Quand les urgentistes sortent une nouvelle recommandation sur les urgences paramédicales... un concept que les IADE défendent depuis des années, mais qu’étrangement les cadors du gyrophare ne concevaient pas dans les méandres de leurs synapses par trop médicalisées.
Il n’importe, on se prend à rêver, mais on ne peut pas être favorablement surpris quand on pratique les mêmes bornés depuis si longtemps. Car si les IADE pensaient être la ressource idéale, car les mieux formés à l’exercice, il s’avère que non.
Ce en quoi il est utile de rétorquer que les urgentistes actuellement internes, qui débarquent dans les services d’anesthésie pour apprendre à être un peu, beaucoup, fortement, incommensurablement meilleurs qu’ils ne sont, ne le peuvent que par le truchement de deux professionnels incontournables à cette montée de gamme :
Le médecin anesthésiste et l’infirmier anesthésiste.
Chacun dans son rôle, donnera une preuve de ses qualités professionnelles. Et en la matière, aucun ni aucune infirmière de soins généraux ne sera en mesure de rivaliser avec la qualité de formation qu’octroie la formation IADE.
Pourtant les éminences grisonnantes et méprisantes, en ont pris leur partie et préfèrent l’IDE à l’IADE. Une lettre qui apporte un vrai plus au patient, mais pas au smuriste semble t-il.
Car si les IDE sont mentionnés, les IPA U également.
Quand les IADE proposaient ces équipes paramédicales, les médecins urgentistes hurlaient à la médecine du XIXe siècle, à la décadence et la perte de chance. Il serait bon de balayer devant son huis et de ne pas considérer que tous les médecins versés par les urgences, sont des caïds de la gestuelle et du diagnostic.
Mais est-ce le temps qui a fait son œuvre ou plus prosaïquement les effectifs victimes d’un réchauffement climatique et qui fondent au soleil de l’administration hospitalière ?
Nous retiendrons donc " Il ne s’agit pas de proposer une offre dégradée destinée à pallier une carence d’Unité Mobile Hospitalière Médicalisée (UMH-M), mais de rationaliser l’usage des ressources médicales, en mettant à profit la possibilité de positionner un Infirmier de structure d’urgence et un ambulancier de SMUR sur des typologies d’interventions définies et faisant l’objet de protocoles de soins infirmiers spécifiques.
Engagée et suivie en permanence par le médecin régulateur, cette UMH-P renforce ainsi la capacité du SAMU d’associer un juste soin à une juste utilisation des moyens de santé."
Il est juste dommage de mettre systématiquement de côté les IADE. Mais l’urgentiste français préfère rouler en Peugeot plutôt qu’en Rolls. Il serait inspiré de rentrer les griffes du lion et d’étendre les ailes du Spirit of Ecstasy.
Son voyage serait plus agréable et il tiendrait toujours le volant. Une Rolls Royce finalement se savoure en passager.
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AB