique mais s’inscrit dans les enseignements disciplinaires du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et les programmes de l’école maternelle et élémentaire.

Pour mettre en œuvre APS dans sa classe, l’enseignant doit être détenteur du certificat de prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1).

Seul l’enseignant est garant du contenu pédagogique des interventions dispensées dans le cadre d’APS.

Identifier le danger pour prévenir le risque :

  • séquence pédagogique (cycle 1)
    séquence pédagogique (cycle 1)
  • séquence pédagogique (cycle 2)
    séquence pédagogique (cycle 2)
  • séquence pédagogique (cycle 3)
    séquence pédagogique (cycle 3)

Ressources nationales pour les formations aux premiers secours

En savoir plus notamment sur

Riskou (cycles 1 à 3) :

Se protège et protège autrui
séquence pédagogique (cycles 1, 2 et 3)

La malle aux dangers (cycles 1 et 2) :

  • fiche pédagogique

Prudent contre les accidents (cycles 1 et 2) :

  • présentation de l’outil
  • fiche pédagogique

E-bug (cycle 3) :

  • le site

Alerte et intervient

  • Allo le 15 (cycle 3) :
  • présentation de l’outil
  • le film
  • fiche pédagogique pour les enseignants
  • fiche pour les élèves

source : eduscol.education.fr

Apprendre à porter secours à l’école
Porter secours, les gestes de base.
Le guide Quelques repères pour apprendre à porter secours du cycle 1 au cycle 3.
Pour chacun des cycles sont successivement abordées la prévention, la protection (de soi et d’autrui), l’alerte et l’intervention en indiquant :
les compétences transversales développées, à travers les situations exposées ;
des exemples de pratiques en classe, à l’école et à l’extérieur ;
l’articulation avec les programmes.

En rapport, l’article le secourisme aux enfants.


Pompiers : le Calvados "bafoue" le principe de gratuité

Par Lefigaro.fr avec AFP Publié le 28/03/2016

La décision prise dans le Calvados de facturer aux usagers certaines interventions des sapeurs-pompiers "bafoue" le principe de gratuité des secours, a affirmé lundi à l’AFP le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. "Le principe de gratuité des secours est bafoué", a déclaré le colonel Eric Faure, regrettant "un effet de communication" ou encore "une sorte de populisme", au détriment de la mission fondamentale de "sécurité publique".

Le 21 mars, le conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Calvados, dirigé par le président (UDI) du département Jean-Léonce Dupont, a décidé d’assortir d’une contribution forfaitaire certaines interventions du SDIS. A compter du 1er avril, il en coûtera ainsi 463 euros pour un déblocage d’ascenseur ou pour une "levée de doute alarme incendie", 410 euros pour un "appel abusif avec engagement", 241 euros pour une personne en état d’ébriété ou pour un "relevage à domicile sans transport", à la suite d’un malaise par exemple.

"Aujourd’hui, tous les SDIS ont pris des dispositions pour facturer les interventions abusives. Il existe déjà des dérogations, comme le principe du pollueur-payeur pour la pollution d’une rivière par exemple, mais aussi pour des interventions qui relèvent plus du confort que de la sécurité publique, comme pour un nid de guêpes. Mais là, on est face à autre chose", a souligné le colonel Faure.

"Par exemple, a-t-il détaillé, une personne âgée qui tombe de son lit et appuie sur son bouton d’alarme. Dans le Calvados, les appels de télé-alarme arrivent directement chez les pompiers, qui vont intervenir. Alors pour la personne âgée, c’est la double peine : elle paye une société pour avoir cette alarme et va devoir en plus payer 241 euros aux pompiers qui l’ont relevée".

Autre exemple, donné dans la matinée sur RMC, celui d’une personne ivre sur la voie publique : "si on appelle les pompiers, a souligné le colonel Faure, ce n’est pas parce qu’elle fait du bruit, mais parce que c’est une personne qui souffre". "A faire peur aux gens, on risque d’engendrer des accidents. Certains n’oseront pas appeler", a-t-il dit à l’AFP.

Dans le Calvados, la décision annoncée a été dénoncée par des élus de gauche comme une "atteinte au service public" de la part de la majorité départementale qui a déjà "supprimé plusieurs dizaines de postes de sapeurs-pompiers en 3 ou 4 mois".

