Société Française des Infirmier(e)s Anesthésistes
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La censure sociale

La censure est une procédure de privation de moyen d’expression et donc de réponse, que certaines personnes utilisent pour verrouiller une communication qui ne siérait pas à la ligne de pensée établie, dont elle serait la norme.

Difficile de vouloir un alignement de pensées, lorsque l’on se prétend ouvert et démocrate.

Car justement la progression des opinions ne se fait que par la controverse et l’opposition. Il s’agit alors d’un principe dialogique qui vient heurter le concept dialectique. Pour peu que le propos des répondants ne soit pas en phase avec l’image revendicatrice de la profession, un modèle de pensée calibrée revient alors sans cesse, pour clôturer tout débat et ne proposer qu’un alignement de plates banalités.

Le renvoi d’ah censure est un problème récurrent de notre profession. L’absence de réels canaux de communication effectifs et efficients, n’est pas étranger à cette problématique.

Lorsque les IADE font le choix de ne s’exprimer que de façon limitée et restreinte, au travers de réseaux sociaux ou en comité sélectifs, il devient alors bien difficile de faire avancer le débat. La contradiction et son corollaire d’argumentaires étayés, souffrent d’affects émergents dans une tonalité insufflée, pour ne pas dire imposée, du détenteur du canal d’expression concerné.

Quel est la véritable finalité de censurer des propos opposés à la doxa d’un cellérier, dès lors qu’ils ne sont ni injurieux ni diffamatoires ?

Le débat se nourrit de la contradiction, pas d’assentiment stérile.

Aussi, sur le forum de la SOFIA, il n’y a aucune modération hors charte. Il en va de même sur l’ensemble de nos réseaux de communication.

C’est une ligne de conduite, adoptée dès les débuts, qui privilégie l’expression et l’argumentation.

Pour que la profession puisse vraiment s’exprimer dans toute sa diversité, il importe de savoir entendre les avis et critiques des autres et d’y répondre de façon constructive.

Cette conception n’est pas novatrice. Certains s’estimant les représentants d’une ligne unique et légitime, se devraient d’intégrer ces notions à leur profit.

Qui peut se croire sans faute, sans erreur, en dehors de celui qui ne fait rien que de suivre le mouvement ? Toutefois cette dernière attitude serait aisément critiquée et critiquable, car la soumission sans réflexion n’est pas vertu, mais démission.

Alors il faut avoir cette difficile humilité et accepter les jugements et propos venus d’une autre obédience, d’un autre courant de pensée, de personnes qui détiennent elles aussi le même diplôme et qui n’ont pas envie d’intégrer une ligne qui oblige à une pensée unique et obtuse.

Pour que le débat des idées ne soit pas le débat des idéaux.

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Les lois et les censures compromettent la liberté de pensée bien moins que ne le fait la peur. Toute divergence d’opinions devient suspecte et seuls quelques très rares esprits ne se forcent pas à penser et juger comme il faut.

Journal - André Gide

Indubitablement, la SOFIA fait partie de ces esprits libres.

Le bureau

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