Écrire un article médical ne s’improvise pas. Il nous faut posséder une méthodologie que nous n’avons pas apprise lors de notre cursus scolaire en anesthésie, même si les TIP peuvent nous en donner une approche.
En vue de publication sous forme d’abstract, de communication libre ou d’un article dans une revue, la maîtrise de la méthode apparait essentielle pour bien cerner le but de son étude et l’amener à bon port.
Transposant en droit français la directive européenne du 4 avril 2001, la loi du 9 août 2004, complétée par le décret du 26 avril 2006, modifie en profondeur le cadre juridique de la recherche biomédicale. Ces nouvelles règles applicables à l’encadrement de la recherche biomédicale se substituent au dispositif issu de la loi du 20 décembre 1988, dite loi Huriet-Sérusclat.
Parmi les principales innovations par rapport au dispositif de la loi Huriet-Sérusclat de 1988 figurent notamment :
• Le renforcement des règles concernant l’information des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales et le recueil de leur consentement,
• La suppression de la distinction entre "recherche avec bénéfice individuel direct" (ABID) et "recherche sans bénéfice individuel direct" (SBID),
• Un examen des projets de recherche fondé avant tout sur l’évaluation du bénéfice escompté (individuel ou collectif) au regard du risque prévisible encouru,
• Le remplacement du régime de déclaration antérieurement en vigueur par un régime d’autorisation : toute recherche biomédicale nécessite désormais, pour être mise en œuvre, à la fois un avis favorable d’un comité de protection des personnes et une autorisation du ministère chargé de la santé ou de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (selon le domaine concerné)
• La transformation des CCPPRB en "comités de protection des personnes" (CPP), à la composition élargie et aux compétences étendues,
• Une adaptation des conditions de participation des personnes vulnérables à une recherche biomédicale, de façon à renforcer leur protection.
• Une procédure spécifique pour les recherches visant à évaluer les soins courants.
Si ce nouveau dispositif est entré en vigueur le 27 août 2006, il convient de rappeler que les nouvelles dispositions relatives à l’information et au recueil du consentement des personnes participant à une recherche biomédicale s’appliquaient déjà depuis le 11 août 2004.
Les Comités de Protections des Personnes ont pour mission de donner un avis motivé préalablement à toute recherche biomédicale parallèlement à l’autorisation délivrée par les autorités compétentes.
Cet avis s’il n’est pas favorable, interdit la mise en place de la recherche.
Conformément à l’article L.1123-7 du Code de la Santé Publique, les CPP s’assurent notamment que la protection des participants à la recherche biomédicale est assurée (information préalable, recueil du consentement, période d’exclusion, délai de réflexion...) que la recherche est pertinente, que l’évaluation du rapport bénéfice/risque est satisfaisant.
Outre ce rôle en matière de recherche biomédicale, la réglementation en vigueur prévoit que les CPP soient également sollicités en cas de projet de recherches portant sur les soins courants, de constitution d’une collection d’échantillons biologiques dans les conditions prévues à l’article L.1243-3 du Code de la Santé Publique et en cas d’utilisation d’éléments et de produits du corps humain à des fins scientifiques relevant d’un changement substantiel de finalité par rapport au consentement initialement donné.
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Voici quelques liens qui pourront vous aider dans votre démarche de recherche, afin de nous faire partager le fruit de votre réflexion dans le quotidien de votre exercice professionnel.
Parce que nous aussi nous le valons bien.
Comment lire un article médical ?
Comités de protection des personnes
Statistiques, méthodologie de la recherche clinique et épidémiologique Laboratoire d’Enseignement et de Recherche sur le Traitement de l’Information Médicale (LERTIM)
Méthodologie de recherche Rédaction Médicale et Scientifique
Actualités des sociétés de rédacteurs et des revues biomédicales : JAMA, The Lancet, BMJ, NEJM, revues électroniques,...
Interprétation des essais cliniques pour la pratique médicale Très bon site
Cochrane Summaries
Des données indépendantes de haute qualité pour la prise de décision en santé
Medline Pubmed Medline est la plus grosse base de données couvrant les domaines de la médecine, des soins infirmiers, de la chirurgie dentaire, de la science vétérinaire, de la santé en général. MEDLINE contient des références bibliographiques et des résumés d’auteurs de plus de 4 000 revues biomédicales publiés aux Etats-Unis et dans 70 autres pays. La base contient plus de 11 millions de citations depuis 1966.