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Le principe de gratuité des secours en question

La récente décision du conseil d’administration du SDIS du Calvados de faire payer certaines interventions de secours au citoyen relance le débat sur la gratuité des secours.

En 2014, l’Institut français de sécurité civile avait publié une note sur ce sujet afin d’éclairer les débats. Il s’agissait à l’époque d’encadrer le principe de gratuité des secours en cas d’imprudence caractérisée des personnes secourues.

Cette remise en question permanente de la gratuité des secours porte en elle les prémices d’une redéfinition complète des principes républicains de fraternité et de solidarité qu’est l’accès à des secours de qualité pour l’ensemble de la population sur le territoire de la République française. Derrière cette proposition, une logique purement comptable semble vouloir s’imposer au mépris du maintien d’un lien fort entre les populations civiles et leurs services de secours et d’urgence.

Le principe de gratuité des secours en question (Note IFRASEC)

Décidément la manœuvre dite d’Heimlich (voir un peu plus haut, l’article sur la table) suscite pas mal d’études. En voici une autre.

Vers une manœuvre de Heimlich revisitée ?

Publié le 24/07/2017, source jim.fr

L’obstruction des voies respiratoires due à l’inhalation accidentelle d’un corps étranger est une cause commune de décès, en particulier chez les personnes âgées. La manœuvre de Heimlich est une intervention bien connue de premiers secours en ce cas. Le conseil européen de réanimation recommande en cas d’asphyxie par inhalation de corps étranger chez un adulte conscient la réalisation d’une combinaison de tapes dans le dos et de compressions abdominales par la méthode de Heimlich, sans ordre préférentiel.

Certains experts sont cependant réservés sur l’emploi de la manœuvre de Heimlich, du fait de complications décrites (fractures costales, perforation de l’estomac, du jéjunum ou de l’œsophage . . .). D’autre part, une pression externe exercée sur l’abdomen est nécessairement transmise par le diaphragme, indépendamment de sa direction : il n’y a donc aucune raison théorique à orienter la pression vers le haut.

Quatre types de compressions

Afin d’explorer ces questions, une équipe de physiologistes a testé différentes manœuvres expulsives :

  1. -une compression horizontale. L’opérateur se place derrière la victime, les poings joints placés au-dessus du nombril. Il tire en arrière en commençant par une force moyenne et en augmentant progressivement l’intensité, jusqu’à ce que la pression maximale acceptable par le sujet soit atteinte.
  2. -Une manœuvre de Heimlich « classique » avec une direction de force ascendante.
  3. -L’auto-compression : dans ce cas le participant place ses propres mains dans la position standard pour la manœuvre abdominale et exerce des poussées en augmentant la force maximale.
  4. -La compression avec une chaise : le participant se positionne au-dessus du dossier d’une chaise, en utilisant la gravité, le poids corporel et les bras pour une force supplémentaire, et permet ainsi à l’arrière de la chaise de pousser dans son abdomen.

Manœuvre de la chaise

Toutes ces manœuvres ont été effectuées par quatre chercheurs de physiologie, adultes âgés en médiane de 56,5 ans et d’indice de masse corporelle médians de 25,9 kg/m2. Des cathéters à ballonnet œsophagien et gastrique ont été placés pour enregistrer les pressions générées.

Les pressions les plus élevées avec la manœuvre de la chaise

La direction avec laquelle la compression abdominale est effectuée (Heimlich ou pression horizontale comme dans la première description) n’affecte pas les pressions intrathoraciques : la pression œsophagienne est de 57 (± 17 cm) H2O pour la manœuvre de Heimlich et de 53 (± 11 cm) H2O pour la poussée abdominale horizontale (p = 0,7).

Les compressions abdominales auto-administrées produisent des pressions similaires à celles effectuées par une autre personne. La manœuvre effectuée à l’aide du dossier de chaise génère des pressions plus élevées que les autres manœuvres : la pression œsophagienne atteint 115 (± 27 cm) H2O (p = 0,008 par rapport à la manœuvre de Heimlich).

Les compressions abdominales « autoadministrées » apparaissent physiologiquement aussi efficaces que la manœuvre de Heimlich pour générer des pressions intrathoraciques expulsives, et les compressions à l’aide de la chaise sont capables de produire les pressions les plus hautes. Les auteurs conseillent donc cette séquence de manœuvres en cas d’inhalation de corps étranger chez un adulte.

