Pas toujours de bon goût, ni très fines, ces blagues doivent figurer dans tout bloc opératoire ou smur qui se respecte. Histoire de perpétuer la légende qui veut qu’une journée sans rire est une journée perdue.
§§§
- On demande à un ingénieur et à un étudiant en médecine d’apprendre l’annuaire par coeur. Le premier demande "pourquoi ?". Le futur toubib répond "pour quand ?"
- Une blonde va chez son médecin et lui demande : " Excusez-moi, c’est comment déjà ? Capricorne ? Verseau ? Lui : " Cancer, madame, cancer !"
- Un patient souhaite avoir une chirurgie d’allongement de la verge et qu’elle touche le sol. Je l’ai adressé à mon collègue orthopédiste pour une amputation des deux cuisses !
- "Docteur, c’est pénible, tous les matins quand je prends mon café, je ressens une vive douleur dans l’œil gauche". Le médecin, fin clinicien : « Je vous recommande de retirer la cuillère de la tasse ! »
- Après avoir eu un toucher rectal, le patient se retourne vers le médecin. « Bon, maintenant, je pense que l’on peut se tutoyer".
- Docteur, quand je mange des carottes mes selles sont comme des carottes ; quand je mange de la purée on dirait de la purée ; quand je mange des navets c’est des navets.... Le médecin de répondre : « Et bien vous n’avez qu’à manger de la m… ! ».
- Comment fait un chirurgien pour opérer sans anesthésie ? Il met des boules Quies !
- Un mécanicien répare la moto d’un chirurgien cardiaque. « Vous et moi, on fait le même métier, tout est question de tuyauterie et de circulation de fluides". Le chirurgien de lui répondre : "Eh bien dans ce cas, réparez donc ma moto le moteur allumé ".
- Une dame très mécontente retourne chez son chirurgien esthétique : Docteur ! Je vous avais demandé des seins en poires... pas en compotes !"
- Monsieur et Madame ACTIQUE ont trois enfants : Chuck, Anna et Phill.
- Deux mamies boivent le thé. La première dit à l’autre : quand j’allais voir mon médecin lorsque j’étais jeune il me faisait déshabiller entièrement a chaque fois. Aujourd’hui il me demande d’ouvrir la bouche et de tirer la langue. Sa copine de lui répondre : "c’est fou ce que la médecine a fait comme progrès ".
- Tu veux opérer sur un patient qui ne bouge pas, qui ne saigne pas, qui ne respire pas ? Fais donc de la médecine légale !
- Circulaire diffusée dans les hôpitaux des armées : « Trop de thermomètres ayant été cassés, on ne prendra plus la température qu’aux malades fébriles"
- Pourquoi une grande majorité de femmes atteintes de surdité choisit-elle un gynécologue comme médecin traitant ? Pour ses compétences à lire sur les lèvres !"
- Comment reconnaît-on les gynécologues à un congrès ? Ce sont les seuls à porter leurs montres sur le bras...
- Une femme consulte pour des douleurs, son gynéco après l’avoir examinée lui annonce qu’elle a une salpingite, elle lui demande d’où vient cette salpingite, le médecin répond : du grec je crois, et la femme dit alors :"Du Grec ? J’en étais sûre ! "
- C’est un sanglier qui rencontre un cochon....et il lui demande "ça se passe bien ta chimio ?".
Humour médical : vous connaissez la meilleure ?
C’est la première étude du genre. Il s’agissait pour les chercheurs des départements de santé publique et de sociologie du Darmouth College (Hanover, New Hampshire, Etats-Unis) d’évaluer l’ampleur, la teneur et l’impact des blagues sur les médecins postées sur le réseau social Facebook.
Créé en 2004, d’abord confidentiel au sein de l’université de Harvard, le réseau social Facebook a pris place dans la vie d’un nombre croissant d’internautes. Facebook revendique dans le monde 1,23 milliard d’utilisateurs actifs par mois, qui communiquent dans plus de 70 langues. De même, on dénombre 945 millions d’utilisateurs actifs sur mobile.
En France, 86 % des internautes se disent inscrits sur au moins un réseau social, contre 20 % il y a sept ans, selon une étude Ifop publiée fin 2013. En France, 63% des internautes ont un compte Facebook.
Les utilisateurs de ce réseau social partagent au quotidien ce qu’ils font, ce qu’ils aiment. Ils envoient même des blagues. Matthew Davis, Denise Anthony et leurs collègues ont conduit leur étude sur une période de six mois, entre décembre 2010 et juin 2011, auprès de 33.326 utilisateurs de Facebook dans le but d’identifier les caractéristiques des histoires drôles ayant pour thème le monde médical, et les médecins en particulier. Les messages, qui provenaient des données collectées par le Harris Interactive Lifestreaming Panel, avaient été préalablement anonymisés.