Le MESH, Medical Subject Headings est le thésaurus utilisé pour contrôler le vocabulaire d’indexation des articles et permettre de chercher les articles dans MEDLINE et les autres bases de données médicales. Le MESH Browser permet d’explorer l’arborescence du thesaurus, et d’utiliser une option de filtres cliniques (étiologie, diagnostique, pronostic, traitement, et sélection des articles les plus spécifiques). Un accès interrogeable à la liste des revues indexées, avec un lien vers leurs sites. Accès à la base des essais cliniques de la National Institute of Health.
Sélection de bases de données médicales accessibles Fait par l’Université de Liège
Sites de Bases de données médicales Proposé par l’Université de Clermont-Ferrand
Répertoire des bases de données gratuites sur le web
DADI : répertoire de bases de données gratuites disponibles sur Internet
Entremed est la sélection de l’Internet médical, mais semble inaccessible à l’heure de la mise à jour de ces lignes.
Base de données médicales Scott’s (antérieurement la Base de données médicales Southam)
Introduction à l’ ’Evidence-Based Medicine’ (EBM)
Trip Database. TRIP interroge simultanément de nombreuses sources d’’evidence-based medicine (EBM). Utile pour la pratique clinique au quotidien, TRIP Database est un outil de recherche en Médecine par les preuves (EBM), permettant de retrouver en particulier des revues systématiques. On peut y lancer une recherche sous l’angle PICO (Population - Intervention - Comparizon - Outcome).
Dumas (Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance) est un portail d’archives ouvertes de travaux d’étudiants à partir de BAC+4 (à l’exception des thèses de doctorat qui doivent être déposées sur le portail HAL Thèses), validés par un jury, dans toutes les disciplines.
Scribbr Vous pouvez rechercher votre source par son titre, son URL, son ISBN ou son DOI et générer automatiquement des citations APA correctes.
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La locution latine et al. est l’abréviation, selon les cas, de et alius (« et autre »), de et alii, du pronom-adjectif indéfini alius (plur. masc. alii, fem. aliæ, neutre alia), « autre », « un autre » et signifie « et autres ».
Utilisé pour nommer des hommes, ou bien des groupes mixtes) ou et alios (« et autres » ; utilisé pour nommer exclusivement des femmes), de et alia (« et autres choses ») ou encore de et alibi (« et ailleurs », utilisé pour terminer des listes de passages dans un texte), et s’utilise pour tronquer une liste de personnes, de choses ou de lieux, respectivement. Elle est d’usage dans les notices bibliographiques pour les références d’articles ou de livres comportant au moins trois auteurs. On annonce l’auteur principal puis et al. au lieu de citer tous les collaborateurs.
Suivant, cependant, la nature de la référence citée, par exemple un ouvrage, un article de revue scientifique, un article de journal, un chapitre d’ouvrage collectif, i.a. (inter alia, entre autres choses), ainsi que le style de citation utilisé ou requis (plusieurs styles américains, français, conventions bibliographiques) les règles de citation changeront et s’adapteront au cas par cas.
Exemple : GIRAUD (Jean) et al., Les Mots dans le vent, Larousse, Paris, 1971.
On peut utiliser l’abréviation française « et collab. » et/ou « et coll[3]. » (et collaborateurs) ou bien directement « et coauteurs » qui n’emploient pas l’italiquesource wikipedia
Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP)
Le programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP), piloté par la direction générale de l’offre de soins (DGOS), soutient depuis 2010 le développement de la recherche sur des soins réalisés par les professionnels infirmiers et paramédicaux.
Le PHRIP fournit des connaissances contribuant à l’amélioration des soins effectués par les professionnels de santé paramédicaux tels que définis au Livre III : titres I, II, III, IV, V,VI et VII du Code de la Santé Publique : Infirmiers ou infirmières, masseur-kinésithérapeutes, pédicure-podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, orthoptistes, manipulateurs d’électroradiologie médicale, techniciens de laboratoire médical, audioprothésistes, opticiens-lunettiers, prothésistes et orthésistes pour l’appareillage des personnes handicapées et diététiciens.