Dr B. Jourdain

RÉFÉRENCE
Pavitt MJ et coll. : Choking on a foreign body : a physiological study of the effectiveness of abdominal thrust manoeuvres to increase thoracic pressure Thorax June 2017 ; 72 (6) : 576-578.


Comment enseigner aux citoyens les premiers gestes salvateurs devant une hémorragie ?

Publié le 19/12/2017

Un décret d’Obama de 2011 a précisé les efforts à accomplir pour préparer les institutions, les secteurs privé et public, et les simples citoyens à faire face à des catastrophes naturelles ou criminelles. Le double attentat du marathon de Boston en 2013 a été l’occasion de repenser ces directives, étendues à toutes les hémorragies externes (HE) de la vie quotidienne, avec l’idée que la préservation d’une volémie acceptable pouvait sauver des vies. Le consensus de Hartford (CH), résultat de ces délibérations, est parvenu à la conclusion que tout citoyen éduqué à cet effet pouvait être à même, sur les lieux d’un drame, d’en réduire la gravité en réalisant l’hémostase. Pour que ces spectateurs soient utiles, on a d’abord formé leurs formateurs : pompiers, policiers, infirmières, et une campagne « hémostase » a été lancée par la Maison-Blanche.

Le collège américain des chirurgiens (ACS), quant à lui, a lancé un site Web, bleedingcontrol.org, reprenant les propositions du CH, y ajoutant des articles et surtout des instructions illustrées pas à pas pour tarir une HE. Les gestes devaient être enseignés dans tous les centres de traumatologie et des questions en ce sens ont été posées à tous les chirurgiens participant au congrès de l’ACS de 2016, par exemple : « est-il possible qu’un grand nombre de chirurgiens servent de moniteurs dans une réunion nationale ? » ; « quelles sont les étapes et ressources nécessaires ? » ; « les chirurgiens sont-ils conscients que cette éducation de la population est une priorité ? ».

Les instances dirigeantes de l’ACS, conseil des régents (24 membres) et conseil des gouverneurs (277 membres) se sont impliqués pour faire participer les membres du collège, ainsi que le Comité des Traumatismes (108 membres) et d’autres associations de jeunes chirurgiens.

D’abord former les formateurs

L’objectif a été de délivrer aux chirurgiens une formation similaire à celle qu’ils enseigneraient au public, de leur apprendre à reconnaître les HE menaçant la vie, à stopper celle-ci avec leurs mains, à comprimer une blessure (avec éventuellement des agents hémostatiques) et à placer un garrot.

Les stages d’entraînement se sont répartis sur 18 heures en 3 jours, comportant des diapositives (projetées sur tous les murs de la salle de réunion) et des tables avec mannequins, les participants étant encadrés par des moniteurs et des militaires ayant été confrontés à des catastrophes sanitaires. Les gestes appris se sont révélés être une connaissance essentielle pour tous, avec exercices pratiques et retour d’information. Enfin, les participants ont rempli un questionnaire leur demandant de dire s’ils considéraient que ce stage était une priorité nationale et s’ils pensaient que les citoyens ainsi formés seraient en situation de secourir leurs compatriotes.

Au total, 341 chirurgiens ont suivi le stage et ont démontré par leurs réponses qu’il leur avait été utile ; ils ont ensuite formé les étudiants.

Les réponses au questionnaire ont été positives à 93 %. Quelques autres propositions ont été faites, diffusion de prospectus, clips télévisés, réseaux sociaux, magazines, d’autres suggérant un enseignement de gestes fondamentaux à l’école ou à l’université, avec des épreuves donnant lieu à des classifications (championnats de secourisme), d’autres insistant sur la nécessité de donner confiance au public et d’éradiquer en lui la crainte de la transmission d’infections par le sang et celle de porter préjudice à son prochain.

Dr Jean-Fred Warlin jim.fr

RÉFÉRENCE
Jacobs L.M. et coll. : Initial steps in training the public about bleeding control : surgeon participation and evaluation. J Am Coll Surg. 2017 ; 224 : 1084-1090.


On aurait pu juguler l’hémorragie…

Publié le 04/02/2019

Dans le cadre d’opérations militaires, la cause majeure des décès post traumatiques est le saignement non maîtrisé ; le garrot a du reste sauvé des centaines de vies en Irak et en Afghanistan. De ce fait, un programme a été lancé par la Maison Blanche en 2015 destiné à entraîner les témoins d’accidents dans la vie civile à connaître les règles du garrottage.