Au total, 263 utilisateurs de Facebook avaient posté une blague comportant le mot « docteur » (doctor). Les internautes blagueurs avaient plus tendance à résider dans le Nord-Est, région avec la plus forte concentration de médecins par habitant aux Etats-Unis, mais également dans le Sud. De plus, 65,8% des personnes envoyant des blagues médicales étaient des femmes. Par ailleurs, les blagueurs avaient plus tendance à être divorcés, séparés ou veufs, plutôt que mariés. Enfin, il ressort que les blagueurs sur Facebook avaient un nombre statistiquement plus important que ceux qui ne postaient pas de blagues (227 versus 132, p < 0,001).
156 blagues tenaient la route et 71% d’entre elles figuraient en un seul exemplaire dans la banque de données plutôt rigolote des chercheurs. Au total, deux histoires drôles se sont révélés particulièrement populaires et ont été reprises une trentaine de fois, indique cette étude parue en ligne dans le Journal of Medical Internet Research.
Les blagues faites aux dépens du médecin (et/ou du système de santé) représentaient un peu moins de la moitié des cas (39,7%). Un quart d’entre elles relevaient d’un humour douteux ou salace (dirty joke). Dans 20% des cas, il s’agissait d’un calembour. Enfin, 14% des blagues avaient un rapport avec des ‘people’ ou les médias (télévision, cinéma, publicité). Enfin, dans 6% des cas, les blagues faisaient référence à un évènement récent ou lié à la politique.
Un rire électronique a été enregistré pour environ la moitié (41,4%) des blagues médicales. Les chercheurs ont en effet comptabilisé les internautes qui appréciaient l’humour de la vanne et le faisaient savoir en tapant LOL (acronyme de « laughing out loud », qui équivaut au français « rire aux éclats » ou « rire à gorge déployée » et correspond à MDR (« mort de rire »), ou en mentionnant ROTFL (acronyme de l’expression "Rolling On the Floor Laughing", signifiant littéralement "se rouler par terre de rire", ce qui s’avère plutôt difficile tout en tapant sur un clavier pour marquer sa joie !... Les interjections de type « haha » étaient naturellement prises en compte, de même que le bouton « j’aime ».
Les blagues qui se moquaient ouvertement des médecins avaient tendance à mieux marcher que les autres histoire drôles médicales : 46,5% de rires électroniques contre 37,3% pour les autres.
A ceux qui meurent d’envie de connaître les fameuses blagues, un peu de patience ! Vous devez également savoir que les chercheurs ont constaté que les sales blagues avaient tendance à récolter un moins grand nombre de « j’aime » tandis que celles en rapport avec l’actualité ou la politique en ont reçu plus du double. Bref, la grossièreté ne paie pas.
Place maintenant aux cinq gagnants, si je puis dire.
1. « Docteur, vous m’annoncez que je n’ai plus qu’un mois à vivre et que vous allez m’envoyer une facture de 1000 dollars ! Je ne pourrais pas vous payer avant la fin du mois ». « Ok, dit le médecin, dans le meilleur des cas vous avez 6 mois à vivre ! »
2. Un vieux curé est sur son lit de mort. Il demande à voir une dernière fois son médecin et son avocat. Lorsqu’ils arrivent, l’homme d’église les prie de s’asseoir de chaque côté du lit. Il sourit, mains jointes, le regard fixé au plafond. Pour une fois, il ne dit rien. Le médecin et l’avocat sont touchés par cet instant de recueillement et flattés d’assister aux derniers instants du curé. Jusqu’à que l’un d’eux, n’y tenant plus, ose demander : « Mon Père, pourquoi nous avoir fait demander ? ». Et le prêtre, réunissant ce qui lui reste de forces, murmure : « Jésus est mort entre deux voleurs. C’est aussi comme cela que je veux m’en aller ». Cette blague est celle qui a obtenu le plus grand nombre de « j’aime » sur la période de l’étude.
3. Un type se remet doucement de son intervention chirurgicale subie le matin même. Une infirmière rentre dans sa chambre et lui demande comment il se sent. « Ben, cela va bien, mais je n’ai pas aimé ce que le chirurgien a dit quand je commençais à me réveiller à la fin de l’opération », déclare-t-il. « Ah, bon, qu’a dit le docteur ? », demande l’infirmière. J’ai entendu : « Aie, aie, aie ! ».