Par ailleurs, ce programme impulse le développement d’un potentiel de recherche en France dans le domaine des soins paramédicaux dont il s’agit de promouvoir l’excellence.
Les projets sélectionnés dans le cadre du PHRIP ont pour objectif d’une part de fournir des connaissances fondées sur des bases scientifiquement validées pour contribuer à l’amélioration continue de la qualité des soins délivrés par les auxiliaires médicaux et d’améliorer les pratiques.
La notion de « soins » est à comprendre dans une acception large et dépassant les seuls soins à visée curative pour intégrer soins éducatifs et préventifs, rééducation, réadaptation, et soins à visée palliative.
A lire l’article sur le Programme hospitalier de recherche infirmière (PHRI)
Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC)
CIRCULAIRE N°DGOS/PF4/2014/33 du 28 janvier 2014 relative au programme hospitalier de recherche clinique, au programme de recherche médico-économique,au programme de recherche sur la performance du système de soins, au programme de recherche infirmière et paramédicale, au programme de recherche translationnelle, pour l’année 2014.
Le programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) : qu’est-ce-que c’est ?
La recherche clinique, ou encore recherche médicale appliquée aux soins , est l’activité de génération et de validation scientifique d’une activité médicale innovante préalable à sa diffusion.
Il s’agit d’une recherche effectuée chez l’homme malade ou non, dont la finalité est l’amélioration de la santé humaine et le progrès des techniques de soins dans le respect de la personne. Centrée sur l’hôpital, elle constitue une recherche au lit du patient qui vient en complément des recherches fondamentales et expérimentales. Située en aval de la recherche fondamentale qui lui est totalement indispensable, elle utilise les nouveaux concepts et les nouveaux outils que cette dernière aura développée.
Les objectifs du programme hospitalier de recherche clinique
Au début des années 1990, il est apparu que l’INSERM et le CNRS avaient développé dans les hôpitaux un important réseau d’unités, lieux de conception de nouveaux outils notamment dans les domaines biologique et statistique. Au regard de ces résultats obtenus par la recherche fondamentale, la capacité de la recherche clinique à puiser parmi les nouveaux outils en vue de favoriser le développement de nouvelles méthodes diagnostiques et thérapeutiques, sources du progrès médical, paraissait insuffisante. Dans ce contexte, depuis 1992, date de sa création, les objectifs du PHRC sont les suivants :
- Dynamiser la recherche clinique hospitalière en vue de promouvoir le progrès médical
- Participer à l’amélioration de la qualité des soins par l’évaluation de nouvelles méthodes diagnostiques et thérapeutiques
- Valider scientifiquement les nouvelles connaissances médicales en vue d’un repérage des innovations thérapeutiques et de la mise en œuvre de stratégies de diffusion dans le système de santé
Les acteurs institutionnels des PHRC
La nature des missions confiées aux CHU conduit à faire de ces établissements les animateurs de la politique locale de recherche clinique.
Les impératifs qualitatifs de la recherche biomédicale et notamment la nécessité de s’appuyer sur des effectifs suffisants de malades rendent obligatoire la conduite d’essais multicentriques. Cette nécessité a permis de mobiliser, hors du CHU, l’ensemble des cliniciens des centres hospitaliers, des centres de lutte contre le cancer , et des établissements participant au service public hospitalier, associés dans une logique de réseau.
Un outil d’impulsion : l’appel à projets annuel
Depuis 1993, chaque année, par circulaire, la DGOS lance un appel à projets de recherche permettant aux équipes hospitalières de déposer des dossiers en vue d’obtenir leur financement dans le cadre de l’enveloppe annuelle disponible.
Après dépôt au niveau national la sélection des dossiers est organisée par la DGOS.
Source :
Direction générale de l’offre de soins (DGOS)
Sous-direction du pilotage de la performance des acteurs de l’offre de soins (PF)
Bureau de l’innovation et de la recherche clinique (PF4)
14 avenue Duquesne - 75350 Paris 07 SP
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Arnaud BASSEZ
IADE/Formateur AFGSU-NRBC
Administrateur