Des auteurs américains ont voulu évaluer chez des blessés décédés d’une hémorragie par plaie des membres, ceux qui auraient potentiellement pu bénéficier de la pose d’un garrot susceptible de la tarir. Pour cela ils se sont aidés des données de L’Office de l’Inspection Médicale Principale du Maryland (OIMPM) ; il s’agit d’une agence fédérale qui enquête sur les décès par blessures, homicides, ou suicides dont les circonstances sont suspectes, et qui sont survenus hors de la présence d’un médecin.Tous les décès de l’État du Maryland répondant à ces critères sont confiés à l’OIMPM, et cet institut procède à environ 4 000 autopsies par an. Ses registres ont été examinés par 7 experts spécialisés en traumatologie urbaine qui ont repris rétrospectivement les dossiers des décès par hémorragies des membres entre 2002 et 2016, en excluant toutefois les suicides et les patients de moins de 18 ans.

500 vies à sauver

Ils ont retenu 288 dossiers de patients ayant été autopsiés. Chaque expert a analysé chaque dossier en se basant sur les critères d’Eastridge, en référence à la liste publiée par cet auteur en 2012 (dans le J Trauma Acute Care Surg). Ces critères, que les auteurs ont un peu modifiés, définissent les blessures au-dessus de toute ressource thérapeutique (membres arrachés, plaie cérébrale grave, section médullaire, etc.) ; lorsqu’ils n’étaient pas réunis, on peut présumer qu’un geste immédiat et efficace de contrôle du saignement aurait été salvateur.

Sur cette base, 124 (43 %) des décès auraient pu être évités (mais 58 dossiers ont donné lieu controverses entre les experts). La plupart de ces « survivants potentiels » avaient des blessures multiples, mais d’autres des blessures isolées, voire des hémorragies sans blessures ; on a même noté 54 cas d’hémorragies au décours d’une hémodialyse (patients sous anticoagulants).

Ces résultats (qui, extrapolés à l’ensemble des États-Unis, permettraient de sauver près de 500 vies par an) militent pour une meilleure formation et un meilleur équipement du public afin que tout un chacun soit en mesure de juguler un saignement potentiellement létal.

Dr Jean-Fred Warlin
Références
Goolsby C et coll. : Post Mortem evaluation of potentially survivable hemorragic death in a civilian population. J Am Coll Surg., 2018 ;227:502-506

Source : jim.fr


La crise cardiaque est la première cause de décès évitable en Europe

8 septembre 2019

Selon un récent rapport d’Eurostat, le bureau des statistiques de l’Union européenne, deux tiers des décès qui surviennent avant 75 ans sont évitables (68 %). Il est à noter que la France est le pays qui compte le moins de décès évitables (60,6 %) toutes causes confondues.

Pour 15 %, ils ont pour origine une crise cardiaque, ce qui fait de ce fléau la première cause de décès évitables, causant 174 000 décès en Europe.

Ces décès pourraient être évités grâce à des interventions efficaces en matière de santé publique et de prévention primaire (c’est-à-dire avant le début de l’apparition de maladies ou de blessures, afin de réduire l’incidence), ou traités grâce à des interventions en temps utile et efficaces en matière de soins de santé, y compris la prévention et le traitement secondaires (c’est-à-dire après le début des maladies), afin de réduire les cas de létalité.

Généraliser l’apprentissage des gestes qui sauvent

Pour ce qui concerne plus particulièrement les arrêts cardiaques, les statistiques montrent que les morts sont principalement dues à une prise en charge défaillante, plutôt qu’à une mauvaise prévention, surtout chez les hommes. En France, la médecine cardiaque étant très avancée, on peut en déduire que le seul moyen de progresser significativement sur cette statistique et d’éviter davantage de morts inutiles semble être de généraliser la formation aux gestes qui sauvent de manière massive dans toutes les couches de la population. Ainsi le premier maillon de la chaîne de survie jouera son rôle en sachant alerter les secours d’urgence, et en pratiquant une réanimation cardiopulmonaire et une défibrillation chaque fois que nécessaire.

Source : secourisme.net

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Arnaud BASSEZ

IADE

Enseignant CESU/Formateur AFGSU

Administrateur

Souris