4. Le docteur me dit : « Déshabillez-vous et tirer la langue en regardant par la fenêtre. Je lui ai dit « mais pour quoi faire ? ». Ce à quoi, il me répond : « Je suis fâché avec mon voisin ! ».
5. Une femme demande à son docteur : « J’ai très mal au dos ». « C’est juste l’âge ! », indique le médecin. La patiente ajoute : « J’aimerais avoir un second avis ». « Ok, répond le toubib, et en plus vous êtes laide ».
Enfin, sans doute pour s’amuser pendant leur étude qui les a tout de même contraint à lire 30.075 messages comportant le mot « docteur » pour n’en retenir finalement que 321 correspondant à 156 véritables blagues (après triple vérification par des relecteurs indépendants), les chercheurs ont imaginé ce à quoi ressemblerait une blague médicale classique sur le réseau social, tant sur le fond que sur la forme.
Résultat : J’en ai une pour vous les gars… J’ai demandé à mon médecin : « Comment savez-vous si une personne âgée doit être placée en maison de retraite ? ». « Ben, il y a un test pour cela, vous remplissez une baignoire et vous lui demandez de la vider entièrement avec une cuillère à café, une tasse à café ou un grand bol ». « Oh, je vois, toute personne normale utiliserait le bol car c’est plus facile. « Non, répond le médecin, une personne saine tire le bouchon de la baignoire. Bon, je vous réserve un lit près de la fenêtre ? ».
Je ne peux sérieusement terminer ce billet sans vous livrer ma blague médicale favorite, qui faisait fureur pendant mes dernières années en fac de médecine :
Quatre amis médecins décident de partir chasser pour le week-end.
L’un est généraliste, le deuxième exerce dans un service de pointe d’un CHU, le troisième est anatomopathologiste (dont l’activité consiste à poser le diagnostic précis des maladies en examinant les biopsies au microscope), le quatrième est chirurgien. En entrant dans la forêt, ils croisent un garde-chasse qui les informe de l’existence d’un oiseau très rare qui vole en zigzag et crit "coino, coino, coino". Ils n’ont droit de tirer que les canards, en aucun cas sur cette espèce protégée.
Au détour d’un chemin, un oiseau surgit d’un buisson en zigzaguant et en piaffant "coino, coino, coino". Le généraliste braque son fusil mais hésite : "Ah, je ne suis pas sûr de moi, je ne me souviens plus exactement de la description faite par le garde-chasse. Mais bon, cet oiseau vole comme un canard, il ressemble à un canard, c’est sûrement un canard". Quand il se décide à tirer, l’oiseau est déjà loin et il le rate.
Les amis poursuivent leur route quand un autre oiseau surgit d’un fourré en zigzagant et en piaffant "coino, coino, coino". L’interniste braque son fusil et réfléchit : "Ah, ce volatile dévie de 4 degrés sur la gauche et son second "coino" est 3 décibels inférieur aux deux autres". L’oiseau a largement le temps de s’échapper quand il se décide à tirer.
Quelques instants plus tard, un bruit surgit d’un buisson. L’anatomopathologiste voit un oiseau, l’observe dans la lunette de son fusil et se dit : "C’est un palmipède, ça c’est sûr. Bec jaune aplati, col à plumes verdâtres, plumage brun avec bordures noirâtres, cela pourrait bien être un canard". Il pose alors son fusil pour sortir un manuel d’ornithologie intitulé "Les oiseaux de nos forêts, lacs et rivières" qui détaille l’habitat et le mode de reproduction de tous les volatiles de la région et déclare : "C’est un canard !". Quand il reprend son fusil, l’oiseau est parti depuis belle lurette.
Une demi-heure après, c’est au tour du chirurgien d’apercevoir un oiseau. Il tire instantanément et l’abat. Il se tourne alors vers l’anatomopathologiste et lui dit : "Va le chercher et dis moi que c’est un canard".
Marc Gozlan, journaliste à Sciences et Avenir
Pour en savoir plus :
Damien Maurin D, Clément Pacault C, Galès B. Les blagues sont des vecteurs de stéréotypes. Exemple de la profession médicale à partir de 220 blagues. La Presse Médicale, In Press, Available online 3 October 2014.
Blog des auteurs de l’étude http://humourmedical.overblog.com
Davis MA, Haney CS, Weeks WB, Sirovich BE, Anthony DL. Did You Hear the One About the Doctor ? An Examination of Doctor Jokes Posted on Facebook. J Med Internet Res. 2014 Feb 13 ;16(2):e41.
§§§